Pour un front commun des médias contre l’extrême droite
Avec plus de 90 médias, nous nous sommes rassemblés pour signer un appel à combattre l’extrême droite et à voter pour le Nouveau Front Populaire aux élections législatives.
Avec plus de 90 médias, nous nous sommes rassemblés pour signer un appel à combattre l’extrême droite et à voter pour le Nouveau Front Populaire aux élections législatives.
Présentation de l’éditeur Publié originalement en 1997 aux États-Unis, Le contrat racial du philosophe Charles W. Mills expose les failles du contrat social, qui est avant tout un contrat racial.
| Ouvrages utilisés | ► Le Contrat Racial, de Charles W. Mills ► Magazine Marronnages : https://marronnages.org/index.php/rev… ► Universalisme, de Julien Suaudeau et Mame-Fatou Niang | Isonomia | ► L’interview
Pour LSD, 40 ans après la marche pour l’égalité et contre le racisme, Charlène De Vargas cherche à comprendre comment et pourquoi en France, le système colonial continue de nourrir les inégalités, la division et le souffle du racisme.
À partir d’août 1973, il y a cinquante ans, Marseille était le théâtre d’une série de meurtres racistes qui coutèrent la vie à au moins 17 personnes en quelques mois. C’est l’histoire qu’a raconté la romancière Dominique Manotti dans Marseille 73. A la suite de cette publication, cette dernière a été contactée par différents protagonistes de ce drame, qu’on peut aujourd’hui voir et entendre dans un film documentaire en accès libre. Nous lui ajoutons un podcast de France culture par l’historienne Hajer Ben Boubaker, dont les quatre épisodes reviennent sur l’histoire du Mouvement des Travailleurs Arabes (MTA) qui organisa la réaction antiraciste dans les années 1970.
Dans une tribune publiée par le journal helvétique Le Temps, la philosophe spécialiste du postcolonial Nadia Yala Kisukidi décrit la mondialisation actuelle d’un racisme hérité du colonialisme ou parfois plus ancien. Selon elle, s’il n’y a pas « une Europe lumineuse qui aurait éradiqué la haine à sa racine », ni non plus « d’Éden africain qui serait vierge de toute partition raciale ». Pour preuve la flambée de haine négrophobe meurtrière qui, du fait du pouvoir actuel, se produit à l’encontre des exilés noirs en Tunisie. Elle invite l’antiracisme à affronter cette « circulation des rhétoriques raciales » entre les continents. Nous ajoutons une émission de la chaîne Medi1TV Afrique consacrée à la situation en Tunisie et signalons une pétition de chercheurs de plusieurs continents contre les politiques européennes et tunisiennes anti-migrant·es et anti-noir·es.
Une répression policière meurtrière a interrompu en 1953 les défilés populaires du 14 juillet. Cette violence comme celles commises en 2023 par des policiers dans diverses villes de France, de Nanterre à Marseille, s’explique par le fait de ne pas considérer nos concitoyens héritiers des anciennes colonies comme des citoyens à part entière. Ci-dessous le billet de Blog publié par Mediapart le 1er août 2023 par François Gèze, Gilles Manceron, Fabrice Riceputi et Alain Ruscio. Il reprend l’appel lancé à faire pour le 14 juillet 2024 un grand défilé populaire de la République à la Nation lors de la Fête nationale, comme ça a été entamé en 2023. Un appel qui fait écho à celui que notre site avait lancé au lendemain du meurtre de George Floyd en 2020 et de la vague mondiale de protestation sur le thème « Black lives matter », dans un manifeste intitulé « Pour une République française, antiraciste et décolonialisée ! »
Le festival d’Avignon 2023 a présenté Carte noire nommée désir, de et par Rébecca Chaillon, comédienne, autrice et metteuse en scène. Ce spectacle qui déconstruit avec un humour ravageur l’imaginaire raciste colonial relatif à la femme noire a été salué par la critique et largement acclamé par le public. Il a cependant suscité de violentes réactions hostiles d’une partie de celui-ci et il fait l’objet sur les réseaux sociaux d’une campagne de l’extrême droite sur le thème du « racisme anti-blancs ». Nous publions la critique publiée à l’issue de la première par Le Monde, ainsi qu’un compte-rendu des réactions suscitées par ce spectacle dans Télérama. Carte noire nommée désir est programmé à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, à Paris, du 28 novembre au 17 décembre 2023, puis au Havre et à Malakoff.
Le chercheur Alain Policar, spécialiste des réflexions sur le racisme, a publié en mars 2023 chez Textuel La haine de l’antiracisme. Il y montre comment un marqueur classique de l’extrême droite raciste, l’hostilité à l’antiracisme, a été recyclé à la fin des années 1990 par des personnalités venues de la gauche et passées au national-républicanisme, et qui occupent aujourd’hui une position dominante dans les media où ils manient des concepts inventés comme repoussoirs tels « wokisme » ou « islamo-gauchisme ». Nous publions la présentation de cet ouvrage par l’éditeur, le lien vers le « grand entretien » qu’il a donné à Edwy Plenel pour Mediapart, ainsi que l’interview qu’il a accordé à L’Humanité, tout en signalant ci-dessous que nous n’en partageons pas une phrase contenant une accusation inexacte et en précisant notre position à ce sujet.
A la veille de la Fête nationale et après le meurtre à Nanterre le 27 juin de Nahel, 17 ans, atteint au cœur par le tir d’un policier qui a été placé depuis en garde à vue, suivi partout en France d’émeutes dans les quartiers populaires, un Appel a été lancé par de nombreuses organisations, syndicats, associations et partis politiques. Dans les rues de la cité Pablo-Picasso à Nanterre, dont Nahel était originaire, d’innombrables tags réclament « Justice pour Nahel » et la colère s’est propagée dans toute la France. Alors que les destructions auxquelles des émeutes ont donné lieu ont été suivies par une importante campagne de déni des violences policières illégitimes, nombreuses depuis un an, cet Appel pointe les politiques publiques discriminatoires et sécuritaires qui ciblent notamment les personnes racisées et précarisées.
En 1966, l’ONU a créé le 21 mars la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. En France des associations antiracistes ont lancé en 1988 la Semaine nationale d’éducation contre le racisme, conduite jusqu’à la fin des années 1990 par un collectif où elle travaillaient en plein accord. A partir des années 2000, la question de l’assimilation de la critique de la politique du gouvernement israélien à de l’antisémitisme et celle de l’existence de l’islamophobie parmi d’autres formes de racisme ont suscité des divergences entre certaines d’entre elles. En 2012 a été institué auprès du ministre de l’Intérieur un délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (DILCRA), devenu DILCRAH en 2016 par l’ajout de la lutte contre l’homophobie. Le site histoirecoloniale.net est le prolongement du site ldh-toulon.net fondé en 2004 par le président de la section de Toulon, François Nadiras. Celle-ci mentionne cette thématique dans sa demande de soutien à la DILCRAH en 2022-2023.
En juillet 1993, quarante intellectuels français et européens lançaient dans Le Monde un Appel à s’opposer à « l’actuelle stratégie de légitimation de l’extrême droite », tout particulièrement du racisme, dans la vie intellectuelle et médiatique. Trente plus tard, ce texte apparait comme prophétique, alors que le racisme et l’islamophobie s’expriment un peu partout impunément en France et que la théorie raciste du « grand remplacement » est parvenue à être considérée comme recevable jusque dans l’espace éditorial et médiatique. Ce sont ces années de progression des idées des « ennemis de l’égalité et de la démocratie » qu’explore Edwy Plenel dans un essai paru le 9 mars à La Découverte. Il y rend aussi hommage à Maurice Olender (1946-2022), à l’origine de l’Appel de 1993 que nous publions, de même que l’analyse par l’historienne Arlette Farge de l’abondant courrier reçu par les signataires.