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Édition du 1er au 15 juillet 2025

Albert Camus

Exposition Albert Camus à Aix : qui est le pilote?

Dans son édition du jour, le quotidien algérien El Watan aborde les difficultés rencontrées par le projet d’exposition sur Albert Camus, dans le cadre de Marseille Provence 2013 capitale européenne de la culture (MP 2013). Cet article que nous reprenons ci-dessous apporte des précisions et soulève plusieurs questions.

MP 2013 avait initialement confié à Benjamin Stora l’organisation de cette exposition intitulée “Camus, cet étranger qui nous ressemble”. Mais, en avril 2012, MP 2013 informe Benjamin Stora par téléphone de l’annulation du contrat.
Catherine Camus, qui gère l’oeuvre et le fonds de son père, explique alors n’avoir pas reçu dans les délais la liste des documents requis pour l’événement.

Fin juillet, Maryse Joissains Masini, maire (UMP) d’Aix-en-Provence et présidente de la communauté du pays d’Aix, demande à Michel Onfray de devenir commissaire d’un nouveau projet d’exposition “Camus, l’homme révolté” – ce qu’il accepte.

Aujourd’hui, MP 2013 se refuse à toute déclaration avant la tenue de son conseil d’administration prévu le 15 octobre, mais des questions se posent :

  • Michel Onfray bénéficie-t-il d’un contrat ? avec MP 2013 ? – on peut remarquer que son nom n’apparaît pas sur le site internet MP 2013 – ou bien a-t-il été engagé par la mairie d’Aix comme commissaire de l’exposition ?
  • L’autorité de tutelle de MP 2013 – le ministère de la culture – a-t-elle été consultée ? Rappelons que Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, a retiré le financement et le logo du ministère pour cette exposition.
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“Affaire Camus” : un mauvais coup …

Le philosophe Michel Onfray a été préféré à l’historien Benjamin Stora pour organiser l’exposition aixoise de 2013 consacrée à Albert Camus à l’occasion du centenaire de la naissance de l’écrivain.

Dans la déclaration que nous reprenons ci-dessous, Jean Daniel revenant sur le conflit qui oppose deux de ses amis, Catherine Camus qui gère la mémoire de son père depuis une trentaine d’années et l’historien du Maghreb Benjamin Stora, déplore le «mauvais coup qu’on vient de faire » à ce dernier.

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Expo Camus à Aix-en-Provence : changement de direction

Trois mois après en avoir décidé l’annulation, la mairie d’Aix-en-Provence vient d’annoncer officiellement que l’exposition sur Albert Camus ouvrira bien ses portes le 7 novembre 2013, centenaire de la naissance de l’écrivain.

Le commissaire de la manifestation est l’essayiste Michel Onfray, auteur notamment de L’ordre libertaire. La vie philosophique d’Albert Camus (éd. Flammarion). Il remplace l’historien Benjamin Stora, enseignant-chercheur en histoire coloniale et notamment en histoire algérienne, désigné pour ce poste en 2009 avec le documentariste Jean-Baptiste Péretié.

Un changement de responsables qui traduit un changement d’orientation : initialement intitulée “Camus, l’étranger qui nous ressemble”, la manifestation est maintenant baptisée “Camus, l’homme révolté”.

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Annulation de l’exposition Albert Camus à Aix-en-Provence

2013, année de la capitale européenne de la culture et année du centenaire de la naissance d’Albert Camus… Hélas, Mediapart nous révèle que l’exposition Albert Camus, l’étranger qui nous ressemble qui aurait pu être un événement marquant de Marseille Provence 2013 (MP2013) vient d’être annulée.

La fille de l’écrivain qui gère son oeuvre d’une part, MP2013 et la mairie d’Aix-en-Provence – qui devait accueillir l’événement à la Cité du livre – d’autre part, nient toute considération politique, évoquant des difficultés autour du fonds d’archives. Mais du côté de l’opposition de la maire UMP, comme François-Xavier de Peretti (Modem), on note que « ce n’était pas le Camus qui plaît aux nostalgiques de l’OAS (Organisation armée secrète) et à la frange dure de l’électorat pieds-noirs qui vote Maryse Joissains ». D’autant plus que l’organisation en était confiée à l’historien Benjamin Stora, spécialiste reconnu de l’histoire de l’Algérie contemporaine, mais fréquemment critiqué par les nostalgiques de l’“Algérie française”, noyau dur de l’électorat de la maire d’Aix-en-Provence.

Quoi qu’il en soit, comme l’explique Louise Fessard dans l’article ci-dessous, on ne peut que regretter cette annulation qui prive Marseille Provence 2013 d’un « projet conçu comme un signal fort vers l’autre bord de la Méditerranée» et vers la jeunesse d’origine algérienne de Marseille.

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«Je comprends ce qu'on appelle gloire, le droit d'aimer sans mesure.» [Albert Camus]
De 2007 à 2012

Nicolas Sarkozy sur les pas d’Albert Camus

Le cinquantième anniversaire de son prix Nobel donne lieu, de part et d’autre de la Méditerranée, à une course à l’instrumentalisation d’Albert Camus : les nostalgériques à Perpignan, le pouvoir algérien à Tipaza

Nicolas Sarkozy, à la veille de son voyage en Algérie, déclare que, «grâce à Albert Camus», il a la nostalgie «de ne pas être né en Afrique du Nord». Nous nous permettons de lui recommander de lire également l’excellent petit livre de Jean-Pierre Tuquoi dont nous reprenons une interview ci-dessous. Et nous lui suggérons, pour ne pas renouveler en Algérie le fiasco de Dakar, d’éviter de confier la rédaction de ses discours à Georges-Marc Benamou1, dont l’ouvrage Un mensonge français. Retours sur la guerre d’Algérie a laissé un souvenir particulièrement calamiteux.

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Mai 1945 : les « événements de Sétif » analysés par Albert Camus

Dans la presse française de mai 1945, Albert Camus est l’un des seuls à avoir exposé lucidement le problème politique posé par les événements de Sétif et Guelma.

Après avoir fourni à ses lecteurs le moyen de comprendre le fond du problème, il demande pour l’Algérie «le régime démocratique dont jouissent les Français» – mais sans aborder la question de l’indépendance.

C’est ce qu’expose ci-dessous Yves Benot, dans un large extrait de son ouvrage Massacres coloniaux – éd. La Découverte/Poche, 2001.

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Rue d'un village kabyle, vers 1930
1881-1944

Misère de la Kabylie

Au début de 1939, la Kabylie souffrit cruellement de la famine. Envoyé en reportage par Alger républicain, Albert Camus publia des articles du 5 au 15 juin 1939. Voici un extrait de l’article du 6 juin, intitulé Le dénuement.

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