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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

17 octobre 1961

Commémorations

Nombreuses commémorations
en banlieue parisienne et en régions
du massacre du 17 octobre 1961

Le massacre des manifestants algériens désarmés du 17 octobre 1961, longtemps dissimulé par les autorités françaises et dont la connaissance n’a commencé à émerger que dans les années 1980, est commémoré en 2020, cinquante-neuf ans après, par un nombre croissant de rassemblements et d’initiatives diverses. Cette multiplication des commémorations de cet épisode tragique qui remonte à la fin de la guerre d’Algérie doit être probablement mis en rapport avec l’indignation que suscite la persistance aujourd’hui au sein d’une partie des forces de l’ordre de comportements manifestement hérités du racisme colonial. Ci-dessous, à Paris, en banlieue parisienne, à Lille, Rennes, Lyon, Marseille et ailleurs, les annonces de quelques unes de ces multiples initiatives, y compris en ligne sur l’internet.

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Le 17 octobre 1961

Le photographe George Azenstarck,
témoin majeur du 17 octobre 1961

Georges Azenstarck (1934-2020) vient de mourir. Photo-reporter engagé, il avait documenté la vie des pauvres et des ouvriers, mais aussi la nuit du 17 octobre 1961, quand, sous les ordres de Maurice Papon, la police parisienne a tué des dizaines d’Algériens, dont beaucoup furent jetés à la Seine. En 1999, il fut aussi l’un des témoins entendus lors du procès en diffamation qu’intenta Maurice Papon à Jean-Luc Einaudi et grâce auxquels ce dernier fut relaxé. Ci-dessous l’article de Chloé Leprince publié sur le site de France culture avec une séquence d’un film où il témoigne. Nous y avons ajouté le film de 2011 où, lors du rassemblement du cinquantenaire du 17 octobre 1961, Georges Azenstarck montre l’une de ses photos du massacre et parle de leur disparition mystérieuse du siège de l’Humanité.

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Ecrire et enseigner l'histoire coloniale

Les travaux de Linda Amiri,
fille d’un ouvrier algérien devenue universitaire
et chercheuse en Guyane

Linda Amiri, fille d’un travailleur algérien venu en France en 1956, n’avait, jusqu’au procès intenté en 1998 par Maurice Papon contre Jean-Luc Einaudi qui a donné raison à ce dernier, jamais entendu parler du 17 octobre 1961 dans sa famille, bien que son père y ait participé. Etudiante en histoire, elle a travaillé sur cet événement puis a soutenu une thèse sur la Fédération de France du FLN de ses origines à l’indépendance de l’Algérie. Elle a aussi été, avec Benjamin Stora, commissaire de l’exposition « Vies d’exil – 1954-1962. Des Algériens en France pendant la guerre d’Algérie », à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, en 2012-2013. Elle est actuellement maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Guyane. Ci-dessous l’entretien qu’elle a accordé à la revue Criminocorpus où elle explique notamment ses recherches actuelles sur ce qu’elle appelle la « période algérienne » des bagnes de Guyane, de 1867 à 1887.

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L'accès aux archives coloniales

Une promotion « Brigitte Lainé » d’élèves conservateurs du patrimoine

En 1999, avec son collègue aux Archives de Paris Philipe Grand, Brigitte Lainé témoigna en faveur de Jean-Luc Einaudi au procès en diffamation que lui intentait Maurice Papon. Ils dirent que les archives judiciaires dont l’accès était refusé à Einaudi confirmaient « un massacre » d’Algériens à Paris le 17 octobre 1961. Ce témoignage, décisif dans la reconnaissance de cet évènement, leur coûta des années de quasi interdiction professionnelle et de mise au ban de la profession, sans que l’injustice de ces sanctions ne soit jamais officiellement reconnue. Vingt et un ans plus tard, les élèves conservateurs du patrimoine baptisent leur promotion « Brigitte Lainé » et expliquent leur choix. Cet hommage à une archiviste qui préféra la vérité à un rôle de gardien de la raison d’Etat intervient alors qu’au nom du « secret d’Etat » l’accès des citoyens aux archives « sensibles » est menacé. Il reste à l’institution des Archives de France et au ministère de la Culture à réhabiliter clairement Brigitte Lainé et Philippe Grand.

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Le 17 octobre 1961

Une nuit pour se souvenir des Algérien(e)s tué(e)s le 17 octobre 1961

Dans la nuit du 17 octobre 2019, un petit groupe de militantes s’est rendu sur différents lieux du massacre du 17 octobre 1961 pour y graffer le nom des tué(e)s par la police parisienne. La multiplicité des lieux et des temporalités de cet événement de la Révolution algérienne est crucial dans sa commémoration puisqu’elle permet de comprendre la violence systématique du colonialisme français. Nous reproduisons l’article publié le 17 octobre 2019 par Léopold Lambert, chercheur indépendant et architecte, sur « The Funambulist Magazine », dont il est rédacteur en chef.

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Le 17 octobre 1961

Cartographie du massacre du 17 octobre 1961

Léopold Lambert, architecte, essayiste et directeur de la publication de la revue « The Funambulist », a cartographié les violences policières commises le 17 octobre 1961 et les jours suivants à l’encontre des manifestants algériens à Paris et dans la banlieue. Une répression qu’on a tendance à réduire à quelques lieux comme les grands boulevards ou le Pont Saint-Michel. Nous reproduisons ici cette carte ainsi que sa présentation avec l’autorisation de son auteur et celle de la revue « Vacarme », qui a publié la traduction de cet article par Isabelle Saint-Saens.

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Le 17 octobre 1961

Du nouveau sur le 17 octobre 1961

La répression des Algériens désarmés désobéissant au couvre-feu discriminatoire qui leur était imposé est maintenant connue. On sait que le chiffre officiel de trois morts était mensonger et qu’elle a fait plus de 150 morts. Mais l’explication de l’événement progresse grâce aux notes laissées par le porte-parole du général de Gaulle, Louis Terrenoire, témoignage de première main qui montre l’hostilité du premier ministre, Michel Debré, à la paix avec le FLN et son rôle déclencheur dans ce drame.

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Ecrire et enseigner l'histoire coloniale

La Bataille d’Einaudi doit continuer, par Fabrice Riceputi

A l’heure du 56e anniversaire du massacre du 17 octobre 1961, vingt ans après la retentissante déposition de Jean-Luc Einaudi au procès de Maurice Papon à Bordeaux, où en sommes-nous de la reconnaissance politique qu’on est en droit d’attendre d’un crime d’Etat très longtemps nié et occulté ?

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Le 17 octobre 1961

Reconnaissance du crime d’Etat : lettre ouverte au président de la République

A la veille du 56e anniversaire du massacre de manifestants algériens à Paris par la police française, le Collectif 17 octobre 1961 – Vérité et justice demande à être reçu par le président de la République, Emmanuel Macron, et lui demande de « concrétiser ses engagements ». Cette lettre est suivie de l’appel à rassemblement le 17 octobre prochain à Paris, à 18 heures, à Paris, sur le Pont Saint-Michel. Une nouvelle plaque commémorative sera symboliquement apposée.

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Le 17 octobre 1961

Cinquantenaire du 17 octobre : appels pour la reconnaissance

Le massacre de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961 fait partie de notre histoire. En partenariat avec l’association Au nom de la mémoire, Mediapart lance, à l’aube du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, un appel pour «une nouvelle fraternité franco-algérienne» fondée sur la vérité, «gage de réconciliation». Pour le signer, utilisez ce formulaire.

Le second appel est proposé à la signature des associations, organisations (syndicats, partis politiques…). Les organisations qui souhaitent s’y associer doivent prendre contact en confirmant leur accord avec un message adressé à ">.

[Mis en ligne le 12 septembre, mis à jour le 12 octobre]

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