
il y a vingt ans, le massacre d’Ouvéa
Le 22 avril 1988, deux jours avant le premier tour de l’élection présidentielle qui vit l’affrontement du président sortant, François Mitterrand, et de son premier ministre, Jacques Chirac, la gendarmerie de Fayaoué, dans l’île d’Ouvéa, était attaquée par un groupe de militants indépendantistes. Quatre gendarmes sont tués, dont deux de sang froid dans des conditions peu acceptables ; les autres sont pris en otage.
Comme Gilles Perrault l’a écrit dans sa préface au rapport de la LDH, «une gestion intelligente de cette affreuse péripétie [aurait] permis de rétablir l’ordre et de récupérer les otages sans coup férir. Au lieu de quoi une poignée d’hommes politiques et de militaires choisirent de faire d’Ouvéa une Algérie de jadis en réduction. […] Une élection présidentielle était en cours et les victimes d’Ouvéa, gendarmes et ravisseurs mêlés, furent réduits au rôle d’agents électoraux involontaires. »