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Édition du 15 juin au 1er juillet 2025

Kanaky/Nouvelle-Calédonie

20 ans après les accords de Matignon et 10 ans après ceux de Nouméa…

La Nouvelle-Calédonie a fêté le 25 juin 2008 un double anniversaire : les 20 ans des accords de Matignon qui avaient mis fin à des années de violences meurtrières entre les communautés caldoches et kanak, et les 10 ans des accords de Nouméa qui ont organisé la décolonisation progressive de l’archipel, avant un référendum d’autodétermination prévu entre 2014 et 2018. Cet accord, qui vise à instaurer une communauté de destin entre les Calédoniens, stipule que « des signes identitaires du pays devront être recherchés en commun pour exprimer l’identité kanak et le futur partagé entre tous ».

A cette occasion, le gouvernement collégial a adopté lors d’une séance spéciale un avant-projet de loi entérinant le choix d’un hymne et d’une devise ainsi que le nouveau graphisme des billets de banque.

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un communiqué commun LDH et LDH-NC à propos de la situation en Nouvelle-Calédonie

Dernière minute – Le président de l’USTKE condamné à 6 mois de prison ferme.

[AFP – 22.04.2008] – Gérard Jodar, président du syndicat indépendantiste kanak USTKE, a été condamné lundi 21 avril, à 12 mois de prison dont 6 mois ferme, à la suite de violences avec les forces de l’ordre le 17 janvier, dans le cadre d’un conflit à la société de transport, Carsud. Le tribunal correctionnel de Nouméa a condamné M. Jodar pour provocation directe à attroupement armé. Vingt-deux autres militants de l’USTKE, ont également été jugés.

[Information ajoutée le 23 avril à la page publiée le 21 avril]
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Nouvelle-Calédonie : le rêve de Pierre Messmer

En 1970, Roger Laroque, maire de Nouméa, déclare : « Il faut faire du Blanc ».

En juillet 1972, dans une lettre adressée à son secrétaire d’État aux DOM-TOM, le Premier ministre, Pierre Messmer, écrit :
« La présence française en Calédonie ne peut être menacée sauf guerre mondiale, que par une revendication nationaliste des populations autochtones appuyées par quelques alliés éventuels dans d’autres
communautés ethniques venant du Pacifique. À court et à moyen terme, l’immigration massive de citoyens français métropolitains ou originaires des départements d’Outre-mer (Réunion), devrait permettre d’éviter ce danger, en maintenant et en améliorant le rapport numérique des communautés
».

Ce scénario n’est-il pas en voie de réalisation dans un pays que l’on pensait engagé dans un processus de décolonisation ?

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Affrontements, le 17 janvier 2008, à Nouméa, entre 500 militants de l'USTKE et la police (Marc Le Chelard/AFP)
Kanaky/Nouvelle-Calédonie

climat politique et social très tendu en Nouvelle-Calédonie

Vingt ans après les accords de Matignon et dix ans après celui de Nouméa, deux textes qui organisent l’évolution institutionnelle de l’archipel et prévoient la tenue d’un référendum d’autodétermination à partir de 2014, l’épreuve de force se poursuit entre l’Etat et le principal syndicat (indépendantiste) du territoire, l’USTKE (Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités).

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Kanaky/Nouvelle-Calédonie

la Calédonie entre dans l’histoire

Les premiers manuels d’histoire et de géographie propres à l’école calédonienne viennent d’être distribués à tous les élèves du primaire (CE2, CM1, CM2).

Des Gaulois mais plus d’ancêtres, une découverte mais réciproque… La Nouvelle-Calédonie s’inscrit au coeur de l’histoire.

Un article de Patricia Calonne et Catherine Léhé, paru dans Les Nouvelles Calédoniennes le 24 février 2007

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le «Caillou», c’est toute une histoire

Christiane Terrier, historienne, professeur à l’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) du Pacifique, a eu la lourde tâche d’animer une commission chargée d’élaborer un manuel d’histoire de la Nouvelle-Calédonie pour les écoles primaires de l’archipel – un ouvrage « destiné à des enfants qui sont les fils et filles des acteurs de cette histoire ».

Un article de Xavier Ternisien,

suivi d’un entretien avec Alain Christnacht, un des rédacteurs de l’accord de Nouméa.

[Le Monde du 10 février 2007]

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Kanaky/Nouvelle-Calédonie

“à partir de ce jour, cette terre est française”

le 24 septembre 1853, l’amiral Febvrier-Despointes « prend possession » de la Nouvelle-Calédonie, au nom de la France, devant des missionnaires et 150 Kanak convertis : « A partir de ce jour, dit l’amiral, cette terre est française et propriété nationale. »

Depuis lors, l’histoire de la Nouvelle-Calédonie est jalonnée de violences et de massacres. L’explication réside-t-elle dans « cette incapacité fondamentale à considérer le Néo-Calédonien autrement que comme un sauvage à convertir et à civiliser » 1 ?

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