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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Algérie

Algérie

Pierre Audin,
fils de Maurice et Josette Audin,
est décédé

Pierre Audin, né à Alger en 1957 quelques mois avant l’assassinat de son père, Maurice Audin, par des militaires français, est mort à Paris d’une longue maladie le 28 mai 2023 à l’âge de 66 ans. Il avait consacré toute sa vie, aux côtés de sa mère Josette, au combat pour que soit dite toute la vérité sur les circonstances de la disparition de son père, mathématicien et militant actif du Parti communiste algérien engagé sans réserve dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie, qui fut enlevé le 11 juin 1957 à Alger, puis torturé et assassiné par des militaires français. Comme l’ont été des milliers d’autres habitants de cette ville durant ce qu’on a appelé la « bataille d’Alger ». Ci-dessous le communiqué de l’Association Josette et Maurice Audin, qui poursuit opiniâtrement son engagement, ainsi que divers articles publiés dans la presse.

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Algérie coloniale (1830 - 1962)

« L’Autre 8 Mai 1945 » :
à quand la reconnaissance claire
par la France
des crimes de cette répression massive ?

Le 8 mai 1945, en Algérie comme dans le reste du monde, on fête la défaite de l’Allemagne nazie. Dans plusieurs villes d’Algérie, des Algériens partisans de l’indépendance se joignent aux défilés. A Sétif, le jeune Saâl Bouzid, qui portait le drapeau algérien, est abattu par un policier et des Algériens fuyant la répression aveugle agressent à leur tour des Européens au hasard. La répression est massive et se prolonge dans tout le Nord-Constantinois. Des films et des livres éclairent cet événement qui a précipité la guerre d’indépendance, mais la République française n’a jamais reconnu officiellement sa responsabilité dans ce crime colonial. Ci-dessous la projection-débat qui a eu lieu à Paris, à l’ITS (dont les images ont été ajoutées), une émission de Dima TV, l’annonce d’un livre important paru en Algérie, d’une pièce de théâtre suivie d’une table ronde au CDN de Besançon, d’une rencontre à Saint-Denis autour du film « Héliopolis », et des initiatives organisées à Grenoble.

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1945-1962

« Désobéir en guerre d’Algérie »,
par Marius Loris Rodionoff

Dans Désobéir en guerre d’Algérie. La crise de l’autorité dans l’armée française (Seuil, 2023), Marius Loris Rodionoff propose une histoire sociale et politique de la relation d’autorité pendant la guerre d’Algérie. S’appuyant notamment sur les archives de la justice militaire, pratiquant la microhistoire, il montre qu’au delà des cas de désobéissances frontales et spectaculaires connus – celui d’un Noël Favrelière par exemple – se produisit une « multiplication de microrésistances dans le contingent qui ont participé à saper l’autorité militaire et plus généralement la machine de guerre française ». Nous publions ici l’introduction de ce livre ainsi que sa table des matières et la présentation de l’éditeur.

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Algérie

un ouvrage consacré à Boubaker Adjali,
révolutionnaire anticolonialiste
injustement oublié, par Sonia Combe

Les éditions Otium ont publié en 2023 dans leur collection « Argentiques » un livre consacré à un personnage peu connu de l’histoire des luttes anticolonialistes : Boubaker Adjali (1939-2007). Algérien, militant révolutionnaire, photographe et documentariste, « mi-Capa, mi-Curiel », selon la formule de l’historien Nedjib Sidi Moussa dans sa préface. Le livre Boubaker Adjali l’Africain. Un regard tricontinental comprend 162 photos de Boubaker Adjali, presque toutes inédites. Nous publions sa recension dans En attendant Nadeau par Sonia Combe, ainsi qu’une vidéo des Archives du cinéma numérique algérien et une présentation de Boubaker Adjali par Chaouki Adjali et aussi son portrait par le plasticien Mustapha Boutadjine.

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Rue d'Isly, mars 1962

L’OAS, seule responsable du massacre du 26 mars 1962 rue d’Isly à Alger, par Jean-Philippe Ould Aoudia

Tous les ans, le 26 mars, une délégation de « nostalgériques » se rend à l’Arc-de-Triomphe pour rendre hommage aux Français tombés rue d’Isly, à Alger, en 1962. Chaque individu ou groupe a évidemment le droit et le devoir de saluer ses morts, d’entretenir leur souvenir. Il reste que la récupération mémorielle et politicienne suscite un malaise chez ceux qui connaissent la réalité du drame : une provocation montée de toutes pièces par les éléments les plus radicaux, les plus fanatiques, de l’OAS, qui utilisèrent la population civile pour, une semaine après les accords d’Évian, tenter d’éviter l’indépendance de l’Algérie. Le Dr Jean-Philippe Ould Aoudia, fils de Salah Ould Ouadia, assassiné par l’OAS le 15 mars 1962, mène depuis toujours un combat courageux contre les falsificateurs de l’Histoire. Combat documenté, comme le prouve la présente étude.

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1945-1962

Parution d’un
« Dictionnaire de la guerre d’Algérie »

La collection « Bouquins » a publié en mars 2023 un volumineux Dictionnaire de la guerre d’Algérie, sous la direction de Tramor Quemeneur, Ouanassa Siari Tengour et Sylvie Thénault. Près de 1 500 pages de notices qui ambitionnent de rendre compte de tous les aspects de la guerre d’indépendance algérienne. Dans sa recension de l’ouvrage dans Le Monde, que nous reproduisons ici, l’historien André Loez souligne la grande pluralité des sensibilités des historiens et historiennes mobilisés. Selon lui, « au-delà de son caractère désormais indispensable pour qui s’intéresse à la période, ce dictionnaire réaffirme de manière exemplaire la capacité de l’histoire à établir des vérités partagées, sur les terrains les plus controversés ».

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Algérie

Les images de la soirée d’hommage
à Sadek Hadjerès
à l’Ecole normale supérieure de Paris

Ci-dessous les images de la soirée d’hommage au militant algérien Sadek Hadjerès qui s’est tenue le 28 février 2023 à l’Ecole normale supérieure à Paris. Organisée par le Maghreb des films, l’Association Josette et Maurice Audin, l’association Histoire coloniale et postcoloniale et Virtuel, avec le soutien du département Arts de l’ENS, de La contemporaine et des Cahiers d’histoire. Né en Kabylie en 1928, Hadjerès s’est engagé dès l’âge de 17 ans pour l’indépendance au sein du Parti du peuple algérien-Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (PPA-MTLD), puis, au début des années 1950, dans la lutte armée mise en œuvre par le Parti communiste algérien (PCA). Après 1962, il a combattu contre les dérives antidémocratiques du pouvoir militaire en Algérie, été contraint à la clandestinité de 1965 à 1988, puis à l’exil dans les années 1990.

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Algérie

Soirée d’hommage à Sadek Hadjerès,
à Paris le 28 février 2023
à l’Ecole normale supérieure

La soirée d’hommage à Sadek Hadjerès annulée au Centre Culturel Algérien se tient à l’Ecole normale supérieure le 28 février 2023. Elle est organisée par le Maghreb des films, l’Association Josette et Maurice Audin et l’association Histoire coloniale et postcoloniale, avec le soutien de La contemporaine, de Virtuel production et des Cahiers d’histoire. Sadek Hadjerès, mort à Paris en novembre 2022, était né en Kabylie en 1928. Il a été jusqu’en 1962 un militant de l’indépendance algérienne, au sein du Parti du peuple algérien-Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (PPA-MTLD), puis du Parti communiste algérien (PCA), et, après l’indépendance, un combattant des droits sociaux et des libertés en Algérie. Contraint à la clandestinité de 1965 à 1988, il a été un opposant résolu aux dérives antidémocratiques du pouvoir militaire.

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1830-1880

« 1871. L’Algérie sous séquestre »,
par Didier Guignard

En 1930, après un siècle de colonisation en Algérie, plus du tiers des terres de culture est passé dans les mains des Européens. Une grande partie de ces spoliations ont été opérées en représailles de l’insurrection de 1871 : environ 900 000 Algériens, plus du quart de la population totale, se voient alors infliger un séquestre sur leurs terres, maisons ou plantations. C’est l’objet du livre de Didier Guignard, publié en janvier 2023 par les éditions du CNRS. S’appuyant sur les archives et sur une enquête de terrain, il étudie aussi les adaptations et résistances de la paysannerie kabyle jusqu’aux années 1930. On lira ici la présentation de l’éditeur, la préface de Neil MacMaster et l’introduction, ainsi qu’un article de Didier Guinard, dans la revue Insaniyat, consacré à un cas de résistance à la mainmise foncière, celui des Beni Urjin, dans la région de Bône, aujourd’hui Annaba.

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Algérie

L’artiste Baya (1931-1998),
une icône de la peinture algérienne

L’Institut du monde arabe expose jusqu’au 26 mars 2023 une cinquantaine d’œuvres de Baya (1931-1998). Une artiste très singulière, « découverte » enfant alors qu’elle travaillait dans une ferme coloniale par une artiste européenne d’Alger qui l’adopta en l’employant comme domestique. Reconnue par des surréalistes éblouis par son « art brut » et exposée par le marchand d’art Aimé Maeght à Paris à l’âge de 16 ans en 1947, alors même que les « indigènes » étaient en Algérie interdits de galeries et d’expositions. Elle se remit à produire après l’Indépendance en 1962 et, durant un quart de siècle, eut une importante influence sur les artistes d’Algérie. L’exposition ira ensuite au Centre de la Vieille Charité à Marseille, de mai à septembre 2023. Ci-dessous sa présentation, un article de Philippe Dagen dans Le Monde et une vidéo de France Culture.

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Algérie

La soirée d’hommage à Sadek Hadjerès,
prévue au Centre Culturel Algérien
« reportée » au dernier moment

L’annulation (« report ») de l’hommage à Sadek Hadjerès a été annoncée sur le site du Centre culturel algérien. Né en 1928 en Kabylie, Sadek Hadjerès a rejoint avant même son baccalauréat le mouvement indépendantiste algérien (le Parti du peuple algérien-Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, PPA-MTLD), à la veille des manifestations de mai 1945 dans le Constantinois dont la répression violente a marqué une étape essentielle dans la prise de conscience nationale en Algérie. Il a été exclu de ce mouvement dirigé alors par Messali Hadj après avoir posé, avec d’autres, la question de la démocratie en son sein et de sa prise en compte du pluralisme ethnolinguistique en Algérie. Il a rejoint dans les années 1950 le Parti communiste algérien et fait partie de sa direction qui a participé à la lutte armée pour la libération de l’Algérie. Après l’indépendance, il est devenu un opposant aux dérives antidémocratiques du pouvoir militaire.

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Les exactions : torture, viols, exécutions extrajudiciaires

Reportage par Malika Rahal et Fabrice Riceputi
sur un centre de torture de l’armée française durant la guerre d’Algérie :
la ferme Perrin

Dans le cadre du projet Mille autres consacré à la disparition forcée des Algériens du fait de la grande répression d’Alger en 1957, dite « bataille d’Alger », les historiens Malika Rahal et Fabrice Riceputi ont effectué une mission de recherche en novembre 2022. Ils ont notamment poursuivi un travail de localisation des très nombreux centres de torture mentionnés par les familles de victimes de la disparition forcée. C’est ainsi qu’ils ont pu retrouver et visiter l’un d’entre eux, l’ancienne ferme coloniale Perrin. On sait que l’avocat Ali Boumendjel y a été détenu peu avant son assassinat et que l’ingénieur Mohand Selhi y a disparu. Ils ont fait le récit de cette découverte pour Mediapart. Par ailleurs, la revue Annales Histoire Sciences Sociales vient de publier un long article de ces deux historiens sur le projet Mille autres, dont nous publions également ci-dessous le résumé.

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