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Édition du 1er au 15 octobre 2025

Depuis 1962

Mémoire et histoire en Algérie

Algérie : un livre utile sur la mémoire de la guerre d’indépendance

Le livre qu’Emmanuel Alcaraz consacre aux lieux de mémoire de la guerre d’indépendance algérienne propose de visiter ces espaces commémoratifs tels qu’ils ont été aménagés en Algérie depuis l’indépendance. A partir d’enquêtes de terrain effectuées en Algérie entre 2006 et 2017 auprès des musées et lieux de commémoration, et de plongées dans les archives militaires et judiciaires de ce pays, il propose une analyse critique des usages algériens du passé. Il montre que la mémoire nationale participe à la fois à la légitimation et à la contestation du pouvoir dans une société façonnée par la guerre d’indépendance où l’armée est omniprésente.

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Depuis 1962

« Algérie du possible », un film de Viviane Candas

Viviane Candas est auteure et réalisatrice. Elle a réalisé le documentaire Algérie du possible (2016), qui suit le parcours de son père, Yves Mathieu (1924-1966), anticolonialiste en Afrique noire puis avocat du FLN, qui a exercé des responsabilité dans l’Algérie indépendante jusqu’à sa mort en 1966 dans des conditions mal élucidées. Viviane Candas a aussi le projet d’un web-documentaire « Notre histoire – Histoire de l’Algérie postcoloniale », à partir des entretiens inédits avec des personnalités contemporaines de la guerre d’Algérie réalisés pour le film Algérie du possible.

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« Mémoire interdite en Algérie », un reportage de Pierre Daum publié en août 2017

Pour la première fois depuis des décennies, Le Monde diplomatique n’est pas disponible dans les kiosques en Algérie. A titre exceptionnel, la direction du journal a décidé de mettre en ligne gratuitement le reportage Mémoire interdite en Algérie une enquête sur la société algérienne 20 ans après l’extrême violence des années 1990. Pour en savoir plus sur cette censure dont Le Monde diplomatique a été l’objet, cliquez sur ce lien. L’article qui a provoqué la censure est repris ci-dessous.

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Un message de Bouteflika appelle en 2017 la France à « reconnaître les vérités de l’Histoire »

A l’occasion de la « fête de l’Indépendance et de la Jeunesse » marquant le 55e anniversaire de l’indépendance, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a adressé un message à la Nation 1. Il y évoque notamment les relations de son pays avec la France et rappelé que le peuple algérien « exige toujours une reconnaissance de ses souffrances de la part du colonisateur d’hier, la France. »

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Une pétition en mai 2017 pour que la clinique Larribère garde son nom

Il y a trois ans, Lucie Safia Hadj Ali, née Larribère, militante de l’indépendance de l’Algérie, engagée contre toutes les injustices et toutes les oppressions, nous quittait. Celle que tout le monde appelait Lucette, est décédée à l’âge de 94 ans, lundi matin 26 mai 2014 à La Seyne-sur-Mer, près de Toulon, entourée de ses enfants. Ses obsèques se sont déroulées quelques jour plus tard – une cérémonie de recueillement avant son incinération au crématorium de La Seyne. 2

Aujourd’hui, nous relayons l’appel à signer la pétition :

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Le rétablissement de relations apaisées entre France et Algérie est conditionné par la reconnaissance du passé colonial

Dans son édition du 3 mai 2017, le quotidien algérien El Watan revient sur les rapports entre la France et l’Algérie.

Le journal publie en effet un article intitulé «Les massacres du 8 Mai 1945 s’invitent dans la présidentielle française», suivi d’une interview de l’historien Gilles Manceron 3. L’historien déclare notamment que « la reconnaissance est une condition au dépassement du passé colonial et au rétablissement de relations apaisées entre les deux pays»

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Un jeune auteur algérien fait l’objet d’une enquête pour blasphème

Le 28 février 2017, Anouar Rahmani, étudiant en droit de 25 ans, a été convoqué par les autorités de Tipaza, à 70 kilomètres d’Alger, pour une enquête sur le roman La ville des ombres blanches, qu’il avait publié sur internet en août 2016.

Dans un communiqué diffusé le 8 mars, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé la justice à abandonner l’enquête : « il n’appartient pas à la police d’interroger des écrivains au sujet de leurs croyances religieuses ». HRW demande aux autorités algériennes d’abolir les « lois qui pénalisent la “diffamation” de la religion », rappelant qu’elles vont à l’encontre des conventions internationales sur les droits de l’homme, signées par l’Algérie, et de sa propre Constitution qui garantit la liberté de pensée et de conscience. L’organisation rappelle qu’en septembre 2016 la cour d’appel de Sétif a condamné Slimane Bouhafs, un chrétien converti, à trois ans de prison pour des posts sur Facebook portant « atteinte à l’islam ».

Ci-dessous un article du site HRW 4 daté du 8 mars 2017. Il est suivi du communiqué commun de l’Observatoire de la liberté de création et de la Société des Gens de Lettres (SGDL) qui apportent leur soutien à Anouar Rahmani.

[Première mise en ligne le 11 mars 2017 — mise à jour le 20]

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Mars 2017 : faire avancer la protection des défenseurs des droits de l’Homme en Algérie

Dans la perspective de la réunion du Conseil d’association UE-Algérie, le 13 mars, une demi-douzaine d’organisations ont invité instamment l’UE à aborder le sujet des graves violations des droits de l’Homme commises par les autorités algériennes, en particulier à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme (DDH) du pays.

Un an après l’adoption par le parlement algérien d’une réforme constitutionnelle, le nombre de ces violations graves n’a cessé de croître. Les organisations soussignées ont saisi l’occasion de la réunion du Conseil d’association pour mettre en lumière quelques-unes des violations relevées récemment et leur impact sur les DDH. 5

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à Oran, Fernand Iveton retrouve sa rue

Fernand Iveton avait 30 ans lorsqu’il a été condamné à mort pour avoir posé une bombe dans son usine à Alger, en 1956, deux ans après le début de la guerre de libération. Français d’Algérie anticolonialiste, délégué CGT, membre du Parti communiste algérien rallié au FLN, il voulait alerter l’opinion sans intention de tuer. L’explosif a été désamorcé, ne faisant ni dégât ni victime. Fernand Iveton a été guillotiné le matin du 11 février 1957, avec deux de ses camarades algériens, après une journée de procès sommaire et une demande de grâce rejetée par le président René Coty et François Mitterrand, alors garde des Sceaux.

On ignore les raisons qui ont incité les autorités municipales d’Oran à débaptiser la rue portant son nom en la renommant “rue du Chahid Bouachir Bouamer”, mais la réaction de protestation de la population a été vive. Finalement, sous la pression de jeunes citoyens, les autorités municipales d’Oran ont remis à sa place la plaque portant le nom de celui qui déclarait : «?Je ne suis pas musulman […] mais je suis algérien d’origine européenne?».

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Forte inquiétude des Algériens devant le projet de déchéance de nationalité

Les débats se poursuivent en France autour de l’inscription dans la constitution de la déchéance de la nationalité pour les crimes et délits en rapport avec le terrorisme.

Côté algérien, c’est l’article 51 de la nouvelle constitution qui est mis en cause. Il stipule en effet que « la nationalité algérienne exclusive est requise pour l’accès aux hautes responsabilités de l’Etat et aux fonctions politiques ». Le champ d’application de cet article pourrait englober des postes dans la magistrature, la police, l’éducation et bien sûr l’armée, et les binationaux ne pourraient probablement plus se présenter aux élections parlementaires et locales. D’où les protestations des binationaux algériens, en particulier en France, où résident environ 2 millions d’entre eux, sur un total avoisinant 7 millions.

Nous reprenons ci-dessous, avec son autorisation, un article paru sur le site de l’association 4acg des Anciens des appelés en Algérie et leurs amis qui aborde ces problèmes

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Les binationaux sont devenus des étrangers de chaque côté de la Méditerranée

Depuis plusieurs semaines, des associations et des intellectuels algériens dénoncent « l’offense » et « l’injustice » qui est faite aux Algériens binationaux à travers le nouvel article 51 de la Constitution algérienne qui dispose que « la nationalité algérienne exclusive est requise pour l’accès aux hautes responsabilités de l’Etat et aux fonctions politiques ».

Des huit députés qui représentent la diaspora algérienne dans le monde, seuls deux ont boycotté la nouvelle Constitution. Un [constat] qui a provoqué la colère des Algériens résidant à l’étranger, surtout en France, qui contestent les articles 51 et 73. Chafia Mentalecheta, députée de la zone 1 en France, qui a boycotté le scrutin, revient sur cette polémique.
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Visite en France du ministre algérien des moudjahidine

Une première du genre depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962 : le ministre algérien des Moudjahidine est attendu en France mardi 26 janvier 2016, à l’invitation du secrétaire d’État français aux anciens combattants.

La visite sera consacrée à trois importants dossiers, a-t-il révélé ce dimanche à Alger : les archives, les disparus pendant la Révolution et la question relative aux victimes des essais nucléaires dans le Sahara. L’Algérie ne « renoncera pas aux revendications relatives à la récupération des archives inhérentes aux différentes révoltes populaires contre l’occupant français », selon le ministre dont les propos ont été rapportés par l’agence APS.
« Il est temps de traiter ces dossiers de manière responsable », a-t-il ajouté. 7

Par ailleurs, relevant l’évolution du discours des politiques français par rapport au passé colonial de la France et les gestes effectués par certains responsables, Tayeb Zitouni a indiqué que le « règlement des dossiers en
suspens passe avant la demande d’excuses
» 8.

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