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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Depuis 1962

Un jeune auteur algérien fait l’objet d’une enquête pour blasphème

Le 28 février 2017, Anouar Rahmani, étudiant en droit de 25 ans, a été convoqué par les autorités de Tipaza, à 70 kilomètres d’Alger, pour une enquête sur le roman La ville des ombres blanches, qu’il avait publié sur internet en août 2016.

Dans un communiqué diffusé le 8 mars, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé la justice à abandonner l’enquête : « il n’appartient pas à la police d’interroger des écrivains au sujet de leurs croyances religieuses ». HRW demande aux autorités algériennes d’abolir les « lois qui pénalisent la “diffamation” de la religion », rappelant qu’elles vont à l’encontre des conventions internationales sur les droits de l’homme, signées par l’Algérie, et de sa propre Constitution qui garantit la liberté de pensée et de conscience. L’organisation rappelle qu’en septembre 2016 la cour d’appel de Sétif a condamné Slimane Bouhafs, un chrétien converti, à trois ans de prison pour des posts sur Facebook portant « atteinte à l’islam ».

Ci-dessous un article du site HRW 1 daté du 8 mars 2017. Il est suivi du communiqué commun de l’Observatoire de la liberté de création et de la Société des Gens de Lettres (SGDL) qui apportent leur soutien à Anouar Rahmani.

[Première mise en ligne le 11 mars 2017 — mise à jour le 20]

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Mars 2017 : faire avancer la protection des défenseurs des droits de l’Homme en Algérie

Dans la perspective de la réunion du Conseil d’association UE-Algérie, le 13 mars, une demi-douzaine d’organisations ont invité instamment l’UE à aborder le sujet des graves violations des droits de l’Homme commises par les autorités algériennes, en particulier à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme (DDH) du pays.

Un an après l’adoption par le parlement algérien d’une réforme constitutionnelle, le nombre de ces violations graves n’a cessé de croître. Les organisations soussignées ont saisi l’occasion de la réunion du Conseil d’association pour mettre en lumière quelques-unes des violations relevées récemment et leur impact sur les DDH. 2

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à Oran, Fernand Iveton retrouve sa rue

Fernand Iveton avait 30 ans lorsqu’il a été condamné à mort pour avoir posé une bombe dans son usine à Alger, en 1956, deux ans après le début de la guerre de libération. Français d’Algérie anticolonialiste, délégué CGT, membre du Parti communiste algérien rallié au FLN, il voulait alerter l’opinion sans intention de tuer. L’explosif a été désamorcé, ne faisant ni dégât ni victime. Fernand Iveton a été guillotiné le matin du 11 février 1957, avec deux de ses camarades algériens, après une journée de procès sommaire et une demande de grâce rejetée par le président René Coty et François Mitterrand, alors garde des Sceaux.

On ignore les raisons qui ont incité les autorités municipales d’Oran à débaptiser la rue portant son nom en la renommant “rue du Chahid Bouachir Bouamer”, mais la réaction de protestation de la population a été vive. Finalement, sous la pression de jeunes citoyens, les autorités municipales d’Oran ont remis à sa place la plaque portant le nom de celui qui déclarait : «?Je ne suis pas musulman […] mais je suis algérien d’origine européenne?».

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Forte inquiétude des Algériens devant le projet de déchéance de nationalité

Les débats se poursuivent en France autour de l’inscription dans la constitution de la déchéance de la nationalité pour les crimes et délits en rapport avec le terrorisme.

Côté algérien, c’est l’article 51 de la nouvelle constitution qui est mis en cause. Il stipule en effet que « la nationalité algérienne exclusive est requise pour l’accès aux hautes responsabilités de l’Etat et aux fonctions politiques ». Le champ d’application de cet article pourrait englober des postes dans la magistrature, la police, l’éducation et bien sûr l’armée, et les binationaux ne pourraient probablement plus se présenter aux élections parlementaires et locales. D’où les protestations des binationaux algériens, en particulier en France, où résident environ 2 millions d’entre eux, sur un total avoisinant 7 millions.

Nous reprenons ci-dessous, avec son autorisation, un article paru sur le site de l’association 4acg des Anciens des appelés en Algérie et leurs amis qui aborde ces problèmes

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Les binationaux sont devenus des étrangers de chaque côté de la Méditerranée

Depuis plusieurs semaines, des associations et des intellectuels algériens dénoncent « l’offense » et « l’injustice » qui est faite aux Algériens binationaux à travers le nouvel article 51 de la Constitution algérienne qui dispose que « la nationalité algérienne exclusive est requise pour l’accès aux hautes responsabilités de l’Etat et aux fonctions politiques ».

Des huit députés qui représentent la diaspora algérienne dans le monde, seuls deux ont boycotté la nouvelle Constitution. Un [constat] qui a provoqué la colère des Algériens résidant à l’étranger, surtout en France, qui contestent les articles 51 et 73. Chafia Mentalecheta, députée de la zone 1 en France, qui a boycotté le scrutin, revient sur cette polémique.
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Visite en France du ministre algérien des moudjahidine

Une première du genre depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962 : le ministre algérien des Moudjahidine est attendu en France mardi 26 janvier 2016, à l’invitation du secrétaire d’État français aux anciens combattants.

La visite sera consacrée à trois importants dossiers, a-t-il révélé ce dimanche à Alger : les archives, les disparus pendant la Révolution et la question relative aux victimes des essais nucléaires dans le Sahara. L’Algérie ne « renoncera pas aux revendications relatives à la récupération des archives inhérentes aux différentes révoltes populaires contre l’occupant français », selon le ministre dont les propos ont été rapportés par l’agence APS.
« Il est temps de traiter ces dossiers de manière responsable », a-t-il ajouté. 4

Par ailleurs, relevant l’évolution du discours des politiques français par rapport au passé colonial de la France et les gestes effectués par certains responsables, Tayeb Zitouni a indiqué que le « règlement des dossiers en
suspens passe avant la demande d’excuses
» 5.

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Mémoire et histoire en Algérie

Hocine Aït Ahmed, “un géant s’en est allé”

C’est une marée humaine qui a assisté aux obsèques du leader historique Hocine Aït Ahmed. Les Algériens, de toutes les régions du pays, ont rendu un hommage exceptionnel, vendredi 1er janvier, au dernier chef historique de la Révolution dans son village natal, Ath Ahmed, sur les hauteurs d’Aïn El Hammam, dans la wilaya de Tizi Ouzou.

Aït Ahmed était le dernier survivant des neuf «chefs historiques» du FLN initiateurs du déclenchement de l’insurrection en Algérie le 1er novembre 1954.

Après avoir milité dans un groupuscule d’extrême gauche, Driss El Yazami, a évolué vers les droits de l’Homme. Après avoir été Secrétaire général de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme, il a présidé le Conseil consultatif des Marocains de l’étranger. En 2011, il a pris la direction du Conseil national des droits de l’Homme. L’hommage qu’il rend ci-dessous à Hocine Aït Ahmed est repris de l’édition du 6 janvier 2016 du quotidien marocain L’économiste.

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deux ex-miliciens algériens devaient être jugés en France pour des faits commis pendant les années noires …

Deux anciens miliciens algériens devaient être jugés par la justice française pour des crimes commis durant les années noires en Algérie. Hocine et Abdelkader Mohamed, deux frères algériens résidant en France, sont accusés de graves violations des droits de l’homme pendant la guerre civile des années 1990.

Les milices de la wilaya de Relizane se seraient en effet signalées par leur zèle à systématiquement torturer les personnes arrêtées, dans le but de leur extorquer des informations sur les groupes terroristes recherchés. Ils faisaient ensuite disparaître leurs victimes. Parmi les personnes désignées par les témoins et les familles de victimes : Hocine et Abdelkader Mohamed, deux frères originaires de Relizane, qui résident maintenant près de Nîmes, et qui nient les faits.

La première plainte avait été déposée en octobre 2003 par la FIDH, la LDH et le CFDA, auprès du parquet de Nîmes, au nom de sept victimes et familles de victimes.
Mais les crimes commis pendant la décennie noire – qui a fait entre 100 000 et 200 000 morts – sont couverts par la Charte pour la paix et la réconciliation adoptée en 2005. Cette amnistie, qui couvre les exactions provoquées par les combats entre islamistes et forces de sécurité, interdit également, sous peine de prison, toute évocation publique de la période de la guerre et des responsabilités.

Dernière minute » – Volte face du Parquet général qui s’oppose à la tenue rapide d’un procès.

[Première mise en ligne le 10 janvier 2015, mise à jour le 30 septembre 2015 puis le le 24 août 2016]

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Mai 2015 : l’Algérie interpelée sur les droits de l’Homme

Le Parlement européen a adopté récemment une résolution sur le respect des libertés en Algérie. Ce texte appelle notamment les autorités algériennes à « révoquer le décret du 18 juin 2001 interdisant les manifestations pacifiques et toute forme de manifestation publique à Alger» et de le remplacer par «un simple système de notification en lieu et place d’une autorisation préalable pour les manifestations publiques ». Il demande également l’abrogation de « la loi 12-06 sur les associations» ; il faut «engager un véritable dialogue avec les organisations de la société civile afin de définir une nouvelle loi conforme aux normes internationales relatives aux droits de l’Homme et à la constitution algérienne ».

A quelques jours de la prochaine session du Conseil d’association UE-Algérie, les ONG de défense des droits de l’Homme font pression sur le gouvernement algérien.

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Algérie : les affrontements des années 1990

Algérie : appels à l’armée et transition démocratique

Dans une Algérie plongée dans une crise multiple et profonde, la scène politique se caractérise par une agitation tous azimuts. De nombreuses initiatives voient le jour, des regroupements politiques sont esquissés, des personnalités s’engagent, etc.
Le document que nous publions émane d’intellectuels engagés dans la défense des libertés démocratiques et des droits humains. Ils tiennent à rappeler qu’une sortie de crise en Algérie ne peut occulter la question de la place et du rôle de l’armée qui contrôle tous les rouages du pouvoir depuis l’indépendance en 1962. 7

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Selon Human Rights Watch : en 2014, pas d’amélioration du respect des droits de l’homme en Algérie

«Aucune amélioration générale de la situation des droits humains n’a pu être constatée en Algérie en 2014, malgré les promesses d’introduire des réformes faites par le gouvernement depuis 2011.» C’est par ce constat que le rapport annuel de Human Rights Watch, rendu public le 29 janvier 2015, entame son analyse de la situation des droits de l’homme en Algérie. 8

Le rapport poursuit en soulignant que les autorités algériennes ont «restreint la liberté d’expression et les droits à la liberté d’association, de réunion et de manifestation pacifiques, et ont eu recours à des arrestations et à des poursuites à l’encontre de militants politiques et syndicaux».

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