Un jeune auteur algérien fait l’objet d’une enquête pour blasphème
Le 28 février 2017, Anouar Rahmani, étudiant en droit de 25 ans, a été convoqué par les autorités de Tipaza, à 70 kilomètres d’Alger, pour une enquête sur le roman La ville des ombres blanches, qu’il avait publié sur internet en août 2016.
Dans un communiqué diffusé le 8 mars, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé la justice à abandonner l’enquête : « il n’appartient pas à la police d’interroger des écrivains au sujet de leurs croyances religieuses ». HRW demande aux autorités algériennes d’abolir les « lois qui pénalisent la “diffamation” de la religion », rappelant qu’elles vont à l’encontre des conventions internationales sur les droits de l’homme, signées par l’Algérie, et de sa propre Constitution qui garantit la liberté de pensée et de conscience. L’organisation rappelle qu’en septembre 2016 la cour d’appel de Sétif a condamné Slimane Bouhafs, un chrétien converti, à trois ans de prison pour des posts sur Facebook portant « atteinte à l’islam ».
Ci-dessous un article du site HRW 1 daté du 8 mars 2017. Il est suivi du communiqué commun de l’Observatoire de la liberté de création et de la Société des Gens de Lettres (SGDL) qui apportent leur soutien à Anouar Rahmani.
[Première mise en ligne le 11 mars 2017 — mise à jour le 20]