Le général Aussaresses confirme que le chef du FLN à Alger, Larbi Ben M’Hidi, a été pendu
suivi d’un entretien avec Henri Alleg.
Le 28 janvier 1957 marqua le coup d’envoi de la «sale guerre» de l’armée française contre les indépendantistes algériens. Les moudjahidine ne regrettent rien mais remâchent leur amertume.
Jusqu’en août 1956, Alger avait été relativement épargné par la guerre. Mais l’exécution de plusieurs prisonniers partisans du FLN, ainsi qu’un attentat terroriste meurtrier, accompli par un groupe « Algérie française », rue de Thèbes, dans la casbah, incitent le FLN à riposter. Devant la multiplication des attentats, Robert Lacoste, le ministre-résidant, décide en janvier 1957 de confier au général Massu la tâche de rétablir l’ordre à Alger …
Historien de la guerre d’Algérie, Mohamed Harbi revient ci-dessous sur les événements de 19571. Puis, vous pourrez constater que le cinquantième anniversaire du début de ce que les Français désignent par la “bataille d’Alger” est passé inaperçu en Algérie.
Un demi-siècle après l’entrée des parachutistes dans Alger, le 7 janvier 1957, l’historien Benjamin Stora revient sur cette période dans L’Express du 5 janvier 20072.
En avril 1956, le gouvernement Guy Mollet décide le rappel de plusieurs contingents qui seront envoyés en Algérie. Parmi les rappelés, Jean Müller, âgé de 25 ans, est membre de l’équipe nationale La Route des Scouts de France. Ses convictions chrétiennes l’incitent à refuser la guerre, mais il décide de ne pas se dérober afin de “témoigner”.
Il ne reviendra pas en France, car il trouve la mort, le 27 octobre 1956, au cours d’une embuscade. Mais, en février 1957, un cahier « De la pacification à la répression, le dossier Jean Müller », constitué à partir des lettres qu’il avait adressées à ses proches, est publié par les Cahiers de Témoignage chrétien.
Le gouvernement porte plainte pour diffamation contre Témoignage chrétien3, saisit des journaux qui reprennent des extraits du dossier… Mais les autorités ne pourront empêcher le retentissement considérable de cette publication.
Brillant officier, le colonel Antoine Argoud mit en pratique des méthodes particulièrement expéditives au cours de la guerre d’Algérie.
Farouche opposant à l’indépendance de l’Algérie et à la politique du général de Gaulle, il fut l’un des tout derniers dirigeants de l’OAS.
Ce que fut la répression à Santiago du Chili nous renvoie à celle d’Alger.
L’occasion de (re)lire «Pourquoi l’Algérie ?», contribution de Jean-Philippe Ould Aoudia à l’ouvrage de Michel Reynaud (dir.) Elles et Eux et l’Algérie, publié aux éditions Tiresias en 2004.
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L’historienne Claire Mauss-Copeaux travaille sur la mémoire des Français qui ont été appelés à vingt ans pour faire leur service militaire en Algérie. Elle a publié deux ouvrages sur ce thème :
Vous trouverez ci-dessous sa communication à un colloque franco-allemand qui s’est tenu à Braunschweig, en octobre 2004.
Claire Mauss-Copeaux recherche des personnes qui se trouvaient dans le Nord-Constantinois autour du 20 août 1955. Dans ce cas, contactez LDH-Toulon qui transmettra.
Dénonciateur de la torture et de la responsabilité de l’Etat durant la guerre d’Algérie, Pierre Vidal-Naquet protesta de la même façon en 1962 contre les tortures infligées à des membres de l’OAS5. Vous trouverez ci-dessous l’article qu’il publia à ce sujet dans le numéro de mai 1962 de la revue Esprit6.
Si nous voulons empêcher le retour de cette honte, il faut la regarder en face. Il ne faut pas que les fils retrouvent un jour l’horreur sur leur chemin parce que leurs pères auront menti.
Dans un ouvrage intitulé « Algérienne » et publié en mars 2001, Louisette Ighilahriz explique avoir été torturée en 1957 pendant trois mois en Algérie « par le capitaine Graziani, qui agissait sous les ordres du général Massu et du colonel Bigeard« .
Lors d’une émission télévisée consacrée à la guerre d’Algérie, en mars 2002, le général Schmitt avait déclaré que ce livre était « un tissu d’affabulations et de contrevérités« .
Condamné pour ces propos, le 10 octobre 2003, à un euro symbolique de dommages-intérêts, le général avait fait appel. Le débat a repris le 8 septembre 2005 devant la cour d’appel de Paris.
Le général Schmitt a été relaxé en appel.
Texte de Henri Irénée Marrou 7, publié comme Libre opinion dans Le Monde du 5 avril 1956.