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Édition du 1er au 15 décembre 2024

Les nostalgiques de la colonisation

Beaucaire : débaptisation d’une rue du 19 mars 1962

Suivant l’exemple de Robert Ménard à Béziers, Julien Sanchez, maire Front national de Beaucaire (Gard), a décidé de débaptiser la « rue du 19 mars 1962. Fin de la guerre d’Algérie » pour la renommer « rue du 5 juillet 1962. Massacre d’Oran ». La pose de la nouvelle plaque sera effectuée le 29 novembre au matin au cours d’un “pèlerinage de Santa Cruz” 1

Le Front national est un enfant de Vichy et de la guerre d’Algérie. Des anciens de l’OAS et des partisans de l’Algérie française y ont trouvé toute leur place. Les rapports qu’il entretient avec la “communauté” des Pieds noirs ont évolué ; l’historienne Valérie Igounet l’expose ci-dessous.

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La Une du Journal de Béziers
Béziers

Béziers : des manifestants demandent le départ de Ménard

Des réfugiés, par dizaines, devant un train. La scène se déroule sur le quai d’une gare macédonienne, au mois de juin dernier. Et trois mois plus tard, elle se retrouve en Une du Journal de Béziers, agrémentée d’un panneau « Béziers 3.865km » et d’un « scolarité gratuite, hébergements et allocations pour tous ». « Ils l’ont maquillée à la nord-coréenne », fustige Eric Baradat, rédacteur en chef du service photo de l’AFP, sur les ondes de France Info.

Les propos du maire de Béziers ont provoqué la colère d’une partie des habitants de la ville. Ils étaient entre 500 et 700 — plus d’un millier suivant certains observateurs — à manifester ce samedi pour afficher leur soutien aux réfugiés, que Robert Ménard refuse d’accueillir.

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L'OAS et ses nostalgiques

Un livre d’Alain Ruscio : “Nostalgérie. L’interminable histoire de l’OAS »

Pour des centaines de milliers d’Européens qui ont naguère vécu en Algérie, l’idéalisation du passé s’est transformée en « nostalgérie », beau mot chargé de mélancolie. Mais le drame commence lorsqu’on constate qu’une seule famille politique française, celle des anciens de l’Organisation armée secrète (OAS) et de leurs héritiers, l’a durablement instrumentalisée. Les « ultras » de l’Algérie française, ces hommes qui avaient fait le choix, à partir de février 1961, d’enclencher, en Algérie et en France, une incroyable spirale de violence terroriste, menant toute une communauté à l’impasse puis à l’exil, ces hommes sont en partie parvenus à en accaparer la mémoire.

Alain Ruscio 2propose dans ce livre un récit synthétique des racines et de l’histoire de ce tragique épisode, ainsi que de ses séquelles contemporaines. Mobilisant un important corpus documentaire – dont beaucoup de Mémoires d’anciens de l’OAS –, l’auteur retrace la dérive de ces officiers à l’idéal patriotique dévoyé. Enfin, Alain Ruscio explique comment et pourquoi la mémoire brûlante de ces années de folie meurtrière travaille toujours, de façon souterraine, la société française.

Ce livre est une réponse à l’un des derniers négationnismes que véhicule encore une certaine histoire coloniale « à la française ».

Complément — Un débat a été organisé le 18 juin 2015, autour du livre Nostalgérie, animé par deux historiens, Alain Ruscio et Gilles Manceron. Les débats ont été enregistrés et mis en ligne à l’adresse Rosa-Lux.

[Mis en ligne le 15 avril 2015, mis à jour le 17 septembre]

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La stèle de Perpignan (photo : L'Indépendant, le 3 juillet 2015)
Perpignan

pour Roger Hillel, Perpignan est devenue la “capitale de l’Algérie française”

Dans son ouvrage intitulé La Triade nostalgérique, Roger Hillel expose comment Perpignan, avec sa stèle dédiée à l’OAS, son mur des disparus et son musée à la gloire du colonialisme, est devenue la capitale des nostalgiques de l’Algérie française.

Dans un entretien donné à L’Humanité et repris ci-dessous, il revient sur la complicité dont ont bénéficié certains mouvements pieds-noirs de la part des édiles de la mairie dont la carrière reposait sur le clientélisme municipal
— voir cette page.

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Ménard, le misogyne

Le Journal de Béziers du 1er août 2015 comporte une image polémique. Pour illustrer la victoire judiciaire de la mairie sur la Ligue des droits de l’Homme, qui s’opposait à une crèche de Noël dans la hall de l’hôtel de ville, le journal du maire d’extrême droite Robert Ménard a choisi une photo montrant un homme administrer une fessée à une femme avec ses escarpins.

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Les opposants aux hommages à l'OAS (Perpignan le 7 juin 2015)
Perpignan

Perpignan 2015 : échec de l’hommage à l’OAS

Afin de préserver la tranquillité et la sécurité publiques qui s’imposent aux abords d’un cimetière, le préfet des Pyrénées-Orientales avait décidé d’interdire «toute manifestation et tout rassemblement à caractère revendicatif aux abords du cimetière du Haut Vernet pour la journée du 7 juin 2015». Cette mesure avait été prise dans l’éventualité de l’organisation d’un hommage à l’OAS devant la stèle dédiée «Aux fusillés et combattants tombés pour que vive l’Algérie française». En effet, des associations et organisations syndicales hostiles à ce rassemblement avaient appelé à manifester contre une telle cérémonie.

Quelques “nostalgériques” venus avec une gerbe n’ont pu la déposer devant la stèle aux martyrs de l’Algérie française.

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Perpignan

la triade nostalgérique – stèle, mur, musée de Perpignan, de Roger Hillel.

Ce livre raconte comment Perpignan est devenue la capitale des nostalgiques de l’Algérie française (les « nostalgériques ») avec la création en 2003 d’une stèle OAS, d’un « mur des Français d’Algérie disparus » et d’un centre de documentation des Français d’Algérie en 2012.

Rien de cela n’aurait été possible sans le soutien partisan de la mairie de Perpignan au lobby pied-noir du Cercle algérianiste.

Roger Hillel s’est lui-même impliqué pendant dix ans dans un collectif qui s’est battu en vain contre cette triade incongrue et la falsification de l’histoire franco-algérienne.

Au-delà de la narration des péripéties de ce combat, l’auteur s’attarde sur une des plus stimulantes expériences de sa longue vie militante : la découverte de l’existence de pieds-noirs progressistes.

Ainsi, reconnaît-il que sans eux, il n’aurait jamais pris conscience du traumatisme subi par les pieds-noirs du fait de leur exode de 1962. Il montre aussi comment au cours de son long cheminement, il a acquis la certitude de l’inanité de « la guerre des mémoires » et que pour y échapper, le recours aux travaux des historiens qualifiés était un passage obligé.

Roger Hillel, ancien professeur d’université, est depuis plusieurs années journaliste au Travailleur Catalan. Il s’y est spécialisé dans le traitement des questions relevant du colonialisme passé et présent et de toutes les manifestations de racisme et de xénophobie. Depuis 2005, il est l’un des animateurs du collectif d’organisations d’abord dénommé “Non au musée de la mairie de Perpignan à la gloire de la colonisation”, puis “Pour une histoire franco-algérienne non falsifiée”.

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La nouvelle stèle à Fréjus
Toulon

un discours nauséabond

Le 16 mai dernier, le sénateur-maire de Fréjus, David Rachline, a inauguré une nouvelle stèle “en hommage à tous ceux qui sont tombés pour que vive la France en Algérie”, réalisation d’un projet du RNFAA (Rassemblement national des Français d’Algérie et leurs amis).

Cette manifestation a été l’occasion pour le maire de Fréjus de prononcer un discours d’“anthologie” nostalgérique, accessible [sur son blog->http://www.davidrachline.fr/560/discours-dinauguration-de-la-stele-de-frejus-
en-hommage-a-tous-ceux-tombes-pour-que-vive-la-france-en-algerie/], devant une assistance constituée pour partie d’élus du Front national et d’anciens activistes de l’OAS.

Ci-dessous, quelques articles de diverses origines qui évoquent un événement dont on a quelque peine à mesurer qu’il s’est déroulé en 2015.

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La stèle toulonnaise des «Martyrs de l'Algérie française», le 25 mars 2006 (© JSR ).
Les nostalgiques de la colonisation

Colloque à Paris : résurgence de l’Algérie française

Ce 16 mai 2015, le quotidien algérien El Watan a proposé à ses lecteurs un compte-rendu du colloque organisé mardi 12 mai à l’Hôtel de Ville de Paris sur le thème de la « nostalgie de l’Algérie française et de l’OAS ». Une évolution dénoncée par les associations anticolonialistes et les familles des victimes de l’OAS.

Une initiative analogue est organisée, jeudi 21 mai, à Béziers, autour de la parution des livres d’Alain Ruscio, Nostalgérie, et Pierre Daum, Le dernier tabou. Les harkis restés en l’Algérie après l’indépendance.

Attention : cette soirée se déroulera finalement, non au théâtre Le Minotaure, mais dans les locaux de la Cimade 14 rue de La Rotonde où le rendez-vous reste fixé à 19 h 00.

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La nouvelle stèle à Fréjus
Perpignan

Perpignan : en finir avec la stèle OAS

Toujours plus … les nostalgériques continuent à multiplier les monuments glorifiant la colonisation française de l’Algérie. Hier, samedi 16 mai 2015 à 11 heures, une nouvelle stèle a été inaugurée à Fréjus, au rond-point de la Frégate, par le sénateur-maire Front national de la cité. David Rachline devait déclarer sur Twitter : «J’étais fier d’inaugurer ce matin cette stèle en hommage à tous ceux tombés pour que vive la France en Algérie !»

La nouvelle stèle à    Fréjus
La nouvelle stèle à Fréjus

A Perpignan, le collectif Pour une histoire franco-algérienne non falsifiée redoute une nouvelle tentative d’«anciens activistes de l’OAS» de pénétrer dans le cimetière du Haut-Vernet pour y «faire l’apologie de l’organisation factieuse.»
Pour s’opposer à une telle manifestation, le collectif lance l’appel ci-dessous à rassemblement dimanche 7 juin prochain.

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Béziers

Les Bitterois paieront la communication de Ménard

Robert Ménard avait promis de baisser le train de vie de l’hôtel de ville, il l’a fait. Le budget 2015, présenté vendredi 27 mars 2015 en conseil municipal, l’atteste : 1,5 M€ d’économisé sur les charges à caractère général, soit près de 7 %, l’effort est remarquable.

Mais l’évolution des budgets varie suivant le secteur concerné : celui de la communication voit l’ensemble des crédits qui lui sont alloués augmenter de façon considérable. La ligne budgétaire dévolue à “publicité, publications, relations publiques” augmente de 167 %, passant de 193 900 € à 518 400 € ; un nouveau chapitre dénommé “publication” est créé et il bénéficie de 49 800 € ; les “catalogues et imprimés” s’élèvent à 56 740 euros et le bulletin municipal se voit octroyer 162 000 € dans un budget annexe.

Au total : 786 940 €.

Voila donc un domaine richement doté qui pourra contribuer à la promotion des idées du maire – le numéro d’avril du Journal de Béziers propose un mots croisés spécial Algérie française – dans la ligne de la cérémonie du 14 mars dernier.

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