4 000 articles et documents

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Édition du 1er au 15 décembre 2024

Les nostalgiques de la colonisation

Les nostalgiques de la colonisation

Eric Zemmour,
le nouveau Edouard Drumont

Éric Zemmour est antimusulman comme on était antisémite dans les années 1880 et suivantes, explique Antoine Perraud dans l’article que nous reproduisons ici. Sous couvert d’une réflexion sur l’Histoire, son livre, « Destin français », est un livre de guerre civile, un appel à l’expulsion de l’islam de France. C’est le pendant antimusulman de « La France juive » de Drumont. Nauséeux… Sa pensée est un pur produit de l’idéologie coloniale. On pourrait ajouter que Drumont, qui s’est fait élire député par les européens d’Algérie, était aussi islamophobe qu’il était antisémite.

Lire la suite »
pj1-39.jpg
Les nostalgiques de la colonisation

Quand « Valeurs actuelles » répète les pires mythes coloniaux

Le magazine « Valeurs actuelles » a publié en avril 2018 un numéro hors-série intitulé « La vraie histoire des colonies » au contenu consternant. C’est une reprise des pires clichés de la propagande diffusée du temps des empires coloniaux, en même temps qu’une tentative pour ancrer aujourd’hui l’extrême droite et la droite françaises dans une vision commune nostalgique, laudative et simpliste du passé colonial, sans cesse ressassée depuis des décennies. Nous reproduisons ici le décryptage qu’en a fait dans « Le nouveau Magazine littéraire » l’historien Pascal Blanchard, ainsi que la présentation par Alain Ruscio de deux des pires auteurs d’extrême droite dont les textes sont repris par « Valeurs actuelles » : Bernard Lugan et Dominique Venner.

Lire la suite »
Les nostalgiques de la colonisation

Francis Arzalier : le négationnisme colonial, de l’université à la littérature de gare

La réhabilitation de l’action de la France outre-mer s’expose ouvertement dans des publications à prétention « historique » qui présentent massacres et répressions comme de simples accidents de la colonisation. Encore plus sournoisement, une littérature grand public — romans d’espionnage, fictions historiques — diffuse une vulgate idéalisée de l’époque coloniale, imprégnée d’une bonne conscience mêlée de racisme. [Article publié en 2006 dans les « Cahiers d’Histoire, revue d’histoire critique », reproduit avec l’aimable autorisation de son auteur]

Lire la suite »
perpignan7juin17.jpg
Perpignan

Perpignan : nouvel hommage à l’OAS

Appel du collectif d’opposants à la cérémonie d’hommage à l’OAS organisée au cimetière nord de Perpignan par l’extrême droite nostalgérique.

Le collectif de Perpignan demande à toutes celles et ceux qui sont opposés à cette falsification de l’Histoire de se rassembler mercredi 7 juin à partir de 9h à proximité de l’entrée du cimetière nord.

Ci-dessous, l’appel du collectif des opposants, suivi d’un article récent du quotidien L’indépendant, et d’un communiqué de la LDH appellant « tous les démocrates à se rassembler à l’entrée du cimetière », mercredi 7 juin à 9h.

[Première mise en ligne le 4 juin 2017 ; mise à jour le 9]
Lire la suite »

Perpignan : la condamnation de nostalgériques pour injure envers Roger Hillel est définitive

Roger Hillel, journaliste au Travailleur catalan avait assigné le cercle algérianiste des Pyrénées-orientales, le centre de documentation des Français d’Algérie et Mme Suzy Simon Nicaise, pour des propos offensants tenus à son sujet. L’affaire avait été examinée par la justice le 22 mars. Dans sa décision rendue le 3 mai, le tribunal condamne les prévenus pour les propos qu’il estime outrageants ou injurieux. Faute d’appel les condamnations sont devenues définitives.

Ci-dessous, deux lettres que Roger Hillel nous a adressées.

[Première mise en ligne le 9 mai 2016 — mise à jour le 8 juillet]

Lire la suite »
Le projet de monument
Toulon

de la nostalgie de l’empire à la glorification de l’OAS

A Toulon en juin 1980, une stèle était plastiquée avant d’avoir été inaugurée : elle honorait Roger Degueldre, ancien chef des commandos de la mort, communément appelés “commandos Delta”, sous les ordres du général Raoul Salan, chef suprême de l’OAS. L’hommage à d’anciens tueurs de l’OAS avait dû être inacceptable à certains.

En effet, si le monument funéraire inauguré le 14 février 1971 dans le cimetière de Lagoubran à Toulon était un hommage empreint de nostalgie à la grandeur perdue de l’empire colonial français, il n’en est pas de même pour l’autre monument érigé Porte d’Italie à Toulon également en 1980 qui s’est voulu hommage à la violence de l’OAS pour défendre l’Algérie française.

La destruction partielle de ce second monument le rend aujourd’hui illisible pour les générations à venir : la stèle de la porte d’Italie est la première d’une série de stèles-monuments – Marignane, Aix-en-Provence, Perpignan, Béziers … – qui rendent hommage aux condamnés de l’OAS, et notamment aux quatre fusillés de l’organisation. Ne pas fournir d’explications aux Toulonnais et aux visiteurs étrangers, c’est tricher avec la vérité historique. Il n’est pas pire moyen pour perpétuer les conflits de mémoire liés au passé colonial de la France en Algérie.

Lire la suite »
rapport_rg1971_lagoubran.jpg
Toulon

Lagoubran : la stèle de la fin de l’empire

Plus d’un demi-siècle après l’arrêt des combats, les batailles mémorielles se poursuivent au sujet de la guerre d’Algérie. Des « stèles du souvenir » apparaissent …
Le plus ancien de ces monuments semble être celui de Narbonne 1. Réalisé en 1969, il a été inauguré le 30 mai 1970 par le général Edmond Jouhaud avec la complicité du maire Francis Vals (SFIO).

Il s’agit bien de l’ex-général putschiste, ancien adjoint du général Salan à la tête de l’OAS et responsable de la région d’Oran. Arrêté le 25 mars 1962, il est condamné à mort le 13 avril 1962 par le Haut tribunal militaire. Sa peine de mort est commuée en peine de détention criminelle à perpétuité le 28 novembre 1962. Il a été libéré de la prison de Tulle en décembre 1967, et une succession d’amnisties lui a permis de retrouver tous ses droits et prérogatives 2.

Érigé par l’Amicale des rapatriés d’outre mer de Narbonne et sa région et par un “comité de la stèle”, le monument de Narbonne n’est pas représentatif des stèles qui ont été mises en place ici ou là : tout d’abord, il est dépourvu du caractère violent que l’on retrouve chez beaucoup de celles-ci. D’autre part, il s’agit d’un véritable monument funéraire encastré parmi d’autres, au sein d’un cimetière (le Cimetière de la Cité). La stèle de Lagoubran est également située dans un cimetière de Toulon, mais on devrait plutôt la qualifier de mausolée de l’empire …

Lire la suite »

le discours historique du préfet Deleplanque

La carrière de Jean Deleplanque a débuté comme sous-préfet dans la Marne en mars 1945 ; elle s’est poursuivie à Batna (Algérie) et à Grasse.
Promu préfet, il a été en poste successivement dans le Gers, en Guadeloupe puis dans le Var. C’est en tant que préfet du Var qu’il a prononcé le discours d’inauguration de la stèle de Lagoubran le 14 février 1971, discours que nous reprenons intégralement ci-dessous 3.

Sa carrière préfectorale poursuit sa progression : préfet de la région Bourgogne puis de la région Lorraine. En novembre 1971, il est entré comme chargé de mission au cabinet du ministre de l’intérieur, M. Raymond Marcellin, fonction qu’il conserve jusqu’en novembre 1973, date de sa nomination comme préfet de la région Bourgogne
4.

Lire la suite »
etat_urgence_garde_biterroise.jpg
Béziers

Pas de “garde biterroise” pour Ménard

Saisi par la préfecture, le juge des référés du tribunal administratif de l’Hérault a suspendu, le 19 janvier, l’exécution de la délibération du conseil municipal de Béziers datée du 15 décembre qui créait
une « garde biterroise ». Qualifiée de « milice » par les opposants de Robert Ménard, cette garde était censée regrouper des volontaires patrouillant dans les rues de Béziers dans un « contexte marqué par l’état d’urgence ».
Selon le juge, «la police administrative constitue un service public qui, par sa nature, ne saurait être délégué ».

Lire la suite »
Ouest France, 27/09/2013
Hommages aux victimes de l'OAS

La mémoire d’Alfred Locussol, militant anticolonialiste

Pour l’anniversaire de son assassinat début janvier 1962, une cérémonie s’est déroulée le 4 janvier 2016 pour honorer la mémoire d’Alfred Locussol. Cet assassinat était le premier commis sur le territoire métropolitain, commandité et organisé par l’OAS depuis l’Algérie.

La stèle qui rend hommage à son engagement contre le colonialisme, inaugurée le 6 octobre 2012, a été brisée une semaine plus tard. Remise en état, elle était à nouveau vandalisée le 2 janvier 2013. La dernière dégradation, la quatrième, date du 1er novembre dernier. « Nous ne savons rien des motivations des vandales, déplore Pierre Frénée, coordonnateur de cet hommage. Cinquante ans après, c’est toujours un acte militant de dire qu’il a été assassiné par l’OAS 5 et déposer une gerbe au pied de sa stèle », souligne-t-il.

Ci-dessous, le message de voeux pour 2016, prononcé à Alençon, le 4 janvier 2016 par Jean-François Gavoury, président de l’ANPROMEVO, dans le cadre de l’hommage à la mémoire d’Alfred Locussol.

Lire la suite »

Régionales 2015 en PACA : les clins d’œil aux pieds-noirs

Il est établi que le « vote pied-noir » est un mythe, mais les politiques sont persuadés qu’il existe bien et ils essaient de capter cet électorat.

Difficile de mesurer l’importance de cette population dans l’ensemble de la population française. C’est ainsi qu’une étude publiée en 2012 par le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) écrit que « la communauté pied-noir pèse 15,3% du corps électoral en Languedoc-Roussillon, 13,7% en Provence-Alpes-Côte d’Azur» 6. Cette étude désigne par l’expression «communauté pied-noir» l’ensemble des Français « qui revendiquent une ascendance pied-noire (c’est-à-dire ayant au moins un parent ou un grand-parent pied-noir)» 7. Une définition que l’on peut discuter.

Quoi qu’il en soit, les pieds-noirs constituent un groupe que l’on ne peut ignorer lors de l’élection qui s’annonce serrée entre la droite et le Front national.

Lire la suite »