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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Réconciliation et réparations

Réconciliation et réparations

Au-delà de la reconnaissance des crimes coloniaux,
le débat sur la notion de réparation est légitime

A partir du moment où les crimes de la colonisation européenne des XVIe-XXe siècle et leurs prolongement néocoloniaux commencent à être mondialement reconnus, on ne peut éviter la question de leur réparation par les puissances qui en ont profité. Même si la réponse n’est pas simple en raison de l’ancienneté des faits concernés. Ci-dessous, afin de la verser au débat, la contribution de « ReCommons Europe » qui apporte des éléments précis sur la manière dont la question est perçue dans différentes parties du monde. Même si nous écartons certaines des propositions reprises, comme le « rapatriement d’où ils viennent des descendants des Africains déportés vers les Caraïbes comme esclaves », puisqu’ils ont pris racine dans des territoires transformés et dont ils aspirent à devenir pleinement citoyens, ce débat doit être mené.

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Réconciliation et réparations

Pourquoi a-t-on si peur en France des études postcoloniales ?

Après la publication par l’Express le 24 décembre 2019 d’un article intitulé « Les obsédés de la race noyautent le CNRS », suivi sur son site d’un texte collectif à l’initiative de Laurent Bouvet et Pierre-André Taguieff, « Les bonimenteurs du postcolonial business en quête de respectabilité académique », les deux intellectuels qui enseignent aux Etats-Unis, Alain Mabanckou et Dominic Thomas, réagissent dans un texte que le site de l’Express a publié le 16 janvier 2020 et que nous reproduisons. Nous donnons en même temps le lien vers un article d’Achille Mbembe, ainsi que vers l’article qui a répondu à celui de l’Express sur le blog Pascal Blanchard-Achac de Mediapart, et signalons l’ouvrage Sexualités, identités & corps colonisés publié par CNRS Éditions en 2019 ainsi que le dernier livre de l’Achac.

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Réconciliation et réparations

Les vidéos de la journée du 20 septembre 2019
sur les disparus de la guerre d’Algérie
du fait de l’armée française

Voici les vidéos présentant les principaux moments de la journée d’études du 20 septembre 2019 à l’Assemblée nationale sur les disparus de la guerre d’Algérie du fait des forces de l’ordre françaises. Après les introductions de Stéphane Peu, député de Seine-Saint-Denis, et de Pierre Audin, trois sessions ont porté sur l’Histoire, les Archives et la Justice, présidées respectivement par Benjamin Stora, Isabelle Neuschwander et Jean-Marie Delarue, président de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH). Henri Leclerc en a présenté les conclusions.

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Les crânes d'Algériens au Musée de l'homme

Le retour attendu des martyrs des Zaatcha

L’universitaire, chroniqueur et écrivain algérien Brahim Senouci avait lancé en 2016 une pétition pour la restitution par la France des crânes des résistants algériens du XIXe siècle conservés honteusement dans les réserves du Musée de l’homme, à Paris. Il se félicite de ce que le président français Emmanuel Macron ait annoncé le 6 décembre 2017, à l’occasion d’un bref voyage en Algérie, qu’ils allaient être restitués. Tout en regrettant que les autorités algériennes aient peu fait pour faire avancer ce dossier : sur les 30 000 signatures recueillies, la majorité sont venues de France. Ce qui souligne selon lui la gravité de la crise morale que traverse son pays.

Brahim Senouci est professeur de sciences physiques à l’université de Cergy-Pontoise.

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le point sur l’affaire des crânes au musée

La chaîne France24 a diffusé le 28 septembre 2016 une émission consacrée à un chapitre relativement peu connu de la conquête coloniale de l’Algérie : l’histoire de combattants algériens fusillés, puis décapités au milieu du XIXème siècle pour avoir combattu la colonisation française.

Plus de 150 ans après leur mort, les crânes de ces résistants font partie des collections anthropologiques du Musée de l’Homme à Paris. Comment sont-ils arrivés là ? Seront-ils un jour rapatriés en Algérie, comme le demande une pétition qui a reçu près de 30 000 signatures venant des deux rives de la Méditerranée ? Gilles Manceron, historien de la colonisation, donne son point de vue.

[Mis en ligne le 30 septembre 2016, mis à jour le 1er octobre]

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les crânes oubliés de la conquête de l’Algérie

La présence au Musée de l’homme de restes mortuaires d’Algériens qui avaient résisté à la conquête de leur pays par la France, commence à être connue. Une pétition demandant le retour en Algérie des dépouilles de ces combattants, a été signée par plus de 28 000 personnes de l’une ou l’autre des deux rives de la Méditerranée. La Ligue des droits de l’homme et d’autres associations soutiennent cette demande …

Mais, apparemment, côté gouvernements rien ne bouge.

Aidez-nous en signant et en diffusant la pétition autour de vous !
cliquez

Vous pouvez écouter un reportage audio de Anaëlle Verzaux et Rosa Moussaoui
sur ce sujet

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La résistance à Zaâtcha.
Les crânes d'Algériens au Musée de l'homme

“les crânes de résistants algériens” n’ont rien à faire au Musée de l’homme

Il y a quelques années, des restes mortuaires de résistants algériens du milieu du 19e siècle ont été retrouvés au Musée de l’homme à Paris. Depuis lors, la demande se fait jour de rapatrier ces dépouilles humaines en Algérie ; un collectif d’historiens et d’universitaires apporte son soutien dans une tribune, publiée dans Le Monde daté des 10 et 11 juillet, qui appelle au retour de ces restes en Algérie, ce qui permettrait de leur donner une sépulture digne, comme cela s’est fait pour les rebelles maori et pour les résistants kanak (Ataï).

La Ligue des droits de l’homme s’exprime de façon analogue dans un communiqué. Et vous pouvez vous joindre à ces soutiens en signant la pétition en ligne.

[Mise en ligne de la tribune le 10 juillet 2016 – mise à jour le 11]

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Réserves des restes humains du Musée de l'Homme © Aucun(e)
Les crânes d'Algériens au Musée de l'homme

France-Algérie : le casse-tête des crânes du Musée de l’Homme

Redécouverts en 2011, les crânes de plusieurs dizaines de combattants algériens, décapités pour avoir combattu la colonisation française au milieu du XIXe siècle, sont actuellement stockés dans les réserves anthropologiques du Musée de l’Homme, à Paris. Parmi eux figurent les têtes de chefs connus de la rébellion – des « résistants » donc.

En 2011, l’historien Ali Farid Belkadi a lancé une première pétition demandant le retour en Algérie de ces restes humains. En mai 2016, l’universitaire Brahim Senouci a lancé une nouvelle pétition
demandant que ces dépouilles mortuaires soient remises à l’Algérie – à ce jour, plus de 27 000 personnes, d’une rive ou de l’autre de la Méditerranée, l’ont signée.

La situation semble actuellement bloquée. En témoigne le courriel du 29 juin 2016 adressé à Brahim Senouci par Michel Guiraud, directeur du musée de l’Homme. Vous trouverez ci-dessous le courriel en question ; il est suivi d’un article exposant les points de vue de deux historiens algériens, Hassan Remaoun et Mohamed Lahcen Zeghidi.

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Les restes d'Algériens conservés dans un musée à Paris (DR).
Les crânes d'Algériens au Musée de l'homme

Une pétition : rendons à l’Algérie les dépouilles de ses résistants

Saartjie Baartman, une esclave noire d’Afrique du Sud, de son vrai nom Sawtche, était surnommée la « Vénus hottentote » à cause d’un physique singulier. A partir de 1810, et pendant des décennies, elle a été exposée en Europe comme un phénomène de foire. L’un des premiers actes de Nelson Mandela, président de la Nouvelle Afrique du Sud, fut d’exiger son rapatriements dans son pays où elle fut dignement inhumée dans son village natal, en août 2002 1.

Après 136 ans passés en France, le crâne du grand chef kanak Ataï, décapité le 1er septembre 1878 en Nouvelle-Calédonie, a été officiellement restitué à ses descendants. Vingt-cinq ans après la prise de possession de l’archipel par les autorités françaises, Ataï avait pris la tête d’une révolte pour protester contre les spoliations foncières de l’administration coloniale. La répression avait fait plus d’un millier de morts parmi les Kanak 2.

La France devrait aujourd’hui s’inspirer des exemples précédents pour les crânes d’anciens résistants algériens à la conquête coloniale de leur pays, qui sont stockés dans des cartons du Muséum national d’histoire naturelle à Paris 3. Nous demandons par la pétition ci-dessous que ces dépouilles soient remises à l’Algérie et nous vous invitons, quelle que soit votre nationalité, à nous rejoindre en la signant.

[Mis en ligne le 20 mai 2016, mis à jour le 17 juin]

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les têtes des résistants algériens du Musée de l’homme

Le premier à avoir attiré l’attention de l’opinion publique sur la présence dans des musées français de restes mortuaires algériens est Ali Farid Belkadi qui a lancé en mai 2011 une pétition adressée au gouvernement algérien … restée sans suite 4.
Le 18 mai 2016, Brahim Senouci a lancé une nouvelle pétition que nous vous incitons à signer 5 ; cette dernière dépassait les 3 000 signataires au cours de la journée du 13 juin.

Ci-dessous un appel de François Gèze, suivi d’un article de Rosa Moussaoui. Il faut les lire pour ne pas oublier …

[mise en ligne le 9 juin 2016, mise à jour le 13]

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restes mortuaires d’anciens résistants algériens : rien ne s’oppose à leur retour en Algérie

L’agence APS – Algérie Presse Service – a publié aujourd’hui une longue dépêche, reprise ci-dessous, où elle fait le point sur la situation des restes mortuaires de résistants algériens qui se trouvent au Musée de l’Homme à Paris.

L’impression qui se dégage à la lecture de cette dépêche est que rien ne s’oppose à leur retour en Algérie.
Il ne reste plus pour les autorités algériennes et françaises qu’à régler les formalités nécessaires pour permettre le retour de ces restes en Algérie où ils trouveront une sépulture décente.

Merci à tous ceux qui ont permis de parvenir à ce résultat en signant une simple pétition. Restons vigilants : rien n’est encore vraiment acquis.

[Mis en ligne le 8 juin 2016, mis à jour le 11]

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