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Édition du 15 janvier au 1er février 2025

Les « lois mémorielles »

Les lois de mémoire : contestations, justifications – arguments pour un débat de fond

Voici la transcription de la table-ronde organisée par l’association Pollens des élèves de l’ENS sur le thème des « lois de mémoire », le 21 janvier 2006 à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm. Nous remercions l’association Pollens qui nous a permis de reprendre ce texte1 et la modératrice du débat Sophie Ernst à qui nous devons le texte ci-dessous. Ont participé aux échanges : Gilles Manceron, Bogumil Jewsiewicki, Patrick Garcia, Pap Ndiaye, Bruno Belhoste, Paul Thibaud et Philippe Raynaud.

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La genèse de la loi du 23 février 2005 (2) : le parcours parlementaire, par Valérie Morin, François Nadiras et Sylvie Thénault

Cet article expose le parcours législatif de la loi du 23 février 2005->500]. Il prend la suite de la page qui décrit le lobby qui l’a préparée. Il est constitué comme celle-ci d’extraits de la première partie de l’ouvrage «[La colonisation, la loi et l’histoire», de Claude Liauzu et Gilles Manceron (dir.), éd. Syllepse, 2006, tirés de sa première partie, La genèse de la loi, par Valérie Morin, François Nadiras et Sylvie Thénault. Ils y montrent que ceux qui ont voulu cette loi ont obtenu dans différents partis des appuis et des approbations tacites, tandis que très peu de parlementaires s’y sont opposés. La suite de cet article est la page de ce site consacrée à la responsabilité des politiques.

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Gilles Manceron : ce n’est pas aux tribunaux ou aux lois de dire l’histoire

Dans un entretien recueilli, le 24 Mars 2006, par la rédaction de Saphirnews.com, Gilles Manceron, historien et vice-président de la Ligue des droits de l’Homme, auteur de nombreux ouvrages dont Marianne et les colonies->1199] et, avec Claude Liauzu, [La colonisation, la loi et l’histoire, qui analyse le contenu et les circonstances de la loi du 23 février 2005 et vient tout juste de paraître, revient sur la nature et la portée de cette loi qui voulait amener les enseignants à montrer les « aspects positifs » de la colonisation.

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La loi du 23 février 2005

Débat à l’universite de la Réunion : comment écrire l’histoire coloniale ?

Un an, jour pour jour, après le vote de la loi du 23 février 2005 affirmant la nécessité d’enseigner le « rôle positif » de la colonisation, on débattait à l’amphithéâtre Auguste Lacaussade – tout un symbole – du travail de l’historien et de l’importance d’écrire justement l’Histoire, sans contrôle de l’État. L’Histoire doit être une quête permanente de la vérité, que celle-ci plaise ou non. La très controversée loi du 23 février (n° 2005-158) vient de voir son article 4 déclassé par le Conseil constitutionnel. Néanmoins, il reste des points problématiques. Est-ce que maintenant ce n’est pas toute la loi qu’il faut abroger ? Ci-dessous un article publié le 23 février 2006 dans le quotidien réunionnais Témoignages.

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La guerre des mémoires, par Esther Benbassa

Dans le cadre du débat provoqué par la loi du 23 février 2005, dans lequel l’appel « Liberté pour l’Histoire » est venu s’insérer en décembre 2005, Esther Benbassa, historienne et directrice d’études à l’Ecole pratique des hautes études, a publié dans Libération, le 5 janvier 2006, un article intitulé « La polémique autour de l’héritage colonial français libère les revendications mémorielles » que nous reproduisons ci-dessous. Elle ne met pas sur le même plan la loi Gayssot, celle reconnaissant le génocide arménien, celle reconnaissant l’esclavage comme crime contre l’humanité et celle sur l’enseignement des aspects positifs de la colonisation. Pourtant, elle a finalement signé la pétition « Liberté pour l’histoire » parce qu’elle a peur de la tyrannie des mémoires.

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Peut-il y avoir une « juste mémoire » du passé qui lie l’Algérie et la France ?

Le politologue Mohammed Hachemaoui pose, dans un article paru dans « El Watan » le 2 mars 2006, la question de la possibilité d’un traitement historique commun du passé qui lie l’Algérie et la France. Depuis que l’Assemblée nationale française a adopté, le 23 février 2005, une loi réclamant « la reconnaissance de la nation aux femmes et aux hommes qui ont participé à l’œuvre accomplie par la France dans les anciens départements d’Algérie », malaise et crispations se sont répandus dans les relations bilatérales franco-algériennes. Peut-il y avoir une « juste mémoire » du passé qui lie les deux pays ?

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« L’histoire partielle et partiale », un article publié dans « El Watan » le 1er mars 2006

Un article de Hanafi Si Larbi a été publié dans « El Watan », le 1er mars 2006, à l’occasion du premier anniversaire de la loi du 23 février 2005. Il rappelle la violence de la colonisation de l’Algérie à partir de 1832, la guerre d’extermination par enfumades et emmurements, l’épopée des razzias par la destruction de l’économie vitale, la punition collective et la torture systématique. Le code de l’indigénat, qui justifiait le séquestre et la spoliation, l’internement administratif, les punitions collectives et la ségrégation.

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La genèse de la loi du 23 février 2005 (1) : le lobby pied-noir, par Valérie Morin, François Nadiras et Sylvie Thénault

La loi du 23 février 2005->500] résulte du travail d’un lobby très actif : celui d’associations de pieds-noirs proches de l’extrême droite qui déclarent parler au nom des rapatriés d’Algérie. Cet article est constitué d’extraits de l’ouvrage La colonisation, la loi et l’histoire, de Claude Liauzu et Gilles Manceron (dir.), éd. Syllepse, 2006, tirés de sa première partie, La genèse de la loi, par Valérie Morin, François Nadiras et Sylvie Thénault. Ils expliquent la manière dont ce lobby s’est constitué et les liens qu’il a tissés avec un certain nombre de milieux politiques. Une autre page du site est consacrée au parcours législatif de la loi 23 février 2005.

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Le 25 janvier 2006 : annonce de l’abrogation de l’article de loi sur le « rôle positif » de la colonisation

Après le communiqué officiel diffusé par la présidence de la République dans la soirée du 25 janvier 2006 annonçant que le Conseil constitutionnel serait saisi de l’abrogation de l’alinéa le plus controversé de l’article 4 de la loi du 23 février 2005, nous publions les premières réactions à cette annonce, en commençant par celle de la LDH, puis des extraits de celle l’Humanité de ce jour. Cette saisine aboutira au retrait en question, par le décret du 15 février 2006. Mais ce recul salutaire est insuffisant car un article invalidé peut en cacher un autre.

[Première publication le 25 janvier 2006, mise à jour le 16 février 2006.]

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La colonisation, la loi et l’histoire ; refusons toute histoire officielle, par Gilles Manceron

La loi du 23 février 2005, en raison de son article 4 qui dit que “ les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord ” tend à donner aux chercheurs et aux enseignants une consigne officielle quant à leur manière d’exercer leur métier. Suite à une tempête de protestations, le président de la République a demandé le 25 janvier 2006 au Conseil constitutionnel de se prononcer sur le caractère réglementaire de cet article en vue de sa suppression. D’autres “ lois mémorielles ” ont été mises en cause. Mais leur cas est différent et il ne s’agit pas de demander leur abrogation.

[Article mis en ligne le 10 février 2006. La modification signalée dans la note (*) a été effectuée le 6 novembre 2008.]

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Le fait colonial, les lois de mémoire et l’enseignement, par Sophie Ernst

Ce texte de Sophie Ernst, philosophe de l’éducation, Institut national de recherche pédagogique (INRP), est la version d’origine d’un article qui figure, sous une forme réduite, dans le livre La colonisation, la loi et l’histoire, (éd. Syllepse). Elle s’interroge notamment sur le fait qu’« on commence à voir se dégager une forte tendance à copier le dispositif mis en place de fait pour la mémoire de la Shoah, comme s’il fournissait le prototype envié de toute commémoration négative ». Ce terme de « commémoration négative », emprunté au philosophe canadien Charles Taylor, désignant nos retours de mémoires douloureuses.

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Manuel de géographie, classe de 5ème (Nathan 2005).Chapitre 10, «La diversité de l'Afrique», p. 197.
La loi du 23 février 2005

Lettre de Jean-Pierre Dubois au Ministre de l’Education nationale

Le président de la Ligue des droits de l’Homme, Jean-Pierre Dubois, a adressé au Ministre de l’Education nationale, Gilles de Robien, une lettre au sujet de l’abrogation de l’article 4 de la loi du 23 février 2005 que nous reproduisons ci-dessous. Il s’y étonne de ce que, dans une déclaration à la presse algérienne du 15 septembre 2005, Hamlaoui Mekachera a affirmé que la contestation de l’article 4 de la loi du 23 février 2005 était née d’« une interprétation complètement absurde » d’un « pseudo-historien ». Elle est suivie d’un exemple de sa mise en œuvre extrait d’un manuel récent de la classe de cinquième.

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