Au Sahara, le lourd passé nucléaire et chimique…
De 1960 à 1966, la France s’est livrée dans le Sahara algérien à des expérimentations nucléaires. Elle a alors exposé gravement des appelés du contingent et des habitants à des risques de contamination déjà prouvés scientifiquement. Mais, le fait est moins connu, de 1958 à 1978, la base de « B2 Namous », dans l’ouest du Sahara algérien, a servi de terrain d’essai d’armes chimiques, notamment du gaz sarin, avec l’accord secret, après l’indépendance, des autorités algériennes. Selon les mémoires du général algérien à la retraite Rachid Benyelles, ils ne se sont pas arrêtés en 1978 mais en 1986. Nul ne sait si ce site, qui aurait servi de lieu de détention dans les années 1990, a été décontaminé, comme c’aurait été convenu entre l’Algérie et la France en 2012.