La Cour de cassation a rejeté lundi 14 décembre 2015 la demande de révision du fils d’un tirailleur sénégalais, condamné pour sa participation à une rébellion réprimée dans le sang le 1er décembre 1944, au camp militaire de Thiaroye (Sénégal).
Le fils d’Antoine X. avait saisi la plus haute juridiction française dans l’espoir de rouvrir le dossier de son père décédé. Ce dernier, caporal, a été condamné le 6 mars 1945 par le tribunal militaire permanent de Dakar à dix ans de détention et à la dégradation militaire pour « désobéissance, outrage à supérieur et participation à une rébellion commise par des militaires armés ». Je suis chez moi, je n’ai pas d’ordre à recevoir » aurait-il lancé à un aspirant. Les officiers supérieurs du camp avaient ensuite assuré qu’il était l’un des « véritables chefs » de la « rébellion ».
Antoine X. avait lors de ses interrogatoires « nié avec constance » toutes les accusations. La Cour de cassation, estimant qu’ « aucune des pièces produites à l’appui de la demande (n’était) de nature à remettre en cause les témoignages ou le contenu des rapports figurant au dossier », a jugé que la demande en révision du fils d’Antoine X. était irrecevable.