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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Rejet des Roms et gens du voyage

déplacer les bidonvilles ne règle rien !

Le Premier ministre a reçu le 14 mai le collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans abri et mal logées, ainsi que le collectif Romeurope. Accompagné de Cécile Duflot, Manuel Valls et Marie-Arlette Carlotti, Jean-Marc Ayrault a fait le point sur la situation des mal-logés à la sortie de l’hiver, ainsi que sur le dossier des bidonvilles.

Concernant la question de l’accompagnement des familles vivant dans des bidonvilles et campements illicites, le Premier ministre a rappelé la «ligne politique équilibrée du Gouvernement : premièrement, un partenariat étroit avec le Gouvernement roumain, pour l’amélioration des conditions de vie et de retour des Roms dans leur pays d’origine ; deuxièmement, la nécessité de procéder à l’évacuation des campements illicites, notamment quand la situation sanitaire ou de sécurité l’exige ; enfin, le respect de la circulaire du mois d’août dernier sur l’anticipation de ces évacuations, associée à une volonté de mener une véritable politique d’intégration pour les familles qui ont vocation à rester en France, en rompant définitivement avec la stigmatisation d’une population en proie à la misère.»1

Vous trouverez ci-dessous l’appel, publié le 17 mai, adressé au premier ministre et au gouvernement par les présidents de plusieurs associations, à changer de regard, de discours et de pratiques vis-à-vis des personnes les plus fragiles, suivi d’un point sur l’hébergement des Roms.

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Conférence de presse de Marine Le Pen près du bidonville de Wissous (Essonne), le 25 avril 2013 (LCHAM/SIPA)
Rejet des Roms et gens du voyage

Marine Le Pen près d’un campement Rom

Marine Le Pen s’est rendue à proximité d’un camp de Roms jeudi 25 avril dans l’Essonne … sans y pénétrer. Sur fond de misère humaine, la présidente du Front national a promis que si elle parvenait au pouvoir elle procéderait au démantèlement de tous les bidonvilles et au renvoi de « tous les clandestins ».

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lettre ouverte de DEI-France à Manuel Valls

A la suite de déclarations de Manuel Valls rapportées dans Le Parisien le 14 mars dernier – voir cette page –, l’association Défense des enfants international-France 2 lui a adressé une lettre ouverte. L’association insiste sur les conséquences pour les enfants de la politique menée par le ministre de l’Intérieur envers les Roms.

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Hollande, Valls et les Roms

plus de 4000 Roms déplacés depuis le début 2013

Selon une étude publiée par l’Association européenne pour la défense des droits de l’Homme (AEDH), un cinquième des Roms vivant en France ont dû quitter leur lieu de vie au cours du premier trimestre 2013. L’auteur de cette étude, Philippe Goossens, membre du bureau de l’AEDH, chiffre ce total à 4 152 personnes en forte hausse par rapport au trimestre précédent (1 582) ; elles se répartissent en 2 873 personnes évacuées de force par les autorités, 272 rapatriées et 1 007 forcées de quitter les lieux à la suite d’un incendie ou d’une agression.

Malgré la circulaire interministérielle du 26 août 2012, les évacuations forcées ont continué à un rythme élevé sans aucune « humanité », sans proposition crédible d’accompagnement social ou de relogement. Dans la réalité conclut cette étude, «les autorités françaises continuent à violer impunément les lois européennes et plusieurs traités internationaux, notamment la Charte européenne révisée des droits sociaux» — ce qui « attise des réactions d’intolérance» de la part des riverains et contribue à radicaliser le rejet des populations roms. 3

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Amnesty demande des poursuites contre les États qui discriminent les Roms

À la suite de la circulaire du 5 août 2010 émanant du ministère de l’Intérieur donnant pour instructions aux préfets de démanteler systématiquement les campements des Roms et de les expulser du territoire, la Commission européenne avait envisagé l’ouverture d’une procédure d’infraction contre la France pour violation des droits des Roms ; mais ayant obtenu des garanties de l’État français, elle n’avait pas donné suite à son intention initiale.

Après les déclarations au Parisien le 14 mars 2013 du ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, annonçant la poursuite des démantèlements des campements, Amnesty lui a adressé un courrier pour contester ses propos et a lancé une pétition demandant au Premier ministre de mettre fin aux expulsions forcées de Roms.

Dans une campagne à l’échelle européenne, Amnesty international dénonce la persistance de pratiques discriminatoires envers les Roms et demande à la Commission européenne de poursuivre les États membres dont les politiques sont en infraction avec le droit communautaire.

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Rejet des Roms et gens du voyage

quand un élu de la République entretient les préjugés séculaires concernant les gens du voyage

L’agglomération toulonnaise est confrontée depuis quelques temps à des problèmes consécutifs au refus des pouvoirs publics de gérer de façon humaine la présence de Roms et de gens du voyage (GDV). Il y a eu les Roms bosniens de la cité Berthe à La Seyne qui ont fini par se disperser “dans la nature”. Puis les familles de GDV sédentarisées à La Chaberte qui en ont été chassées afin de permettre l’aménagement d’une aire d’accueil pour itinérants – depuis lors, elles se sont installées provisoirement à Barnéoud. Et enfin les Roms roumains, jetés à la rue le 19 mars, pour libérer le bâtiment désaffecté appartenant aux Domaines qu’ils occupaient à Toulon.

Et voici le coup de pied de l’âne : un commentaire truffé d’inexactitudes qui paraît sur le blog d’un député toulonnais, UMP tendance Droite populaire. Pour nous limiter à une erreur – faut-il y voir de la mauvaise foi ou une méconnaissance de la situation ? – signalons l’affirmation selon laquelle Toulon serait en règle en ce qui concerne les aires d’accueil. En effet, cette compétence ayant été transférée à la communauté d’agglomérations TPM, les communes qui la composent ne seraient en règle que si celle-ci l’était – ce qui n’est pas le cas.

Vos trouverez ci-dessous, à la suite du texte que Philippe Vitel a publié sur son blog le 20 mars dernier, quelques éléments de réponse à ses affirmations mensongères.

[Mis en ligne le 21 mars 2013, mis à jour le 29]

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Photo S.B. (Var-Matin)
Hollande, Valls et les Roms

expulser … est-ce là le seul recours des pouvoirs publics ?

Mardi 19 mars, le préfet du Var a utilisé la force publique pour faire évacuer un bâtiment désaffecté cédé par la Défense à France Domaine, situé boulevard Commandant Nicolas à Toulon. Une quarantaine de personnes d’origine roumaine, que la préfecture a qualifiées à tort de “nomades”, l’occupaient 5, des familles que le Secours Catholique et l’Union diaconale du Var accompagnent depuis plusieurs années.

Parmi elles, sept enfants scolarisés. Où dorment-ils depuis ? Ont-ils pu retrouver leurs classes jeudi ? … Des questions qui ne semblent pas arrêter les pouvoirs publics qui, en l’occurrence, suivent sans état d’âme les incitations venues du ministère de l’Intérieur.

Vous trouverez ci-dessous la lettre ouverte adressée au ministre de l’Intérieur et au préfet du Var par le collectif varois de soutien aux Roms et gens du voyage qui dénonce ces faits6. A la suite : signée par plusieurs associations nationales – notamment le collectif Romeurope, dont la Ligue des droits de l’Homme est membre –, une lettre ouverte adressée au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, en réaction aux propos de Manuel Valls.

[Mis en ligne le 19 mars 2013, mis à jour le 22]

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expulsions de Roms : pas en notre nom


Communiqué de la LDH de Toulon

Après avoir établi en 2012 des records de reconduites à la frontière, le ministre de l’Intérieur annonce son intention de démanteler les campements de Roms et d’en expulser les occupants. Selon des bruits qui circulent, une telle opération serait prévue à Toulon pour le début de cette semaine. Ne pouvant rester silencieux, nous reprenons la déclaration de Mgr Le Gall, archevêque de Toulouse, en août 2010 :

« Nous ne pouvons nous résoudre à voir les Roms et Gens du voyage victimes de préjugés et d’amalgames, boucs-émissaires désignés des difficultés de notre société, alors qu’ils en sont souvent les premières victimes. Nous sommes convaincus que le remède à la peur et à l’insécurité ne se trouve pas dans une surenchère sécuritaire mais passe par une action de longue haleine nourrie de respect et de connaissance réciproques. 7 »

Toulon, le 17 mars 2013


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Manuel Valls va poursuivre les démantèlements de camps de Roms

Après la polémique provoquée par les démantèlements de campements roms décidé au cours de l’été 2010, on avait accueilli avec soulagement la déclaration du candidat François Hollande, dans sa lettre du 27 mars 2012 à Romeurope: «on ne peut pas continuer à accepter que des familles soient chassées d’un endroit sans solution8». La circulaire interministérielle du 26 août 2012 prévoyant de proposer une solution d’hébergement lors des expulsions semblait aller dans le même sens d’une prise en compte de l’aspect humain des problèmes.

Le bilan pour l’année 2012 montrant que près de 12 000 Roms avaient été évacués de campements illégaux, dont les deux tiers au second semestre, aurait dû nous alerter. D’autant plus que sur les 63 évacuations de sites réalisées entre juillet et fin décembre, seules 15 ont été accompagnées d’une solution partielle de relogement.

Aujourd’hui les mots nous manquent : nous apprenons en effet que le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a annoncé jeudi 14 mars la poursuite des démantèlements de camps de Roms : «Plus que jamais les démantèlements sont nécessaires et se poursuivront, il en va du respect de la loi et de la sécurité de leurs résidents», a-t-il déclaré dans une interview publiée jeudi 14 mars par Le Parisien/Aujourd’hui en France, ajoutant : «nous procéderons avec humanité» sans oublier, « quand c’est possible, l’accès à un logement … ».

Et comment le ministre justifie-t-il cette politique ? par le fait que, selon lui, « les occupants des campements ne souhaitent pas s’intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu’ils sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la prostitution9» …

[Mis en ligne le 15 mars 2013, mis à jour le 16]

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nouvelle condamnation de la France pour violations des droits des Roms

La France vient de faire l’objet d’une nouvelle condamnation par le Comité européen des droits sociaux (CEDS). Cette décision en date du 11 septembre 2012, rendue publique le 21 janvier 2013, est l’aboutissement d’une procédure lancée par Médecins du Monde qui, en avril 2011, avait présenté une réclamation collective devant l’instance du Conseil de l’Europe. Dans sa condamnation, le CEDS dénonce la violation des droits sociaux fondamentaux consacrés par la Charte sociale européenne révisée10, notamment concernant le logement, l’éducation des enfants, la santé… ainsi que les procédures d’expulsion de Roms migrants établis sur le territoire.

Cette décision est la sixième condamnation de la France par le CEDS concernant la situation des Roms ou des gens du voyage…

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