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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

A-le génocide des tsiganes

le parlement européen reconnaît le génocide des Roms

Les eurodéputés ont adopté à une écrasante majorité une résolution exprimant une « profonde préoccupation face à la montée de l’antitsiganisme, qui se manifeste entre autres par des discours hostiles aux Roms et des agressions violentes commises en Europe ».
L’antitsiganisme est « incompatible avec les normes et les valeurs de l’Union européenne » rappellent-ils et il « constitue un obstacle majeur à l’intégration sociale réussie des Roms ».

Dans cette même résolution, le Parlement européen déclare reconnaître le fait historique que constitue le génocide des Roms durant la Seconde Guerre mondiale et demande aux États membres de faire de même. Selon les estimations, plus de 500 000 Roms ont été exterminés par les nazis et leurs alliés au cours de cette guerre – dans certains pays, plus de 80% de la population rom a été exterminée.

Reste à préciser le sens des mots : à partir de quels critères des massacres peuvent-ils être qualifiés de génocide ? Voir le Manuel de droit des conflits armés.

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condamnation de M. Bourdouleix pour apologie de crime contre l’humanité

Gilles Bourdouleix, maire fraîchement réélu de Cholet (Maine-et-Loire) et député (ex-UDI), a été condamné, mardi 12 août 2014, à une amende de 3 000 euros. La cour d’appel d’Angers devait se prononcer sur des propos que l’élu avait tenus en juillet 2013, et qui lui avaient valu une amende de 3 000 euros avec sursis en première instance : le député-maire de Cholet avait déclaré lors d’une confrontation avec des gens du voyage qu’Hitler « n’en avait peut-être pas tué assez ». Des propos qui avaient soulevé une émotion légitime.

[Mis en ligne le 26 janvier 2014, mis à jour le 1er février puis le 13 août 2014]

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commémoration du génocide Rom sous le nazisme

Un hommage a été rendu le 2 août 2014, sur les lieux de l’ancien camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau, à Oswiecim en Pologne, à l’occasion du 70e anniversaire du massacre de plusieurs milliers de Roms qui s’y déroula dans la nuit du 2 au 3 août 1944.
Selon les historiens, 220 000 à 500 000 Roms ont été assassinés par le régime nazi, une tragédie que les communautés roms appellent Samudaripen ou Pharrajimos.

L’Union européenne estime qu’il y a actuellement 10 à 12 millions de Roms, Tsiganes ou Gitans, ce qui fait d’eux la plus grande minorité ethnique en Europe, victime dans de nombreux pays de discriminations, d’une extrême pauvreté, et d’un accès inégal aux soins et à l’éducation.

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Marzahn, premier camp d’internement du 3e Reich pour les Tsiganes – Landesarchiv Berlin
A-le génocide des tsiganes

le génocide tsigane en Europe

On ignore combien de Tsiganes ont été exterminés par les Nazis et leurs alliés au cours de la seconde guerre mondiale. Sans doute près d’un demi-million, environ la moitié de ceux qui vivaient alors en Europe. Le 16 mars 1997 le président allemand, Roman Herzog, a évoqué ce génocide «exécuté sur la base même du motif de la folie raciale avec la même intention et la même volonté d’extermination planifiée et définitive que pour les juifs. Ils ont été assassinés dans l’ensemble de l’aire d’influence du national-socialisme, systématiquement, par famille, du bébé au vieillard. ». Plus récemment la chancelière allemande a inauguré à Berlin un mémorial en hommage aux Tsiganes victimes du nazisme.

Nous reprenons ci-dessous une étude de Marie-Christine Hubert1 qui fait un bilan de ce génocide. Dans ce texte, le terme Tsigane englobe les Roms, les Manouches, les Gitans … 2

On notera la situation particulière de la France : de nombreux Tsiganes échappèrent à la déportation vers les camps d’extermination grâce au fait qu’ils avaient été internés dans des camps sous la responsabilité des autorités de Vichy, une situation évoquée par ailleurs par Marie-Christine Hubert.

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le député-maire de Cholet récidive

En 2010, la Ligue des droits de l’Homme avait déjà porté plainte contre Gilles Bourdouleix, député-maire UMP de Cholet, pour « provocation à la haine ou à la violence et à la discrimination raciales ». La plainte s’appuyait sur des déclarations concernant les gens du voyage, tenues lors d’une réunion de quartier : «On a la trouille de ces gens-là, ils ont tous les droits ! Je suis prêt à prendre un camion plein de m… pour le déverser au milieu de leurs caravanes !»

Dimanche dernier, 21 juillet 2013, le maire de Cholet aurait été beaucoup plus loin, puisque, évoquant l’extermination des gens du voyage par les nazis, il aurait déclaré : «Comme quoi, Hitler n’en a peut-être pas tué assez».

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Le mémorial en hommage aux Roms et Sintis déportés par les nazis, à Berlin (AP/Markus Schreiber)
A-le génocide des tsiganes

inauguration à Berlin d’un mémorial aux Tziganes victimes du nazisme

Un mémorial dédié aux Sintis et Roms tués pendant la période nazie a été inauguré par la chancelière allemande le 24 octobre 2012 à Berlin, après plus de 20 ans de discussions.

Considérés comme « racialement inférieurs », ils ont été envoyés par les nazis dans les camps de travail forcé, contraints à la stérilisation et condamnés à être exterminés dans les camps de la mort – d’après les chiffres officiels, autour de 500 000 d’entre eux ont été ainsi assassinés. Longtemps oublié, le génocide n’a été reconnu par l’Allemagne qu’en 1982.

Cet hommage intervient alors que les Tziganes continuent à être victimes de racisme et de discrimination dans de nombreux pays d’Europe. Ils sont actuellement onze millions sur le continent européen, dont sept millions dans l’UE, la plupart en Europe centrale et du sud-est. La plus grande minorité ethnique d’Europe est aussi la plus pauvre et la plus discriminée – en Roumanie, Bulgarie, Hongrie, Slovaquie, mais aussi en France et en Italie.

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A-le génocide des tsiganes

l’internement des tsiganes en France pendant la Seconde Guerre mondiale

En France, entre 1940 et 1946, de nombreuses familles tsiganes – 6000 à 6500 hommes, femmes, vieillards, enfants – furent internées dans des camps gérés par l’administration française.
Les livres d’histoire sont souvent silencieux sur ce versant sombre de l’histoire de notre pays, que Tony Gatlif rappelle dans son dernier film, Liberté.

Afin de faire connaître et reconnaître une histoire oubliée et de rendre hommage aux victimes et à leurs familles, un collectif d’associations a décidé de programmer en 2010 un événement intitulé Une mémoire française : Les Tsiganes pendant la Seconde Guerre mondiale, 1939-19463.

Nous remercions Marie-Christine Hubert, co-auteure, avec Emmanuel Filhol, de Les Tsiganes en France : un sort à part 1939-19464, de l’aide qu’elle a apportée à la mise au point de cette page.

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Internés avec leurs familles, certains enfants passeront jusqu’à quatre ans et demi
A-le génocide des tsiganes

Jargeau, camp d’internement de Tsiganes et autres parias

Il y a 60 ans fermait le camp de Jargeau. De 1941 à décembre 1945, les
autorités françaises y avaient interné, sur ordre des nazis, des familles
entières de Tsiganes, de nomades mais aussi des prostituées et plus
simplement des marginaux. Retour sur une persécution oubliée.

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Adultes et enfants dans le camp de Montreuil-Bellay (1944). Photo Jacques Sigot.
A-le génocide des tsiganes

l’internement des Tsiganes en France 1939–1946

Parce qu’ils étaient considérés comme des « asociaux », entre 250 000 et 500 000 Tsiganes, sur les 700 000 qui vivaient en Europe, ont été exterminés par les nazis et leurs alliés – à l’exception de la Bulgarie – au cours de la seconde guerre mondiale.

En France, selon l’historien Denis Peschanski, d’octobre 1940 à juin 1946, environ 3 000 Tsiganes furent regroupés dans une trentaine de camps, placement facilité par la loi de 1912 ordonnant leur fichage comme « nomades » 5.

Plus de 60 ans après les événements, cette histoire douloureuse reste encore trop peu connue. N’oublions pas que les mesures d’exclusion prises à l’encontre de la communauté tsigane visaient avant tout l’éradication, en France, du nomadisme. Un mode de vie, aujourd’hui encore, difficilement compris et accepté.

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un génocide oublié : celui du peuple tzigane, par Alain Fourest

On peut être étonné du peu de place faite au génocide de la communauté Tzigane ces derniers jours. Il ne s’agit pas de mettre en doute l’importance de ces commémorations ou encore moins de tenter une sorte de livre des records des génocides mais de s’interroger sur ce trou de mémoire collectif et de le rapprocher de la situation faite aujourd’hui aux survivants.

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