
Remise du Prix de thèse de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage
La Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME) a attribué son prix de thèse 2024 à Flore Pavy, docteure en anthropologie sociale et ethnologie de l’École des Hautes Études en
La Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME) a attribué son prix de thèse 2024 à Flore Pavy, docteure en anthropologie sociale et ethnologie de l’École des Hautes Études en
un podcast en six épisodes sur la violence de l’esclavage en Martinique
La Fondation pour la mémoire de l’esclavage et vingt ONG demandent à la France d’assumer sa responsabilité historique dans le drame que vit la population haïtienne.
Janoé Vulbeau est chercheur en sciences sociales et danseur hip-hop et contemporain. Spécialisé dans les sciences politiques, l’histoire et la sociologie, il s’est formé à l’école du Ballet du Nord
En 1789, les deux tiers du commerce extérieur de la France se faisaient avec sa colonie antillaise de Saint-Domingue, laquelle représentait le plus grand marché de la traite européenne des
Flore Bois Gaillard, marronne antillaise révoltée sous la Révolution Française
Vertières, Haïti, 18 novembre 1803 : le basculement du monde Par Frédéric Thomas. Publié par le CETRI le 28 décembre 2023. Source Dans Après Vertières. Haïti, épopée d’une nation, Jean-Claude Bruffaerts
Après la mort de l’historien Jean-Pierre Sainton le 22 août 2023, l’historienne Michelle Zancarini-Fournel revient, dans un texte d’hommage qu’elle nous a confié, sur la biographie politique et intellectuelle de ce dernier. Elle évoque leur « amitié politique », faite d’échanges et de collaborations commencées en 2009 lors du mouvement social antillais contre la profitation. Elle précise aussi le rôle de Jean-Pierre Sainton dans la constitution d’une commission historique sur « les événements traumatiques des Antilles (décembre 1959, juin 1962, mai 1967) », qu’il n’avait pas voulu présider, qui a été présidée par Benjamin Stora et dont elle fut en charge du dossier sur le massacre de Mai 67. C’est aussi l’objet de la dernière publication de l’historien guadeloupéen aux éditions Libertalia dont notre site a rendu compte.
Les éditions Libertalia ont publié en mai 2023 Massacrer et laisser mourir, un livre coordonné par Elsa Dorlin, avec les contributions de Jean-Pierre Sainton et Mathieu Rigouste. Il revient sur la sanglante répression par l’Etat français d’un mouvement de grève qui fit plusieurs dizaines de victimes, perpétrée sur ordre du préfet Pierre Bolotte. Ce pacificateur colonial était en 1957 l’un des responsables civils de la « bataille d’Alger », il sera plus tard préfet de la Seine-Saint-Denis, où il inventera la Brigade Anticriminalité (BAC), particulièrement mise en cause à l’été 2023 dans la violente répression des révoltes urbaines consécutives à la mort du jeune Nahel. On lira la présentation de l’éditeur ainsi qu’une recension de ce livre par Youness Bousenna dans Le Monde.
Dans Une écologie décoloniale. Penser l’écologie depuis le monde caribéen, publié au Seuil en 2019 et en anglais par Polity press en 2022, le politiste martiniquais Malcolm Ferdinand avance que « l’environnementalisme a inventé un récit de la Terre et une manière de parler des changements climatiques et écosystémiques qui occultent totalement les destructions humaines et environnementales qui ont été causées par les colonisations, les impérialismes et les esclavages ». Depuis l’espace caribéen, fortement marqué par l’histoire coloniale et dont il est un spécialiste, évoquant notamment le scandale du pesticide chlordécone, il invite à « penser une écologie décoloniale ». Nous publions ici une recension de son livre par Laurie Gagnon-Bouchard dans La vie des idées, ainsi que deux entretiens avec l’auteur.
Le Festival International du Film des Droits Humains de Guadeloupe – Monde En Vues -, soutenu notamment par la LDH de Guadeloupe, est l’occasion de riches débats sur ce moment important de la société française, les deux mois qui ont suivi l’assassinat de George Floyd. Comme le souligne Elisabeth Gustave, sa directrice : « Pour la première fois, la presse nationale est sortie de sa zone de confort et s’est aventurée à questionner le racisme à la française sur plusieurs jours d’affilée. Pendant huit semaines, le pays de la Déclaration des Droits de l’Homme a commencé à reconnaître que le racisme systémique n’était pas seulement le fait d’autrui en particulier des Etats-Unis. Pendant huit semaines la question raciale inondait le débat public ». Au moment où se produit dans l’hexagone une méchante contre-offensive pour combattre cette prise de conscience, c’est vers la Guadeloupe qu’il faut se tourner pour entendre des voix importantes.
Le docteur Pierre Sainton est décédé en Guadeloupe le 9 décembre 2018 à l’âge de 94 ans. Il avait été arrêté lors de la répression de mai 1967 (Mé 67) sur l’instigation du préfet Pierre Bolotte, qui avait été préfet à Alger lors de la Grande répression de 1957. Pierre Sainton médecin généraliste à Capesterre, militant nationaliste à vie, était connu pour avoir fondé en juin 1963 à Paris avec d’autres Guadeloupéens, le GONG (Groupe d’organisation nationale de la Guadeloupe) qui se réclamait du tiers-mondisme et d’un marxisme-léninisme tendance maoïste. D’abord né dans la clandestinité après la dissolution du Front antillo-guyanais pour l’autonomie, le GONG est devenu légal quand il s’est installé en 1964 en Guadeloupe.