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Édition du 1er au 15 octobre 2024

Pour Adama Traoré, une Marche à Beaumont-sur-Oise, le 21 juillet 2018

Deux ans après la mort d'Adama Traoré, âgé de 24 ans, le 19 juillet 2016, lors de son interpellation à Beaumont-sur-Oise, sa sœur, Assa Traoré, continue le combat pour que la Justice établisse les responsabilités dans la mort de son frère. Adama est mort par asphyxie après avoir subi un plaquage ventral lors de son arrestation, écrasé par trois gendarmes, et pour n'avoir reçu ensuite aucune assistance médicale. Elle a écrit au président de la République.

Assa Traoré à Emmanuel Macron : « La mort de mon frère mérite des réponses ».

[bleu]Deux ans après la mort d’Adama Traoré, qui a perdu la vie à 24 ans lors de son interpellation par des gendarmes à Beaumont-sur-Oise, sa sœur Assa, continue le combat pour que la procédure avance. Pour le triste anniversaire de sa mort, elle a adressé une lettre au président de la République.[/bleu]

Tribune publiée le 18 juillet 2018 par nouvelobs.com Source.

par Assa Traoré

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« Monsieur le président de la République, madame la garde des Sceaux,

Dans quelques jours, mon jeune frère, Adama Traoré, aurait dû avoir 26 ans.

Avant le 19 juillet 2016, je n’aurais jamais cru qu’il serait nécessaire dans ma vie de m’adresser à vous.

Avant le 19 juillet 2016, je pensais avec force que les valeurs qui me sont chères, l’égalité, l’accès au droit et à la justice pour tous, étaient une priorité pour notre République, ne pouvaient être relatives à certains individus et certains lieux.

Avant le 19 juillet 2016, je refusais de croire qu’il est des vies qui comptent moins que d’autres.

Jamais je n’aurais imaginé, monsieur le président de la République, madame la garde des Sceaux, que mon petit frère, Adama Traoré, mourrait comme il est mort : comme un chien, gisant sur le bitume brûlant de la gendarmerie de Beaumont-sur-Oise. Pour rien, sans nous, sa famille, ses proches. Le jour de son anniversaire…

C’était il y a deux ans.

Un drame qui est aussi le vôtre

Le 19 juillet 2016, Adama portait un bermuda, un bob sur la tête, il promenait son sourire à vélo dans les rues de la petite ville où nous avons tous grandi, Beaumont-sur-Oise. Insouciant, et heureux de fêter, le soir, ses 24 ans. Il avait fait refaire sa pièce d’identité, la mairie avait prévenu le jour même que le document était prêt, il avait prévu d’aller le récupérer. Une journée comme une autre, en somme.

Jusqu’à ce que des gendarmes croisent le chemin de mon petit frère. Et tout a chaviré. Adama a fui, convaincu que les agents allaient le placer en garde à vue, puisqu’il n’avait pas sur lui sa carte d’identité. Course-poursuite. Chasse à l’homme. Plaquage ventral. Asphyxie. Malaise. Plus de pouls, plus de souffle. D’un coup. Arraché au monde, Adama. Terminée, sa vie.

Pourquoi cette mort en France, en 2016, dans une gendarmerie ? Comment cela se peut-il ? Une interpellation qui a mal tourné, un accident, une bavure ? Non, rien de tout ça, monsieur le président, madame la garde des Sceaux.

Il s’agit de la vie de mon petit frère, précieuse comme celle de tout individu, comme les vôtres, comme la mienne. D’un drame, qui est aussi le vôtre. La vie d’Adama, remise en cause depuis son adolescence par d’incessants et humiliants contrôles, s’est retrouvée une ultime fois, sans fondement, entre les mains des agents de la force publique. Lesquels se sont arrogés le droit de livrer mon frère à la mort, en l’étouffant, en ne le secourant pas, en le regardant mourir menottes aux poings, par terre, à leurs pieds.

Je ne demande rien, monsieur le président, madame la garde des Sceaux, que ce dont vous êtes les garants. La justice. Le droit de savoir ce qui est arrivé à mon frère. Le droit de comprendre ce qui a conduit à sa mort. Que tout soit mis en œuvre pour la manifestation de la vérité. Rien que ce qui nous est dû, comme le procureur de la République de Nantes a su le rappeler, à propos de la mort d’Aboubakar Fofana, tué à 22 ans ce 3 juillet d’une balle tirée dans le cou par un CRS : « Une affaire particulièrement grave, puisqu’un jeune homme de 22 ans a perdu la vie. Ce sont des circonstances dramatiques qui nous obligent envers sa famille, qui est en droit d’attendre une enquête approfondie. »

Depuis deux ans, nous avons bon dos

Nous nous sommes constitués parties civiles avec mes frères, mes sœurs, nos mères. Nous agissons donc, pardon de vous le rappeler… en qualité de victimes. A ce titre, la loi exige que nous soyons associés au déroulement de la procédure.

Associés, nous le sommes. Mais, depuis deux ans, rien ne se déroule.

Depuis deux ans, nous avons bon dos. Malgré les mensonges judiciaires, salissant la mémoire d’Adama (l’invention d’une infection, d’un trouble cardiaque, d’une surconsommation d’alcool ou de drogues) ; malgré ces honteuses tentatives pour justifier l’injustifiable, la mort de mon petit frère, nous tenons bon. Gardons confiance.

Depuis deux ans, nous attendons que les gendarmes soient au moins entendus, sinon mis en examen concernant « les circonstances » dans lesquelles mon frère de 24 ans a perdu la vie. Ils sont pourtant les seuls à savoir : Comment Adama a été arrêté ? Comment Adama a été poursuivi ? Comment Adama a été plaqué au sol ? Comment Adama a été étouffé de tout leurs poids ? Pourquoi Adama a été conduit à la gendarmerie plutôt qu’à l’hôpital ? Pourquoi Adama était inconscient au sortir de leur véhicule ? Pourquoi les secours l’ont trouvé au sol, menotté ? Comment est-il mort sous leurs yeux ?

Ces questions ne sont pas seulement celles d’une famille qui considère que la vérité est une issue au deuil. Ce sont aussi les vôtres, celle de tout un pays qui doit comprendre comment il est possible de mourir à 24 ans dans une gendarmerie en France, au XXIe siècle, pour rien. Les principes fondamentaux dont vous êtes les garants vous obligent. La vie d’Adama Traoré, citoyen français, ne valait pas moins qu’une autre. Sa mort mérite des réponses.

Assa Traoré
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Le 21 juillet 2018, deux ans après la mort d’Adama Traoré, ce sont les quartiers populaires qui appellent à la #MarcheADAMA à Beaumont-sur-Oise. Le combat Vérité et Justice pour Adama concerne tous les citoyens qui veulent que de tels faits ne se reproduisent jamais.

Programme :

12h30 : conférence de presse devant la mairie de Persan.
14h00 : RDV à la sortie de la gare de Persan-Beaumont pour commencer la marche à destination du quartier de Boyenval.
A l’arrivée au quartier, interventions des familles de victimes et des collectifs de sans-papiers.
19h00 : Projection (en plein air) en avant-première mondiale du documentaire « Pour Adama, chapitre 1 ».
20H30 : Concert avec des surprises…

Lire dans Politis du 18 juillet 2018

Assa Traoré fédère les quartiers
La sœur d’Adama, mort lors d’un contrôle en 2016, mobilise pour la marche prévue le 21 juillet à Beaumont-sur-Oise.

par Marie Pouzadoux


Le mardi 3 juillet 2018, Yacouba Traoré, frère d’Adama, le plus jeune de la famille Traoré, a comparu devant la Justice au Tribunal de Pontoise. Depuis la mort d’Adama, plusieurs de ses frères ont été condamnés à de la prison ferme sous différents chefs d’inculpation. Cette fois-ci, c’est Yacouba qui a été poursuivi sur plainte des gendarmes pour avoir cherché, le 19 juillet 2016, à avoir des nouvelles de son grand frère arrêté. Le Collectif Justice pour Adama appelle à soutenir la famille Traoré.

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Une affaire d’État : l’acharnement continue contre la famille Traoré

Tribune publiée par Mediapart, le 1er décembre 2017 Source

Face à la multiplication des «affaires», et au maintien en détention de Bagui et Yacouba Traoré (Cheikne pourrait les rejoindre après son procès prévu au printemps), des intellectuels, syndicalistes, politiques, et des collectifs ont rédigé un texte de soutien à la famille Traoré dans lequel ils dénoncent une « affaire d’Etat ».

Le 19 juillet 2016, Adama Traoré est mort par asphyxie lors de son interpellation, après avoir subi un plaquage ventral, écrasé par trois gendarmes, et pour n’avoir reçu ensuite aucune assistance médicale. Les faits sont prouvés, mais les militaires responsables ne sont toujours pas mis en examen dix-huit mois plus tard. Six de leurs collègues ont même été décorés, début novembre, pour leur attitude le soir de la mort d’Adama. En revanche, les condamnations et les tentatives d’intimidation s’accumulent contre les membres de sa famille.

Fin novembre 2016, nous avions signé le texte « Un intolérable acharnement contre la famille Traoré », pour dénoncer ce qui constituait déjà une deuxième phase de cette tentative brutale et institutionnelle de réduire au silence une famille qui demandait la vérité et la justice. Dès l’été précédent en effet, s’abattaient les mensonges du procureur de Pontoise Yves Jannier, qui affirmait en dehors de toute expertise que Adama était mort d’une infection et laissait entendre qu’il aurait été toxicomane et alcoolique. Le contraire a été prouvé par une contre-expertise rendue publique le 22 juin dernier, Yves Jannier muté, et l’affaire dépaysée au parquet de Paris.

Il y a un an s’ouvrait donc une deuxième étape, qui depuis ne cesse de s’approfondir et de s’étendre : celle de la criminalisation des membres de la famille Traoré et du comité de soutien, qui luttent pour la mémoire de leur fils, frère et ami.

Le 17 novembre, la maire de Beaumont-sur-Oise, Nathalie Groux, convoquait un conseil municipal pour soumettre au vote l’adoption d’un financement destiné à couvrir les frais de la procédure judiciaire qu’elle comptait lancer contre la sœur d’Adama, Assa Traoré, pour diffamation. Cette dernière avait dénoncé, lors d’une émission télévisée, le fait que « la maire ait choisi son camp », celui des gendarmes. Il faut dire, que non seulement cette dernière n’avait pas présenté ses condoléances à la famille, mais avait en outre relayé sur Facebook, le 13 novembre, un appel aux « habitants de souche » à s’armer pour venir en aide aux policie.ère.s…

Ce soir-là, la police municipale entourait la mairie et empêchait la famille et les habitant.e.s, rassemblé.e.s, d’accéder à la réunion. L’opposition, au bout de quelques minutes, décidait de quitter ce conseil qui ne respectait pas les règles de publicité nécessaires. Un jet de gaz lacrymogène, dont l’auteure, une policière municipale, expliquera au procès n’avoir pas maitrisé son aérosol, déclenchait des tensions et provoquait la dispersion du rassemblement. Plus tard dans la soirée, plusieurs équipes de la gendarmerie menaient une expédition punitive à Boyenval, le quartier où vit la famille Traoré, chargeant les habitant.e.s qui étaient resté.e.s en bas des immeubles pour discuter.

Une police et des élus locaux qui attisent la haine

C’est le 23 novembre que Bagui Traoré, 25 ans, et Youssouf Traoré, 19 ans, étaient interpellés spectaculairement au petit matin (le premier à l’arrivée sur son lieu de travail, le second chez lui), puis placés en détention provisoire jusqu’à leur procès prévu le 14 décembre. Ces deux frères de Adama étaient en fait accusés par six policie.ère.rs municipaux de l’intégralité des plaintes qu’ils et elles avaient initialement déposées contre X après la dispersion du 17 novembre. Le procès a démontré finalement que les deux blessures subies par les forces de l’ordre ce soir-là avaient été auto-infligées : un premier policier a reçu une partie du gaz issu de l’activation malheureuse de l’aérosol, un autre s’est fait mordre par son chien. Il reposait, aussi, sur l’hypothèse que les frères Traoré possèderaient un don d’ubiquité. En effet, l’ensemble des accusations d’injures et de violences étaient simultanées, mais provenaient de policie.ère.s qui étaient éloigné.e.s les uns des autres. La farce conduisait tout de même à une condamnation des deux frères d’Adama : Youssouf à du sursis, mais Bagui à huit mois de prison ferme (devenus dix-sept mois du fait d’une peine précédente), et à une forte amende.

Le 15 mars 2017, c’était au tour de Yacouba Traoré, le second frère cadet de Adama, d’être envoyé en prison. Deux jours plus tôt, la même enquête avait conduit aux interpellations savamment mises en scène de Youssouf et Cheikne, quatrième frère de Adama, à six heures du matin, l’un par une équipe de gendarmes en civil et cagoulé.e.s dans le bus par lequel il se rendait au travail, devant des habitants terrorisés, l’autre à son domicile devant sa compagne et son bébé. Tous deux ont été relâchés après avoir été entendus, mais Yacouba a écopé de dix-huit mois de prison ferme pour un coup de poing donné à un ancien co-détenu d’Adama qui s’était répandu en diffamation contre ce dernier. Aucune contextualisation, aucune circonstance atténuante n’était retenue, Yacouba est le troisième Traoré en quelques mois à perdre son emploi pour cause de prison, dans une affaire directement liée au déni de justice dont est victime la famille. Avec lui, le jeune rappeur Dooums, ami proche de Adama et membre du comité de soutien, était condamné à quinze mois fermes, pour la même affaire.

La criminalisation ne s’est pas arrêtée là. D’une part, Cheikne Traoré a été la cible fin juin d’une plainte pour « outrage à personne dépositaire de l’autorité publique » déposée par Nathalie Groux. Il sera jugé en avril prochain. D’autre part, Yacouba et Bagui ont été visés par de nouvelles (et très graves) accusations, qui pourraient se transformer en des peines cette fois de très longue durée.

Yacouba, d’abord, a été sorti de sa cellule le 19 juin et placé en garde à vue. On lui a alors appris qu’il était désormais poursuivi pour de prétendues violences contre les forces de l’ordre… le 19 juillet 2016. En réalité, il a mis son pied dans la porte de la gendarmerie, quand, alors que Adama était mort depuis près de deux heures déjà, on continuait à lui faire croire – ainsi qu’à sa mère – que tout allait bien. Le procès concernant cette nouvelle « affaire » se tiendra également en avril prochain. Mais, depuis deux semaines, il y a encore autre chose : le jeune homme de vingt ans est désormais accusé d’être responsable de l’incendie du bus qui a brûlé le 23 novembre 2016 à Boyenval, quand la nouvelle de l’arrestation de Bagui et Youssouf s’était répandue dans le quartier. On l’accuse également d’être responsable de la blessure légère du conducteur. Le tout sans preuve, ne serait-ce que de sa présence sur les lieux.

Bagui a aussi été amené en garde à vue depuis sa prison, cette fois en juillet dernier. Le nouveau dossier ouvert contre lui ne repose sur rien de moins que l’accusation de tentative d’assassinat contre des gendarmes dans le cadre des nuits de révolte qui ont suivi l’annonce de la mort de Adama. Le procès aura lieu dans les mois qui viennent. Il s’appuie sur un procédé qui rappelle de manière troublante celui employé à Villiers-le-Bel en 2007, quand Moushin Sehhouli et Laramy Samoura avaient été renversés et tués par un équipage de police en voiture. Face aux émeutes qui avaient suivi, le procureur en avait appelé à des témoignages anonymes et rémunérés, qui avaient abouti à l’incarcération de Abderrahmane et Adama Kamara, engagés dans la contestation et accusés sans preuve d’avoir tiré sur des policiers, respectivement à quinze et douze ans de prison ferme.

Un an et demi après le décès de Adama Traoré, ceux qui l’ont asphyxié ne sont donc toujours pas jugés, ni condamnés. En revanche, deux frères de la victime sont sous les barreaux, et trois nouveaux procès se préparent, chaque fois pour des accusations liées aux suites directes des mensonges et injustices concernant ce meurtre. La famille Traoré fait face également à des milliers d’euros d’amende.

Le plaquage ventral, responsable de trop nombreuses morts (dont celle de Lamine Dieng, écrasé par sept policiers et pour laquelle la cour de cassation a confirmé le non-lieu le 28 juin dernier), est toujours une technique enseignée et pratiquée au quotidien par les forces de l’ordre.

A l’heure où des responsables politiques de premier plan veulent criminaliser le recours à la notion de « racisme d’État », que dire de l’affaire Traoré ? Face à un tel acharnement, et à la collusion d’institutions aussi diverses dans la brutalité et le déni de justice – forces de l’ordre, parquet, municipalité, Ministère de l’Intérieur –, qui oserait encore parler d’une conjonction hasardeuse ou d’un malentendu ? Quand, comme l’a montré le Défenseur des droits dans une étude publiée en janvier dernier, les jeunes hommes « perçus comme noirs ou arabes » ont « une probabilité 20 fois plus élevée que les autres d’être contrôlés », quand la quasi-totalité des tués par la police sont ciblés par le racisme, qui dira que ce qui arrive à la famille Traoré est sans lien avec son statut de famille populaire, issue de l’immigration postcoloniale ?

Pour nous, l’affaire Traoré est une affaire d’État.

En ne restant pas à la place qui leur est assignée, en demandant la vérité et la justice, les Traoré ont suscité une réaction qui met en lumière une violence fondatrice, mais quotidienne, dans la société française contemporaine. Une violence omniprésente, mais historique. Ce qui adviendra à la famille Traoré est désormais directement lié au devenir de cette violence elle-même, et donc de notre société. Voilà pourquoi, face à cet acharnement, nous affirmons pour notre part un soutien inconditionnel à la famille Traoré. Voilà pourquoi, avec elle et le Comité Justice et vérité pour Adama, nous appelons chacune et chacun à exprimer sa solidarité dans les semaines et les mois qui viennent, jusqu’au bout.

Les signataires :
Thomas Alam, politiste; Pierre Alferi, écrivain; Zahra Ali, sociologue; Eric Alliez, philosophe; Bastien Amiel, politiste; Marion Aubrée, anthropologue;
Marine Bachelot Nguyen, autrice et metteuse en scène; Alain Badiou, philosophe; Etienne Balibar, philosophe; Ludivine Bantigny, historienne; Emmanuel Barot, philosophe; Laurent Bazin, anthropologue; Hourya Bentouhami, philosophe; Olivier Besancenot, Nouveau Parti Anticapitaliste; Eric Beynel, Union syndicale Solidaires; Florian Bolgar, astrophysicien; Said Bouamama, sociologue, Front uni de l’immigration et des quartiers populaires; Fanny Bugeja-Bloch, sociologue;
Vincent Charbonnier, philosophe, responsable syndical SNESUP-FSU; Alice de Charentenay, enseignante et chercheuse en littérature; Farah Cherif Zahar, philosophe; Ismahane Chouder, enseignante et formatrice; Bernard Coadou, médecin; Vanessa Codaccioni, politiste; Eric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis (France Insoumise); Philippe Corcuff, politiste; Sergio Coronado, ancien député des français.es de l’étranger; Alexis Cukier, philosophe;
Sylvain Dambrine, professeur de lettres classiques; Sonia Dayan-Herzbrun, sociologue; Laurence De Cock, historienne, fondation Copernic; Joel Delhom, hispaniste; Christine Delphy, sociologue; Suzanne Doppelt, auteur; Vincent Duse, CGT PSA Mulhouse;
Didier Fassin, anthropologue; Eric Fassin, sociologue; Franck Fischbach, philosophe; Sébastien Fontenelle, journaliste;
Claire Gallien, maître de conférences en littératures anglophones; Franck Gaudichaud, politiste; Isabelle Garo, philosophe; Jean-Luc Gautero, philosophe et historien des sciences; Jean-Philippe Gautrais, Maire de Fontenay-sous-Bois (Front de gauche); Alain Gresh, journaliste; Nacira Guénif, sociologue;
Michael Harris, mathématicien; Odile Hélier;
João, militant panafricain; Samy Joshua, élu Marseille 13/14;
Anasse Kazib, délégué Sud Rail Paris Nord; Razmig Keucheyan, sociologue; Enrique Klaus, politiste; Stathis Kouvélakis, King’s College Londres; Isabelle Krzywkowski, professeure de littérature comparée, SNESUP-FSU;
Léopold Lambert, rédacteur-en-chef de The Funambulist; Jerôme Lamy, historien et sociologue des sciences; Geoffroy de Lagasnerie, sociologue et philosophe; Aude Lalande, bibliothécaire, revue Vacarme; Olfa Lamloum, politiste; Lila Lamrani, philosophe; Salim Lamrani, hispaniste; Souad Lamrani, doctorante en philosophie; Hervé Larroze, psychologue; Pierre Laurent, secrétaire national du Parti Communiste Français; Alain Leclerq, délégué Sud rail Lille; Olivier Le Cour Grandmaison, historien et politiste; Simon Le Roulley, sociologue; Olivier Long, universitaire et peintre; Frédéric Lordon, économiste et philosophe; Michaël Löwy, sociologue et philosophe;
Armelle Mabon, historienne; Pascal Maillard, universitaire, responsable syndical SNESUP-FSU; Céline Malaisé, Présidente du groupe Front de Gauche à la Région Ile de France; Patrice Maniglier, philosophe; Philippe Marlière, politiste; Myriam Martin, conseillère régionale Occitanie, co porte-parole d’Ensemble!; Jamila Mascat, philosophe; Guillaume Mazeau, historien; Bernard Mezzadri, anthropologue; Marie José Mondzain, philosophe; Bénédicte Monville-De Cecco, conseillère régionale IDF;
Olivier Neveux, professeur d’histoire et d’esthétique du théâtre; François Nowakowski, urbaniste et architecte;
Pierre Odin, politiste;
Ugo Palheta, sociologue; Mathilde Panot, députée du Val de Marne (France Insoumise); Xavier Papaïs, philosophe; Ndella Paye, Militante afroféministe et antiraciste; Willy Pelletier, sociologue, Fondation Copernic; Jean-Francois Pellissier, co porte-parole d’Ensemble!; Timothy Perkins, artiste et architecte; Roland Pfefferkorn, sociologue; Nestor Ponce, écrivain et professeur de littérature; Christine Poupin, Nouveau Parti Anticapitaliste; Philippe Poutou, Nouveau Parti Anticapitaliste;
Gaël Quirante, Sud Poste 92; Lissell Quiroz-Pérez, historienne;
Antonio Ramos Ramirez, hispaniste; Manuel Rebuschi, philosophe; Matthieu Renault, philosophe et politiste;
Sarah Sajn, politiste; Arnaud Saint-Martin, sociologue; Julien Salingue, politiste; Valentin Schaepelynck, enseignant et chercheur en science de l’éducation; Monique Selim, anthropologue; Thomas Serres, politiste; Guillaume Sibertin-Blanc, philosophe; Daniel Sidobre, enseignant et chercheur en robotique; Omar Slaouti, militant antiraciste; Joseph-Désiré Som-1, sociologue; Alessandro Stella, historien;
Julien Talpin, politiste; Etienne Tassin, philosophe; Pierre Tevanian, philosophe et auteur (Collectif Les mots sont importants); Jean-Baptiste Thomas, historien; Sylvie Tissot, sociologue; Rémy Toulouse, éditeur; Enzo Traverso, historien; Pascal Troadec, Maire-adjoint de Grigny (France Insoumise);
Guillaume Vadot, politiste; Jérôme Valluy, politiste; Françoise Vergès, politiste; Laure Vermeersch, cinéaste, revue Vacarme; Marie Pierre Vieu, députée européenne (PCF); Fanny Vincent, sociologue; Christiane Vollaire, philosophe;
Dror Warschawski, physicien.

Les collectifs : Association Française des Anthropologues, Association Le Paria, Collectif des Universitaires contre les violences policières, Collectif féministe révolutionnaire, Collectif La Chapelle debout, Compagnie Jolie-Môme, Compagnie Monsieur Madame, Front Social, Réseau Sortir du Colonialisme, Réseau universités sans frontière – Paris 1, Revue Vacarme, Révolution Permanente.fr, quotidien en ligne.


Mise à jour le 22 juillet 2018

La marche a été une réussite. Elle a rassemblé hier, dans une ambiance sereine et en présence de nombreuses personnalités (Lassana Bathily, qui a caché des otages au sein de l’Hyper Casher le 9 janvier 2015, le joueur de football Lassana Doucouré, l’écrivain Edouard Louis, le philosophe Geoffroy de Lasganerie…), de nombreux responsables d’associations dont le Comité Ali Ziri et divers élus (Génération(s), FI, PCF, EELV, PS), et plusieurs milliers de personnes venues de toute la région parisienne.

Lire dans Politis, publié le 22 juillet 2018, « Adama Traoré : une marche pour la justice et la vérité », par Malika Butzbach, photos de Vanina Delmas

Lire dans l’Humanité datée du 23 juillet 2018, « Justice. Marcher pour demander la vérité sur la mort d’Adama Traoré », par Xavier Derrac.

Le porte-parole du comité Vérité et Justice pour Adama, Youssef Brakni, a donné le 16 juillet 2018 un entretien à Mediapart à propos de la manifestation du 26 mai et de la marche organisée hier.. Et Assa Traoré a donné le 19 juillet 2018, dans les locaux de Mediapart, un entretien avec Justine Brabant et Pascale Pascariello, « Aujourd’hui, plus personne ne peut parler pour nous ».

Enfin, le théâtre de l’Echangeur, à Bagnolet, a organisé, en mai 2018, une rencontre avec Assa Traoré, la philosophe et historienne Elsa Dorlin et Mamadou Camara (frère de Gaye Camara, tué par la police en janvier 2018), animée par Rosa Moussaoui, de L’Humanité. Transcription par la revue Ballast

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