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Résultats de la recherche pour : 17 octobre 961 – Page 5

Le 17 octobre 2021
Commémoration à Paris
du massacre des Algériens
commis soixante ans auparavant

Soixante ans après la répression meurtrière, le 17 octobre 1961, vers la fin de la guerre d’Algérie, de la manifestation désarmée des Algériens de la région parisienne, un appel à la reconnaissance par les plus hautes autorités de la République française des responsabilités dans ce drame a été lancé par plus d’une centaine d’associations, syndicats et partis politiques. Ci-dessous, après cet appel et ses signataires, une émission de Mediapart qui fait le point avec la journaliste Samia Messaoudi et l’historien Fabrice Riceputi sur ce qu’on peut dire de cet événement. De nombreuses initiatives auront lieu dans toute la France, dont une marche dans Paris le 17 octobre 2021 après-midi, annoncée le 13 octobre par une conférence de presse.

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Une nouvelle édition de
« Le 17 octobre des Algériens »
avec une postface intitulée
« De nouvelles révélations »

Le texte de Marcel et Paulette Péju, « Le 17 octobre des Algériens », devait paraître à l’été 1962 aux éditions François Maspero mais les pressions conjuguées des pouvoirs français et algérien ont fait qu’il a dû attendre 2011 pour être publié par l’éditeur La Découverte. Présenté et accompagné du texte de Gilles Manceron « La triple occultation d’un massacre » qui aborde les raisons du long silence autour de cet événement. Il est réédité en collection de poche en 2021, complété par une postface inédite, « De nouvelles révélations », qui fait le point sur les responsabilités dans l’origine du massacre, aborde le sort des transportés en Algérie qu’on doit prendre en compte dans le bilan des victimes, et pointe la question du silence de nombreuses familles d’immigrés algériens.

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« Paris 1961. Les Algériens,
la terreur d’Etat et la mémoire »,
par Jim House et Neil MacMaster

Paris 1961. Les Algériens, la terreur d’Etat et la mémoire est une somme historique de référence sur la répression meurtrière du 17 octobre 1961. Publié en anglais en 2006, traduit en français en 2008, ce livre des historiens britanniques Jim House et Neil MacMaster est réédité en livre de poche le 16 septembre 2021, à l’occasion du 60eme anniversaire du massacre. Il comprend une nouvelle introduction et une postface inédite de l’historien algérien Mohammed Harbi. Ci-dessous un texte des deux auteurs à l’occasion de la première édition de leur livre lors d’un colloque à l’ENS de Lyon où ils font le point, en 2006, sur la recherche au sujet de cet événement majeur et qui n’est pas encore complètement analysé.

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Un film hors du commun,
« Octobre à Paris » de Jacques Panijel

Octobre à Paris est un film à part. Dans les mois qui ont suivi les massacres à Paris d’octobre 1961, Jacques Panijel, biologiste, membre du Comité Audin, a mis en scène une reconstitution du quotidien des Algériens dans les bidonvilles de Nanterre et de Gennevilliers et de la préparation et du départ de la manifestation du 17 octobre, qui ont été suivis de la répression, des manifestants battus et jetés à la Seine. Les copies sont saisies, les projections interdites. En 1973, il obtient un visa de censure, après une grève de la faim du cinéaste René Vautier, sans pour autant être distribué. Ce n’est qu’en 2011, cinquante ans après l’événement, qu’il est sorti en salles, précédé d’une préface filmée de Mehdi Lallaoui. Ci-dessous l’annonce de sa projection à Paris le 25 octobre 2020, dans des conditions, elles aussi, exceptionnelles, et un interview publié en 2000 par la revue Vacarme où Jacques Panijel retrace l’histoire mouvementée de ce film.

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le 17 octobre 2013

Dans un entretien à l’APS repris ci-dessous, l’historien Gilles Manceron, spécialiste du colonialisme français, revient, sur les massacres de centaines d’Algériens le 17 octobre 1961 à Paris. Même s’il concède que le communiqué du président français, François Hollande, reconnaissant avec lucidité ces faits est un acte important, il affirme la nécessité de poursuivre le travail politique et historique pour que la France tourne enfin la page coloniale de son histoire.

A l’occasion du 52e anniversaire des massacres du 17 octobre 1961, le Collectif 17 octobre continue à exiger Vérité et Justice, et appelle à un Rassemblement le 17 Octobre 2013 à 18h, au Pont Saint Michel à Paris.

[Mis en ligne le 14 octobre 2013, mis à jour le 17]

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appel pour le  17 octobre 2012

Appel du Collectif 17 octobre, dont la Ligue des droits de l’Homme est membre, pour le 51e anniversaire des massacres du 17 octobre 1961 à Paris : Rassemblement le 17 Octobre 2012 à 18h au Pont Saint Michel1

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colloque des 17 et 18 mars 2012 à Évian : un succès

Les 
samedi 17 et dimanche 18 mars 2012 s’est tenu au Palais des festivités d’Evian un colloque intitulé « Sortir de la guerre d’Algérie : regards croisés, regards apaisés » – son programme peut être téléchargé (pdf). Malgré la présence à l’extérieur de quelques contre-manifestants qui protestaient contre la tenue de cette rencontre, les débats des deux journées se sont déroulés dans le plus grand calme devant un public d’environ 150 personnes. Comme le rapporte Le Dauphiné libéré du 18 mars 2012, Gilles Manceron, l’un des deux conseillers scientifiques du colloque2, a justifié la commémoration du 19 mars, en faisant remarquer que, comme le 11 novembre 1918 ou le 8 mai 1945, cette date n’a pas marqué la fin immédiate des combats ni de la mort de civils, mais, comme ces deux autres dates, elle a été annonciatrice de la fin d’une guerre.

Ci-dessous, un compte-rendu du colloque, précédé d’un communiqué de la Ligue des droits de l’Homme et suivi d’un entretien donné par Gilles Manceron.

[Mise en ligne le 18 février 2012, dernière mise à jour le 21 mars]

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manifestations organisées pour le cinquantenaire des massacres d’octobre 1961

Le Collectif 17 octobre 1961, dont le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié des peuples) et la Ldh (Ligue des droits de l’Homme) font partie, a demandé dans un communiqué publié le 3 octobre 2011, «que les plus hautes autorités reconnaissent les massacres commis par la police parisienne le 17 octobre 1961 et les jours suivants comme crime d’Etat».

« Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la guerre d’Algérie, à savoir le racisme dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyens d’origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières», ajoute le communiqué.

La requête est faite chaque année. Elle avait un relief particulier à quelques jours de la célébration du 50e anniversaire de la répression à Paris de
la manifestation algérienne du 17 octobre 1961, qui avait fait plus de 200
morts selon des historiens.

  • De nouveaux ouvrages sont publiés et de nouveaux films sortent en salle ; certains sont présentés sur ce site.
  • Pour commémorer le drame, des manifestations – concerts, débats, projections de films… – ont été organisées à Paris, en banlieue et en province. Certaines sont présentées ci-dessous3.

[Mis en ligne le 5 octobre 2011, mis à jour le 3 février 2012]

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les ratonnades d’octobre 61, par Michel Levine

En octobre 1961, en pleine guerre d’Algérie, Maurice Papon, préfet de police, instaure à Paris un couvre-feu pour les Algériens, citoyens français de seconde zone : chasse au faciès, interpellations systématiques, bouclages de quartiers, etc. En protestation, le FLN organise le 17 octobre une manifestation pacifique. La répression de la police parisienne sera sanglante et démesurée.

Le crime commis, c’est le grand silence de la part des autorités et des médias, un mutisme absolu qui durera des années. Il faudra attendre 1985 pour voir publié le premier livre important, que l’on doit à Michel Levine, Les ratonnades d’octobre : un meurtre collectif à Paris en 1961. Ce livre, pratiquement ignoré des critiques et du public lors de sa parution,
dévoile ce qui était ignoré ou soigneusement refoulé. L’auteur s’est livré à une véritable enquête, interrogeant victimes, avocats, témoins. Aujourd’hui, il revient sur cette période tragique de l’Histoire à l’occasion du 50e anniversaire du tragique événement d’octobre 1961 avec une édition augmentée.

Michel Levine est historien des Droits de l’Homme. Il a notamment publié chez Fayard Affaires non classées (Archives inédites de la Ligue des Droits de l’Homme).

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remise des 10 000 premières signatures de l’appel à la reconnaissance des massacres du 17 octobre 61

Des manifestants algériens arrêtés à Puteaux le 17 octobre 1961. AFP/Fernand Parizot
Des manifestants algériens arrêtés à Puteaux le 17 octobre 1961. AFP/Fernand Parizot

C’est un massacre colonial dont la France officielle a jusqu’à présent refusé d’admettre l’existence. Il ne s’est pas déroulé en Algérie, au Cameroun ni à Madagascar, mais à Paris, ville-lumière, ville des Lumières… Le 17 octobre 1961, des dizaines d’Algériens et d’Algériennes ont été tués, certains en étant jetés à la Seine, alors qu’ils ne savaient pas nager, pour avoir osé braver le couvre-feu qui leur était imposé. D’autres ont été battus à mort dans la cour de la Préfecture de police ou dans ses annexes, cette même Préfecture où, l’on va, aujourd’hui, retirer son permis de conduire ou une carte de séjour, sans oublier celles et ceux qui y célèbrent leur naturalisation.

Il n’y eut aucune enquête officielle, aucune inculpation ou mise en cause … mais, aujourd’hui, le 17 octobre est lourd d’enseignements : il nous rappelle le rôle ambigu de la gauche française pendant la Guerre d’Algérie, mais également que la France officielle a toujours aussi mal à sa mémoire coloniale – cette France qui s’en va donner des leçons mémorielles à la planète entière.
Il nous rappelle aussi que, finalement, l’idéologie raciste et coloniale perdure en France.

C’est tout cela qu’ont compris nombre de ceux qui ont manifesté le 17 octobre 2011 ou qui ont signé l’appel de Mediapart demandant une reconnaissance officielle de ce massacre4 – appel qui sera prochainement remis aux plus hautes autorités françaises avec l’espoir des 10 000 premiers signataires d’être entendu.

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la LDH de Toulon, le 17 octobre 2011 : “indignons-nous … engageons-nous !”

Un ancien habitant d’un bidonville de Bezons – il avait 8 ans en 1961 – a écrit son témoignage dont voici un large extrait5 :

«Le 17 octobre 1961, les Algériens ont voulu exprimer pacifiquement pour dire halte aux discriminations, aux rafles, aux ratonnades, mais aussi à la misère subie.

«50 ans après, je n’arrive pas à comprendre pourquoi la France et l’Algérie n’arrivent toujours pas à se réconcilier et à construire un avenir commun, sans pour autant oublier ce qui s’est passé. Après d’énormes déchirures, d’autres peuples ont réussi à marcher ensemble, alors pourquoi ne pas y parvenir nous aussi ?

«Pour moi, il y a des points communs entre le 17 octobre 1961 et la Journée mondiale du refus de la misère. En effet, il s’agit de deux combats pour la liberté, le bien-être, la volonté de vivre décemment et le refus de la violence subie. La misère génère aussi une violence. Par exemple quand après une vie de travail, on se retrouve sans emploi et pas assez d’argent pour manger, payer son loyer et faire vivre sa famille.

«Par ailleurs, le 17 octobre 1961 et la Journée mondiale du refus de la misère sont deux manifestations pacifiques, mais il n’empêche que tout en étant pacifiques, elles portent en elles une forme de violence car en exprimant son refus, quelque part, cela est perçu comme une provocation par les personnes qui nous contraignent à vivre dans de telles conditions.»

Voila pourquoi la section de Toulon de la Ligue des droits de l’Homme s’est associée au Comité du refus de la misère pour commémorer ensemble les massacres du 17 octobre 1961, et voici le texte de son intervention, le 17 octobre 2011, sur le parvis des droits de l’Homme à Toulon.

[Mis en ligne le 17 octobre 2011, mis à jour le 19]

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“le 17 octobre des Algériens” de Marcel & Paulette Péju, suivi de “la triple occultation d’un massacre” par Gilles Manceron

À cinq mois de la fin de la guerre d’Algérie, le 17 octobre 1961, Paris a connu le plus grand massacre de gens du peuple depuis la Semaine sanglante de 1871. Des dizaines de milliers d’Algériens manifestant sans armes ont été violemment réprimés par des policiers aux ordres du préfet Maurice Papon, faisant peut-être deux cents morts.

Et pendant une trentaine d’années, ce drame a été « oublié». Pourtant, dès l’époque, des femmes et hommes courageux avaient tenté de le faire connaître. En témoigne le texte inédit que Marcel et Paulette Péju devaient faire paraître à l’été 1962 et publié ici pour la première fois.

Il est complété par “La triple occultation d’un massacre” de Gilles Manceron, qui jette une lumière neuve sur cet événement. Papon était appuyé dans le gouvernement par ceux qui désapprouvaient les choix du général de Gaulle dans les négociations en cours pour l’indépendance de l’Algérie. Il a préparé et orchestré la violence de la répression en donnant aux policiers une sorte de permis de tuer. Gilles Manceron éclaire également les raisons de la longue occultation du massacre : sa dissimulation par ses organisateurs au sein de l’État français ; l’effacement de sa mémoire au profit de celle de Charonne en février 1962 ; et le silence des premiers gouvernants de l’Algérie indépendante, car les organisateurs de la manifestation étaient devenus leurs opposants.

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