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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Résultats de la recherche pour : 17 octobre 961 – Page 4

 17 octobre 1961 : chèque en blanc à Maurice Papon, par Emmanuel Blanchard

De 1925 à 1945, en région parisienne, les Algériens étaient “suivis” par une équipe spécialisée, la Brigade nord-africaine de la préfecture de police. Les “indigènes” étant devenus “Français musulmans d’Algérie”, théoriquement égaux en droit aux autres citoyens français, celle-ci fut dissoute. Au début des années 1950, l’émeute algérienne devient un sujet de préoccupation majeur, exacerbé par la répression féroce de la manifestation du 14 juillet 1953, place de la Nation. Une nouvelle police spécialisée est alors reconstituée avec la Brigade des agressions et violences. Ses objectifs : pénétrer les “milieux nord-africains” et ficher les Algériens.

Entre 1958 et 1962, dans le contexte de la guerre ouverte en Algérie, le répertoire policier se radicalise : il faut désormais “éliminer les indésirables”. Rafles, camps d’internement et retours forcés se multiplient, les brutalités policières deviennent fréquentes, jusqu’à la torture. Le préfet de police Maurice Papon reçoit un « chèque en blanc » pour combattre le FLN. Les massacres d’octobre 1961 incarnent le moment le plus tragique de cette période noire.

Dans son livre La police parisienne et les Algériens : 1945-19621, Emmanuel Blanchard, en éclaire les mécanismes par une étude historique fondée sur des archives et des témoignages inédits. Nous en reprenons ci-dessous l’épilogue.

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le 17 octobre 1961 et les archives, par Jean-Luc Einaudi

La recherche de la vérité concernant des événements du passé soulève de nombreux problèmes au niveau des archives : collecte, tri, classement, conservation, etc. Viennent ensuite les problèmes de l’accès aux archives : leur communicabilité et en particulier les délais d’accès. On se heurte souvent à la difficulté, voire à l’impossibilité radicale, d’accéder à des sources essentielles à la connaissance de certains épisodes de l’histoire de France.

C’est le cas des massacres du 17 octobre 1961 dont plusieurs archives importantes sont devenues inaccessibles car elles ont tout simplement été détruites. Ont notamment disparu les archives de la brigade fluviale, service qui repêchait des cadavres que l’on trouvait à cette époque-là dans la Seine et ses affluents2. Pour aller plus loin, on pourra lire, sur ce site, l’article “Secret des archives et raison d’État” de René Gallissot.

Le début de la préface de Jean-Luc Einaudi à la dernière édition de son livre Octobre 1961, un massacre à Paris 3, que nous reprenons ci-dessous, donne une idée des répercussions que ces événements tragiques ont pu avoir à l’intérieur du monde des archives.

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Benjamin Stora : dans les eaux glacées de la mémoire du 17 octobre 1961

Le 17 octobre 1961, à l’appel du FLN une manifestation pacifique est organisée pour protester contre le couvre-feu discriminatoire instauré par le Préfet de police Maurice Papon. Les forces de l’ordre dispersent cette manifestation avec une grande violence : selon les historiens, on compte aux alentours de 100 à 200 morts et disparus et 2300 blessés.

Les massacres qui se sont déroulés à Paris servent de toile de fond à Octobre noir, une BD dont Didier Daeninckx est le scénariste et Mako le dessinateur, et qui rend hommage à Fatima Bédar, tuée pendant la manifestation, mais aussi à tous les anonymes qui ont participé à cette tragédie. Benjamin Stora en a écrit la préface reprise ci-dessous.

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“ici on noie les Algériens, 17 octobre 1961”, film de Yasmina Adi

Un film documentaire de 1h30, réalisé par Yasmina Adi, sur les massacres du 17 octobre 1961 à Paris, sortira en salle le 19 octobre prochain : Ici on noie les Algériens, 17 octobre 1961.

A l’occasion du cinquantenaire de la violente répression sur ordre du préfet de police Maurice Papon de la manifestation d’Algériens,
Yasmina Adi, dont on se rappelle le documentaire l’autre 8 mai 1945 – aux origines de la guerre d’Algerie (2008) a voulu réaliser ce nouveau film Ici on noie les Algériens – 17 octobre 1961 pour que la vérité remplace les non-dits et pour faire émerger la dimension politique et humaine de cet épisode trop longtemps tu.

Le film sera projeté à Toulon, au cinéma Le Royal dès le 20 octobre. La projection du jeudi 20 octobre à 20 heures sera suivie d’un débat organisé par la section de Toulon de la Ligue des droits de l’Homme ; une affichette présentant cette séance est téléchargeable (pdf) – merci de la diffuser.

[Mis en ligne le 17 septembre 2011, mis à jour le 22]

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les massacres du 17 octobre 1961 vus à travers les journaux télévisés de 1996 à 1999

Il y a cinquante ans, le 17 octobre 1961, la manifestation pacifique des Algériens, qui défilaient dans Paris à l’appel du FLN pour protester contre le couvre-feu qui leur était imposé, fut réprimée avec une très grande brutalité par la police. On ne saura jamais le nombre exact des Algériens qui ont succombé sous les coups de la police de Papon, mais on sait qu’ils ont été des dizaines sinon des centaines, que des dizaines d’entre d’eux furent jetés dans la Seine, et que plus de 11 000 furent interpellés.

Le nombre des victimes et la brutalité de la répression ont longtemps été occultés par Maurice Papon. Le 20 mai 1998, Jean-Luc Einaudi écrivit dans Le Monde: « En octobre 1961, il y eut à Paris un massacre perpétré par des forces de police agissant sous les ordres de Maurice Papon ». Papon lui intenta un procès pour diffamation. C’est la relaxe dont bénéficia Jean-Luc Einaudi en février 1999 qui permit d’établir la réalité d’une répression d’une violence inouïe.

Les extraits de bulletins d’information télévisés de 1996 à 1999, repris ci-dessous des archives de l’INA, permettent de suivre la mise au jour progressive de la réalité des massacres d’octobre 1961 à Paris.

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 17 octobre 1961-17 octobre 2009 : vérité et justice

La Ligue française des droits de l’Homme (LDH), aux côtés de plusieurs autres associations, appelle à un rassemblement samedi 17 octobre 2009, place Saint-Michel à Paris (17h) pour commémorer le massacre du 17 octobre 1961, où plusieurs dizaines d’Algériens sortis manifester pacifiquement pour leur droit à l’indépendance furent tués par la police de Maurice Papon, des milliers d’autres torturés, emprisonnés, déportés vers des camps en Algérie. Quarante-huit ans après le drame, l’Etat français ne se contente pas de taire ce crime d’Etat, mais mène une politique de réhabilitation rampante du passé colonial français, s’inquiète Gilles Manceron, vice-président de la LDH et spécialiste du colonialisme français.

Samedi 17 octobre à 17 h, rassemblement Place Saint Michel à Paris.

[Mise en ligne le 13 octobre 2009, complétée le 17]

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le 47-e anniversaire du massacre du 17 octobre 1961

Cette année, comme les années précédentes des associations, partis politiques et syndicats appellent à un rassemblement au Pont Saint-Michel à Paris pour «exiger la reconnaissance officielle du crime commis par l’Etat français» le 17 octobre 1961 lorsque des dizaines de milliers d’Algériens, manifestant pacifiquement contre le couvre-feu qui leur avait été imposé par Maurice Papon, alors préfet de police de Paris, ont été arrêtés, emprisonnés, torturés et nombre d’entre eux refoulés en Algérie par la police.

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le premier qui a dit la vérité sur le massacre d’Algériens à Paris le 17 octobre 1961

Le 12 février 1999, pour la première fois, un représentant de l’Etat, le substitut Vincent Lesclous, a reconnu la réalité du massacre d’Algériens commis le 17 octobre 1961 à Paris par des membres des forces de l’ordre. C’est le procès en diffamation de Maurice Papon contre l’historien Jean-Luc Einaudi4, à l’issue duquel Maurice Papon a été débouté de toutes ses demandes, qui a conduit la justice à reconnaître que la répression policière pouvait être qualifiée de «massacre».

Il est important de connaître comment la vérité a pu être établie.

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commémorations en 2003 et 2004 du massacre du 17 octobre 1961

Le 17 octobre 1961 à Paris, alors que la guerre d’Algérie va vers sa fin, des milliers d’Algériens manifestent contre le couvre-feu qu’on leur impose. Une rafle est organisée par le préfet de police de Paris, Maurice Papon. Des dizaines de manifestants sont tués. Le silence sur ces événements sanglants aura duré trente ans. La dernière décennie a consacré la redécouverte de cet épisode, dont le souvenir enfoui nourrit encore les cauchemars des immigrés algériens et le malaise de leurs descendants français.

Le 17 octobre 2001, Bertrand Delanoë, maire de Paris, a inauguré une plaque commémorative au pont Saint-Michel « à la mémoire de nombreux Algériens tués lors de la sanglante répression de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961 ».

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De Gaulle et le massacre
des Algériens à Paris
en octobre 1961

Fabrice Arfi a publié dans Mediapart des documents inédits qui montrent que de Gaulle a été mis rapidement au courant du massacre des Algériens à Paris autour du 17 octobre 1961. Qu’il l’a jugé illégal et a demandé des sanctions contre les policiers responsables. Sanctions qui ne sont jamais intervenues. Réagissant à cette publication, Mehdi Lallaoui, pionnier du combat pour la vérité sur ce crime d’État, a demandé au président Macron de s’exprimer à ce sujet. Mediapart a publié ensuite les commentaires de quatre historiens. De son côté, Gilles Manceron a pointé la nécessité de croiser ces découvertes d’archives avec les notes prises au conseil des ministres par Louis Terrenoire, consultables aux Archives nationales, signalées aussi sur Mediapart dans un billet de blog de Marie-Odile Terrenoire qui a suscité d’intéressants commentaires.

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