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Édition du 15 septembre au 1er octobre 2024

Résultats de la recherche pour : Thiaroye – Page 4

Une plaque qui ne dit rien des auteurs du meurtre d’Henri Curiel :
vérités évidentes, justice empêchée

Il y a quarante ans, le 4 mai 1978, Henri Curiel était assassiné à Paris. Suite à la délibération adoptée le 16 novembre 2018 par le Conseil de Paris, une plaque qui ne dit rien des auteurs de ce crime va être apposée non loin du lieu de son assassinat. La question de la recherche des responsables n’y est même pas posée. Pourtant, pour la journaliste Sylvie Braibant, nous savons de quel côté chercher les assassins. Mais, au nom du secret défense qui empêche la justice de regarder du côté du général Aussaresses et du président Giscard d’Estaing, les exécutants et les décideurs ne sont toujours pas désignés.

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Affaire Ben Barka : dénoncer la complicité des Etats marocain et français

Lors du rassemblement du 29 octobre 2017 à Paris pour la mémoire, la vérité et la justice dans l’enlèvement et l’assassinat de Mehdi Ben Barka il y a soixante-deux ans, son fils Bachir Ben Barka est intervenu au nom de sa famille. Il a remercié les nombreuses personnes présentes, en particulier les membres du Comité pour la vérité et les représentants des organisations qui ont appelé à ce rassemblement. Après avoir excusé l’absence de Louis Joinet, président du Comité pour la vérité, et de Maurice Buttin, l’avocat de la famille, il a prononcé l’allocution qu’avec son accord nous publions ci-dessous.

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la France et ses tirailleurs sénégalais …

Il y a dix ans, Abdoulaye Wade, président du Sénégal, proclamait le 23 août “Journée du Tirailleur”. La date avait été choisie en référence à la libération de Toulon : dans la soirée du 23 août 1944, « les soldats du 6e Régiment de Tirailleurs Sénégalais du Colonel Salan pénètrent les premiers à Toulon » 1.

Le Sénégal et la France partagent une longue histoire militaire, notamment au travers des tirailleurs sénégalais – penser au Banania – mais, côté français, cette histoire commune n’est pas toujours bien connue – voir le massacre de Thiaroye.

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colloque : massacres et répressions dans le monde colonial

Le massacre de Thiaroye est un événement dramatique qui s’est déroulé près de Dakar en décembre 1944, au cours duquel plusieurs dizaines de “tirailleurs sénégalais” ont trouvé la mort. En France, cet épisode tragique du passé colonial a quasiment disparu de la mémoire collective. Une pétition est proposée sur le site du CVUH (Comité de vigilance face aux usages publics de l’Histoire) demandant que cesse le silence sur cet épisode, ainsi que la réhabilitation des victimes.

De son côté, l’Université de Bretagne Sud à Lorient organise, du 27 au 29 novembre 2014, un colloque consacré aux massacres coloniaux. Vous en trouverez le programme ci-dessous.
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« Nouvelle histoire des colonisations européennes (XIXe-XXe siècle) »

Cet ouvrage collectif dirigé par Amaury Lorin et Christelle Taraud renouvelle les questions historiographiques sur le thème des colonisations européennes contemporaines dans une démarche comparative. Dix-huit chercheuses et chercheurs y contribuent dans une démarche internationale et pluridisciplinaire. Le livre plonge au cœur des sociétés coloniales, en abordant le fait colonial dans une perspective comparative qui le réintègre pleinement dans l’histoire des sociétés métropolitaines dont celles-ci sont issues.

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Mali : la dette de la France

Dans son discours de Bamako3, le 2 février 2013, François Hollande a déclaré que la France avait désormais payé sa dette à l’égard du Mali. Il faisait alors allusion aux “tirailleurs sénégalais” – dont beaucoup étaient en fait originaires du Mali – qui ont pris une part importante à la défense et à la libération de la France au cours des deux guerres mondiales. Mais la France l’a oublié et elle expulse aujourd’hui des descendants de Maliens morts naguère pour elle.

Pour les Maliens la dette de la France n’est sans doute pas éteinte et ils en attendent vraisemblablement davantage : le soutien à une véritable politique de développement, une politique d’immigration moins restrictive, la non-ingérence politique dans leurs problèmes qu’il leur appartient et à eux seuls de régler … Comme l’expose l’historien Francis Simonis, spécialiste de l’Afrique de l’Ouest et de la période coloniale notamment au Mali et en Guinée, « pour la population malienne […] la France est sans doute encore loin, très loin d’avoir payé sa dette.»

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prisonniers de guerre «indigènes», par Armelle Mabon

Après la débâcle de juin 1940, les combattants de l’armée française sont faits prisonniers. Tandis que les métropolitains partent pour l’Allemagne, les prisonniers coloniaux prennent le chemin des frontstalags répartis dans la France occupée : en avril 1941, près de 70 000 hommes sont internés dans 22 frontstalags. En janvier 1943, ils se sentiront trahis lorsque le gouvernement de Vichy acceptera de remplacer les sentinelles allemandes par des cadres français. À la Libération, leurs retours en terre natale donneront lieu à de nombreux incidents dont celui de Thiaroye, près de Dakar, qui fera plusieurs dizaines de victimes en décembre 19444.

Après avoir découvert le destin de ces hommes dans les rapports professionnels d’une assistante sociale du service social colonial de Bordeaux, Armelle Mabon s’est consacrée à ces “oubliés de la République”, travaillant dans des archives publiques et privées et recueillant de nombreux témoignages inédits. Cet ouvrage donne la mesure de l’injustice, du déni d’égalité et du mépris, dont l’Etat a fait preuve à l’égard de ces ressortissants de son “empire”… Un sujet qui est toujours d’actualité.

La table des matières du livre est reprise à la suite de l’avant-propos.

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les Sénégalais retrouvent la mémoire

Un projet d’autoroute menace l’ancien site militaire de Thiaroye, où, en 1944, l’armée française réprima une mutinerie de tirailleurs. A l’approche de la présidentielle, la politique s’en mêle.

Un dossier de Philippe Bernard,

publié dans Le Monde du 23 février 2007.
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La fracture coloniale, dirigé par Pascal Blanchard, Nicolas Bancel et Sandrine Lemaire

Quel est le poids du passé colonial sur le présent de la société française ? Nous reproduisons ci-dessous l’introduction, par Pascal Blanchard, Nicolas Bancel et Sandrine Lemaire, de l’ouvrage La fracture coloniale- La société française au prisme de l’héritage colonial, publié sous leur direction en novembre 2005[La fracture coloniale – La société française au prisme de l’héritage colonial, sous la direction de Pascal Blanchard, Nicolas Bancel et Sandrine Lemaire, 312 pages, 20 €, publié aux Éditions La Découverte.]]. [Une présentation de l’ouvrage est accessible ici.

« Au commencement est le mépris. »

Paul VALERY, Orient et Occident. Regard sur le monde actuel, 1931.

« Je n’ai pas le droit, moi homme de couleur, de souhaiter la cristallisation chez les Blancs d’une culpabilité envers le passé de ma race. Je n’ai pas le droit, moi homme de couleur, de me préoccuper des moyens qui me permettraient de piétiner la fierté de l’ancien maître. Je n’ai ni le droit ni le devoir d’exiger réparation pour mes ancêtres domestiqués […]. Je ne suis pas esclave de l’esclavage qui déshumanisa mes pères. »

Frantz FANON, Peau noire, masques blancs, 1952.

« Les événements à venir vont déterminer le sort de mon pays, et plus que cela. »

Raymond ARON, discours sur la guerre d’Algérie à Harvard, 12 juin 1958.

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Demba et Dupont : le retour …

Abdoulaye Wade, président du Sénégal, a déclaré la journée du 23 août “journée du tirailleur”. Cette date a été choisie en référence à la libération de Toulon : dans la soirée du 23 août 1944, « les soldats du 6ème Régiment de Tirailleurs Sénégalais du Colonel Salan pénètrent les premiers à Toulon » 5. Le monument Demba et Dupont qui a été inauguré à cette occasion a une longue histoire.

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les tirailleurs, bras armé de la France coloniale, par Emmanuel Blanchard

Longtemps occultée, la participation des populations coloniales aux efforts de guerre de la France est aujourd’hui un véritable enjeu de mémoire au cœur des luttes politiques et juridiques des anciens combattants et des sans-papiers. En mettant l’accent sur la contribution de leurs aînés à la défense d’idéaux démocratiques, mis à mal par les gouvernements passés et présents de la France des colonies ou de la fermeture des frontières, ces derniers ont contribué à sortir de l’oubli des milliers d’hommes dont les sacrifices ne sont toujours pas reconnus. Il reste que l’image du tirailleur 6 libérateur de la France occupée ne permet pas d’appréhender, dans toute sa complexité, l’histoire des troupes coloniales.

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