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Édition du 1er au 15 octobre 2024

Résultats de la recherche pour : 8 mai 1945 – Page 3

A propos du film « Tirailleurs » (2) :
Eclairages sur les soldats coloniaux de 14-18,
par Emmanuel Blanchard et Danielle Domergue

Une vingtaine d’années avant la sortie en 2023 du film « Tirailleurs » de Mathieu Vadepied avec Omar Sy, le sort des soldats venus des colonies durant la Grande guerre est apparue dans le débat public français. L’historien Emmanuel Blanchard expliquait sur notre site en 2004 qu’il devenait un enjeu de mémoire dans les luttes politiques et juridiques des anciens combattants et des sans-papiers en France. Ci-dessous aussi un article de l’historienne Danielle Domergue-Cloarec de 2014 qui montre que l’évaluation de Marc Michel pour qui leurs pertes n’auraient pas excédé celles des métropolitains suscite débat. Car lorsque Mangin, commandant de la VIe armée, fait savoir à Blaise Diagne que, sur les 25 000 tirailleurs engagés, elles sont de 6 300 hommes, il l’accuse de mensonge car seuls 10 000 hommes auraient été engagés. À égalité de conditions d’emploi et de durée d’utilisation, les pertes sont-elles égales ?

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Soirée d’hommage à Sadek Hadjerès,
à Paris le 28 février 2023
à l’Ecole normale supérieure

La soirée d’hommage à Sadek Hadjerès annulée au Centre Culturel Algérien se tient à l’Ecole normale supérieure le 28 février 2023. Elle est organisée par le Maghreb des films, l’Association Josette et Maurice Audin et l’association Histoire coloniale et postcoloniale, avec le soutien de La contemporaine, de Virtuel production et des Cahiers d’histoire. Sadek Hadjerès, mort à Paris en novembre 2022, était né en Kabylie en 1928. Il a été jusqu’en 1962 un militant de l’indépendance algérienne, au sein du Parti du peuple algérien-Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (PPA-MTLD), puis du Parti communiste algérien (PCA), et, après l’indépendance, un combattant des droits sociaux et des libertés en Algérie. Contraint à la clandestinité de 1965 à 1988, il a été un opposant résolu aux dérives antidémocratiques du pouvoir militaire.

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Sadek Hadjerès (1928-2022),
mort d’un grand combattant de l’indépendance
et de la démocratie en Algérie

Sadek Hadjerès s’est éteint à Paris le 3 novembre 2022. Dès les années 1940 et lors de la répression de mai-juin 1945 dans le Nord-Constantinois, il rejoint le parti indépendantiste PPA-MTLD où il milite pour la reconnaissance du pluralisme ethno-linguistique et pour la démocratie interne dans le mouvement national en Algérie. Exclu, il rejoint en 1951 le Parti communiste algérien ; et, en 1955, à sa direction avec Bachir Hadj Ali, il négocie l’intégration des communistes algériens au sein du Front de Libération Nationale (FLN) pour qu’ils participent à la guerre d’indépendance. Notre site a déjà évoqué son engagement dans la lutte armée et le combat qu’il a partagé avec Josette et Maurice Audin. Ci-dessous un article de l’historien Pierre-Jean Le Foll-Luciani, et trois vidéos publiées par le site Place Audin. Il a voulu être inhumé à Alger, au cimetière d’El Harrach.

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Une délégation de
l’Association Josette et Maurice Audin
se rend en Algérie du 28 mai au 6 juin 2022

Pour le 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, une délégation de l’Association Josette et Maurice Audin effectuera une visite en Algérie du 28 mai au 6 juin 2022. La délégation constituée d’animateurs de l’association, de mathématiciens, d’historiens, d’une juriste et de documentaristes se rendra à Alger, Oran et Constantine. Dans la lignée de l’engagement de Maurice et Josette Audin contre le colonialisme et pour l’indépendance de l’Algérie, le Prix de mathématiques Maurice Audin 2022 sera remis, à Paris puis à Alger, à deux chercheurs vivant de chaque côté de la Méditerranée. Sont aussi prévues des rencontres avec des étudiants, des historiens, des artistes, et des conférences sur l’histoire et sur les relations entre la France et l’Algérie.

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Algérie, 1958 :
quand l’armée poussait des musulmanes
à retirer leur voile malgré elles

Le quatrième sujet abordé par la série « Flashback », publiée par lemonde.fr, qui traite d’épisodes historiques associés à certaines images qui ont frappé les esprits, est le dévoilement de femmes algériennes en mai 1958 sous la pression des manifestants européens et des chefs de l’armée française. Les journalistes Karim El Hadj, Marceau Bretonnier et Adrien Vande Casteele ont retrouvé plusieurs photos qui illustrent comment l’armée et les autorités coloniales ont fait de l’« émancipation » des femmes musulmanes un instrument de propagande pour tenter de prolonger « l’Algérie française ». Ci-dessous, l’analyse par l’historienne Malika Rahal de cet épisode mythifié et les liens vers d’autres articles sur ce sujet.

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Un livre d’Olivier Le Cour Grandmaison, “Ennemis mortels”. Représentations de l’islam et politiques musulmanes en France à l’époque coloniale

Dans un livre intitulé, “Ennemis mortels”. Représentations de l’islam et politiques musulmanes en France à l’époque coloniale (La Découverte, octobre 2019), l’universitaire Olivier Le Cour Grandmaison souligne les origines historiques de l’islamophobie en France. Nous publions sa présentation par l’éditeur ainsi que le sommaire, et reproduisons son entretien intitulé « En France, « les origines de l’islamophobie sont coloniales » », paru dans « Mediapart » le 25 octobre 2019.

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Bugeaud, la grande répression de 1871 en Kabylie, célébrés dans les rues de Marseille

Marseille s’est développée au XIXème siècle en lien étroit avec l’essor de l’empire colonial français et plusieurs monuments le célèbrent encore aujourd’hui. Une exposition coloniale a eu lieu en 1906 avant celle organisée dans la capitale l’année suivante à l’Est du Bois de Vincennes. Une autre en 1922 de nouveau dans l’espace qui deviendrait le parc Chanot a précédé la grande exposition coloniale internationale de Paris en 1931. Cela a laissé dans la ville de nombreuses traces dans l’architecture et la toponymie. Nous reproduisons un article d’Alain Castan qui en relève quelques unes.

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Nouvelles rencontres et publications sur les massacres de mai-juin 1945 dans le Constantinois

En mai 2018, différentes rencontres et publications ont contribué, en France comme en Algérie, à une meilleure connaissance des massacres de mai-juin 1945 dans le Constantinois. Un colloque s’est tenu, les 5 et 6 mai 2018, à l’Université Ferhat Abbas de Sétif. Et l’auteur du livre « La fosse commune » (Alger, El Ibriz, 2016), Kamel Beniaiche, a fait plusieurs interventions en France, notamment lors de l’assemblée générale de l’Association des anciens appelés en Algérie contre la guerre (4ACG) qui s’est tenue le 12 mai à Nant, dans l’Aveyron. Nous publions ici deux articles sur ce sujet parus dans le quotidien algérien « El Watan ».

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Le Rapport Tubert sur les massacres de mai-juin 1945 dans le Constantinois

A l’occasion d’une rencontre organisée, le 7 mai 2005 à Paris, à l’EHESS, par la Ligue des droits de l’homme pour les 60 ans du 8 mai 1945 dans le Constantinois — à laquelle avaient notamment participé Hocine Aït-Ahmed, Chawki Mostefaï et Henri Alleg —, elle avait publié sur son site national le rapport du général Tubert, inédit jusque-là dans son intégralité. Ce document donne quelques éléments sur le déclenchement de la répression et témoigne de la volonté de ce membre du comité provisoire de la LDH en 1943, finalement empêché de se rendre sur place, de mettre fin aux massacres commis par l’armée et des civils européens. Quand, en 2008, la LDH a modifié son site, le Rapport Tubert a fait partie des éléments qui en ont été retirés. Nous le reproduisons ici.

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Disparition de Lucien Hanoun (1914-2018)

Lucien Hanoun, né en Oranie en 1914, avait adhéré au PCF en 1938. Professeur de français à Alger quand est déclenchée la lutte d’indépendance algérienne, il s’est trouvé au cœur des positionnements différents mais aussi de l’action commune du PCF et du PCA, quand la direction du PCA a choisi en 1955 d’adhérer à la lutte armée de libération algérienne, tandis que le PCF s’est consacré à la propagande contre la guerre parmi les soldats français. Il a été chargé, entre septembre 1955 et son arrestation en novembre 1956, d’animer, sous la responsabilité du militant aguerri du PCF Alfred Sepcelevitius, dit Gerson, « La Voix du soldat », publication clandestine à destination des appelés du contingent. On lira ici l’article que Rosa Moussaoui lui a consacré dans « l’Humanité » et un extrait de la notice que René Gallissot a écrite à son sujet. Lucien Hanoun s’est éteint le 8 avril 2018.

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La décolonisation, un terreau de Mai 68, par Nils Andersson

Nous avons rendu compte de la publication du dernier livre de Nils Andersson, « Mémoire éclatée » (1), dans lequel il revient sur ses combats politiques d’éditeur militant, au premier rang desquels la lutte anticolonialiste. On lira ici son intervention lors de la séance inaugurale de « Mai 68 vu des Suds », le 2 mars 2018 à la Sorbonne, qui pointe l’importance de la décolonisation comme l’un des terreaux principaux de Mai 1968, tout particulièrement la diffusion des idées d’émancipation des peuples colonisés par des maisons d’éditions anticolonialistes qui avaient ouvert « un front éditorial ».

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L’enseignement primaire en Algérie coloniale

Le développement insuffisant de la scolarisation en Algérie à la veille de son indépendance reste un sujet de polémique. D’après les chiffres officiels, en 1961, le taux de scolarisation des enfants algériens musulmans d’âge scolaire était de 31 % : 735 000 enfants scolarisés pour un total de 2,4 millions d’enfants âgés de 6 à 14 ans 1. L’évolution des effectifs des enfants en âge d’être scolarisés est plus significative ; c’est l’objectif de la brève synthèse ci-dessous. Une réflexion qui met en évidence le caractère profondément inégalitaire de l’Algérie coloniale.

Après ces mises au point statistiques, vous trouverez un texte écrit par deux historiens, un Algérien, Hassan Remaoun, et un Français, Gilles Manceron, qui donnent leur point de vue sur l’état de l’enseignement en Algérie à la veille de son indépendance.

François Nadiras

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