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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Les massacres du 8 mai 1945 en Algérie : le silence d’Emmanuel Macron

Le 8 mai 1945, quand la France fêtait la victoire, son armée a massacré des milliers d’Algériens dans le Nord-Constantinois, un évènement irréversible pour le mouvement national algérien.

Le 8 mai 2024 était le jour anniversaire de « l’autre 8 mai 1945 », c’est-à-dire du massacre de milliers de civils algériens par l’armée française et par des milices de colons européens à Sétif, Guelma, Kherrata et dans tout le Nord-Constantinois. Au moins 15 000 Algériens y furent massacrés à la suite de la participation de nationalistes algériens aux défilés célébrant la capitulation de l’Allemagne nazie, tuerie qui s’est prolongée jusqu’à la fin du mois de juin 1945. Dans la confusion qui a suivi le début de la répression à Sétif, 102 Européens ont également été tués. Jusqu’à ce jour, les seules déclarations officielles françaises sur cette tragédie ont été faites en Algérie et non à Paris.

Sous la présidence de Jacques Chirac, le 26 février 2005, à Sétif, l’ambassadeur de France en Algérie, Hubert Colin de Verdière, les avait qualifiés de « tragédie inexcusable ». En 2008, sous celle de Nicolas Sarkozy, l’ambassadeur Bernard Bajolet à Guelma avait qualifié pour la première fois ces événements de « massacre » et ajouté : « Aussi durs que soient les faits, la France n’entend pas, n’entend plus, les occulter. Le temps de la dénégation est terminé », ajoutant que ces massacres « ont fait insulte aux principes fondateurs de la République française et marqué son histoire d’une tache indélébile ». Mais rien de tel dans leurs déclarations à destination de la population française. Vers elle, ce fut de la part de Chirac la loi du 23 février 2005 sur les « aspects positifs de la colonisation » et de la part de Sarkozy la rengaine maintes fois répétée du « refus de la repentance ».

Notre site a consacré depuis 2005 de nombreux articles à cet évènement et à la nécessité de sa reconnaissance par la France (voir plus bas). Depuis cette date, des commémorations, des réunions publiques et des rassemblements ont eu eu lieu un peu partout en France et ont donné lieu à de nombreuses demandes aux autorités françaises. En 2024, le 7 mai, le Centre culturel algérien de Paris a organisé un débat, et présenté aussi les clichés du photographe Abed Abidat pris récemment à Sétif, Guelma et Kherrata sur le thème des traces et des témoins du massacre. A Perpignan, le 11 mai, un dépôt de gerbe et la pose d’une plaque symbolique au nom de Saâl Bouzid ont eu lieu boulevard Jean-Bourrat, suivis d’une projection du documentaire « Les massacres de Sétif, un certain 8 mai 1945 » de Mehdi Lallaoui, et d’un débat animé par Jacky Malléa. A Paris, le 25 mai, sera projeté le film « Heliopolis » de Djaffar Gacem, qui retrace les évènements tragiques du 8 mai 1945, en présence du réalisateur venu spécialement d’Alger.

Le président de la République, Emmanuel Macron, qui avait pourtant annoncé à la veille de son élection vouloir faire preuve de lucidité sur le passé colonial français, est resté silencieux. Les choix politiques de son gouvernement semblent l’empêcher de revenir sur un crime colonial de masse commis sous l’autorité du gouvernement provisoire dirigé alors par le général de Gaulle. A Alger, rendant hommage aux victimes du 8 mai 1945, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a discrètement rappelé l’exigence de reconnaissance officielle de ce crime par la France.

Ci-dessous un texte de l’historien algérien Mohammed Harbi qui soulignait en 2005 l’importance considérable de cet évènement, ainsi que les liens vers quelques uns des articles que notre site a publiés à son sujet.


La guerre d’Algérie a commencé à Sétif

par Mohammed Harbi, publié par Le Monde diplomatique en mai 2005.

Source

Désignés par euphémisme sous l’appellation d’« événements » ou de « troubles du Nord constantinois », les massacres du 8 mai 1945 dans les régions de Sétif et de Guelma sont considérés rétrospectivement comme le début de la guerre algérienne d’indépendance. Cet épisode appartient aux lignes de clivage liées à la conquête coloniale.

La vie politique de l’Algérie, plus distincte de celle de la France au fur et à mesure que s’affirme un mouvement national, a été dominée par les déchirements résultant de cette situation. Chaque fois que Paris s’est trouvé engagé dans une guerre, en 1871, en 1914 et en 1940, l’espoir de mettre à profit la conjoncture pour réformer le système colonial ou libérer l’Algérie s’est emparé des militants. Si, en 1871 en Kabylie et dans l’Est algérien et en 1916 dans les Aurès, l’insurrection était au programme, il n’en allait pas de même en mai 1945. Cette idée a sans doute agité les esprits, mais aucune preuve n’a pu en être avancée, malgré certaines allégations.

La défaite de la France en juin 1940 a modifié les données du conflit entre la colonisation et les nationalistes algériens. Le monde colonial, qui s’était senti menacé par le Front populaire – lequel avait pourtant, sous sa pression, renoncé à ses projets sur l’Algérie –, accueille avec enthousiasme le pétainisme, et avec lui le sort fait aux juifs, aux francs-maçons et aux communistes.

Avec le débarquement américain, le climat se modifie. Les nationalistes prennent au mot l’idéologie anticolonialiste de la Charte de l’Atlantique (12 août 1942) et s’efforcent de dépasser leurs divergences. Le courant assimilationniste se désagrège. Aux partisans d’un soutien inconditionnel à l’effort de guerre allié, rassemblés autour du Parti communiste algérien et des « Amis de la démocratie », s’opposent tous ceux qui, tel le chef charismatique du Parti du peuple algérien (PPA), Messali Hadj, ne sont pas prêts à sacrifier les intérêts de l’Algérie colonisée sur l’autel de la lutte antifasciste.

Vient se joindre à eux un des représentants les plus prestigieux de la scène politique : Ferhat Abbas. L’homme qui, en 1936, considérait la patrie algérienne comme un mythe se prononce pour « une République autonome fédérée à une République française rénovée, anticoloniale et anti-impérialiste », tout en affirmant ne rien renier de sa culture française et occidentale. Avant d’en arriver là, Ferhat Abbas avait envoyé aux autorités françaises, depuis l’accession au pouvoir de Pétain, des mémorandums qui restèrent sans réponse. En désespoir de cause, il transmet aux Américains un texte signé par 28 élus et conseillers financiers, qui devient le 10 février 1943, avec le soutien du PPA et des oulémas, le Manifeste du peuple algérien.

Alors, l’histoire s’accélère. Les gouvernants français continuent à se méprendre sur leur capacité à maîtriser l’évolution. De Gaulle n’a pas compris l’authenticité des poussées nationalistes dans les colonies. Contrairement à ce qui a été dit, son discours de Brazzaville, le 30 janvier 1944, n’annonce aucune politique d’émancipation, d’autonomie (même interne). « Cette incompréhension se manifeste au grand jour avec l’ordonnance du 7 mars 1944 qui, reprenant le projet Blum-Violette de 1936, accorde la citoyenneté française à 65 000 personnes environ et porte à deux cinquièmes la proportion des Algériens dans les assemblées locales », écrit Pierre Mendès France à André Nouschi (1). Trop peu et trop tard : ces miniréformes ne touchent ni à la domination française ni à la prépondérance des colons, et l’on reste toujours dans une logique où c’est la France qui accorde des droits…

Le refus français de discuter avec les élus algériens

L’ouverture de vraies discussions avec les nationalistes s’imposait. Mais Paris ne les considère pas comme des interlocuteurs. Leur riposte à l’ordonnance du 7 mars intervient le 14 : à la suite d’échanges de vues entre Messali Hadj pour les indépendantistes du PPA, Cheikh Bachir El Ibrahimi pour les oulémas et Ferhat Abbas pour les autonomistes, l’unité des nationalistes se réalise au sein d’un nouveau mouvement, les Amis du Manifeste et de la liberté (AML). Le PPA s’y intègre en gardant son autonomie. Plus rompus aux techniques de la politique moderne et à l’instrumentalisation de l’imaginaire islamique, ses militants orientent leur action vers une délégitimation du pouvoir colonial. La jeunesse urbaine leur emboîte le pas. Partout, les signes de désobéissance se multiplient. Les antagonismes se durcissent. La colonie européenne et les juifs autochtones prennent peur et s’agitent.

Au mois de mai 1945, lors du congrès des AML, les élites plébéiennes du PPA affirmeront leur suprématie. Le programme initial convenu entre les chefs de file du nationalisme – la revendication d’un Etat autonome fédéré à la France – sera rangé au magasin des accessoires. La majorité optera pour un Etat séparé de la France et uni aux autres pays du Maghreb et proclamera Messali Hadj « leader incontesté du peuple algérien ». L’administration s’affolera et fera pression sur Ferhat Abbas pour qu’il se dissocie de ses partenaires.

Cette confrontation s’était préparée dès avril. Les dirigeants du PPA – et plus précisément les activistes, avec à leur tête le Dr Mohamed Lamine Debaghine – sont séduits par la perspective d’une insurrection, espérant que le réveil du millénarisme et l’appel au djihad favoriseront le succès de leur entreprise. Mais leur projet irréaliste avorte. Dans le camp colonial, où l’on craint de voir les Algériens rejeter les « Européens » à la mer, le complot mis au point par la haute administration, à l’instigation de Pierre-René Gazagne, haut fonctionnaire du Gouvernement général, pour décapiter les AML et le PPA prend jour après jour de la consistance.

L’enlèvement de Messali Hadj et sa déportation à Brazzaville, le 25 avril 1945, après les incidents de Reibell, où il est assigné à résidence, préparent l’incendie. La crainte d’une intervention américaine à la faveur de démonstrations de force nationalistes hantait certains, dont l’islamologue Augustin Berque (2). Exaspéré par le coup de force contre son leader, le PPA fait de la libération de Messali Hadj un objectif majeur et décide de défiler à part le 1er mai, avec ses propres mots d’ordre, ceux de la CGT et des PC français et algérien restant muets sur la question nationale. A Oran et à Alger, la police et des Européens tirent sur le cortège nationaliste. Il y a des morts, des blessés, de nombreuses arrestations, mais la mobilisation continue.

Le 8 mai, le Nord constantinois, délimité par les villes de Bougie, Sétif, Bône et Souk-Ahras et quadrillé par l’armée, s’apprête, à l’appel des AML et du PPA, à célébrer la victoire des alliés. Les consignes sont claires : rappeler à la France et à ses alliés les revendications nationalistes, et ce par des manifestations pacifiques. Aucun ordre n’avait été donné en vue d’une insurrection. On ne comprendrait pas sans cela la limitation des événements aux régions de Sétif et de Guelma. Dès lors, pourquoi les émeutes et pourquoi les massacres ?

L’évolution de la situation internationale

La guerre a indéniablement suscité des espoirs dans le renversement de l’ordre colonial. L’évolution internationale les conforte. Les nationalistes, PPA en tête, cherchent à précipiter les événements. De la dénonciation de la misère et de la corruption à la défense de l’islam, tout est mis en œuvre pour mobiliser. « Le seul môle commun à toutes les couches sociales reste (…) le djihad, compris comme arme de guerre civile plus que religieuse. Ce cri provoque une terreur sacrée qui se mue en énergie guerrière », écrit l’historienne Annie Rey-Goldzeiguer (3). La maturité politique n’était pas au rendez-vous chez les ruraux, qui ne suivaient que leurs impulsions.

Chez les Européens, une peur réelle succède à l’angoisse diffuse. Malgré les changements, l’égalité avec les Algériens leur reste insupportable. Il leur faut coûte que coûte écarter cette alternative. Même la pâle menace de l’ordonnance du 7 mars 1944 les effraie. Leur seule réponse, c’est l’appel à la constitution de milices et à la répression. Ils trouvent une écoute chez Pierre-René Gazagne, chez le préfet de Constantine Lestrade Carbonnel et le sous-préfet de Guelma André Achiary, qui s’assignent pour but de « crever l’abcès ».

A Sétif, la violence commence lorsque les policiers veulent se saisir du drapeau du PPA, devenu depuis le drapeau algérien, et des banderoles réclamant la libération de Messali Hadj et l’indépendance. Elle s’étend au monde rural, où l’on assiste à une levée en masse des tribus. A Guelma, les arrestations et l’action des milices déclenchent les événements, incitant à la vengeance contre les colons des environs. Les civils européens et la police se livrent à des exécutions massives et à des représailles collectives. Pour empêcher toute enquête, ils rouvrent les charniers et incinèrent les cadavres dans les fours à chaux d’Héliopolis. Quant à l’armée, son action a fait dire à un spécialiste, Jean-Charles Jauffret, que son intervention « se rapproche plus des opérations de guerre en Europe que des guerres coloniales traditionnelles (4». Dans la région de Bougie, 15 000 femmes et enfants doivent s’agenouiller avant d’assister à une prise d’armes.

Le bilan des « événements » prête d’autant plus à contestation que le gouvernement français a mis un terme à la commission d’enquête présidée par le général Tubert et accordé l’impunité aux tueurs. Si on connaît le chiffre des victimes européennes, celui des victimes algériennes recèle bien des zones d’ombre. Les historiens algériens (5) continuent légitimement à polémiquer sur leur nombre. Les données fournies par les autorités françaises n’entraînent pas l’adhésion. En attendant des recherches impartiales (6), convenons avec Annie Rey-Goldzeiguer que, pour les 102 morts européens, il y eut des milliers de morts algériens.

Les conséquences du séisme sont multiples. Le compromis tant recherché entre le peuple algérien et la colonie européenne apparaît désormais comme un vœu pieux.

En France, les forces politiques issues de la Résistance se laissent investir par le parti colonial. « Je vous ai donné la paix pour dix ans ; si la France ne fait rien, tout recommencera en pire et probablement de façon irrémédiable », avait averti le général Duval, maître d’œuvre de la répression. Le PCF – qui a qualifié les chefs nationalistes de « provocateurs à gages hitlériens » et demandé que « les meneurs soient passés par les armes » – sera, malgré son revirement ultérieur et sa lutte pour l’amnistie, considéré comme favorable à la colonisation. En Algérie, après la dissolution des AML le 14 mai, les autonomistes et les oulémas accusent le PPA d’avoir joué les apprentis sorciers et mettent fin à l’union du camp nationaliste. Les activistes du PPA imposent à leurs dirigeants la création d’une organisation paramilitaire à l’échelle nationale. Le 1er novembre 1954, on les retrouvera à la tête d’un Front de libération nationale. La guerre d’Algérie a bel et bien commencé à Sétif le 8 mai 1945.

(1) André Nouschi, « Notes de lecture sur la guerre d’Algérie », dans Relations internationales, n° 114, 2003.

(2) C’est le père du grand islamologue Jacques Berque.

(3) Annie Rey-Godzeiguer (1990), Aux origines de la guerre d’Algérie 1940-1945. De Mers El Kébir aux massacres du Nord constantinois, La Découverte, Paris, 2002.

(4) Jean-Charles Jauffret (1990), La Guerre d’Algérie par les documents. Tome I, L’Avertissement (1943-1946), Services historiques de l’armée de terre (SHAT), Paris.

(5) Redouane Ainad Tabet, Le 8 mai 1945 en Algérie, OPU, Alger,1987,et Boucif Mekhaled, Chronique d’un massacre. 8 mai 1945, Sétif, Guelma, Kherrata, Syros, Paris, 1995.

(6) On en a eu un avant-goût dans les travaux en cours de Jean-Pierre Peyrouloux. Voir à ce propos « Rétablir et maintenir l’ordre colonial », Mohammed Harbi et Benjamin Stora, op. cit.


Voir notamment sur notre site depuis 2005

• Mehdi Lallaoui : ne pas occulter le 8 mai 1945 à Sétif et construire la fraternité, un appel du réalisateur Mehdi Lallaoui, président de l’association Au nom de la mémoire, publié le 14 avril 2005.

7 mai 2005, colloque LDH : « il y a soixante ans, l’autre 8 mai 1945 ». Le programme du colloque intitulé « Le trou de mémoire colonial et la société française d’aujourd’hui », suivi du compte-rendu par le quotidien algérien La Tribune, publié le 12 mai 2005.

• colloque à l’université de Guelma sur le 8 mai 1945 : intervention de Gilles Manceron. Le sixième colloque international sur les massacres du 8 mai 1945 à Guelma les 6 et 7 mai 2008 dans la salle de conférences de la bibliothèque centrale de l’Université 8 mai 45 de Guelma. Résumé de quelques articles de la presse algérienne suivi de l’intervention, publié le 9 mai 2008.

• « Guelma, 8 mai 1945 », de Jean-Pierre Peyroulou. S’appuyant sur sa thèse, l’historien Jean-Pierre Peyroulou revient dans son ouvrage paru aux éditions La Découverte sur les massacres de Guelma en mai-juin 1945, dont voici la préface de Marc Olivier Baruch, publié le 19 janvier 2009.

• la reconnaissance des crimes du passé : Sétif, 8 mai 1945. Après avoir reconnu que « le système colonial ne pouvait être vécu autrement que comme une entreprise d’asservissement et d’exploitation », Nicolas Sarkozy, en visite officielle en Algérie, a déclaré le 5 décembre 2007, à l’université Mentouri de Constantine : « les fautes et les crimes du passé furent impardonnables », publié le 28 avril 2010.

• l’autre 8 mai 1945 : Sétif, Guelma, Kherrata… Kateb Yacine, collégien à l’époque, est témoin oculaire à Sétif : « Je témoigne que la manifestation du 8 mai était pacifique. En organisant une manifestation qui se voulait pacifique, on a été pris par surprise. Les dirigeants n’avaient pas prévu de réactions. Cela s’est terminé par des dizaines de milliers de victimes.», publié le 7 mai 2012.

• lundi 7 juillet 2014, rediffusion de « l’autre 8 mai 1945 – aux origines de la guerre d’Algérie », de Yasmina Adi, publié le 5 juillet 2014.

• l’autre 8 mai 1945. Communiqué du Collectif unitaire pour la reconnaissance des crimes d’Etat de 1945 en Algérie, publié le 29 avril 2015.

• 8 mai 1945 : le devoir d’histoire. Des historiens français dont Benjamin Stora et Gilles Manceron ont participé du 6 au 10 mai 2015 aux universités de Constantine, Guelma, Setif et Béjaïa à un colloque international à l’occasion du 70e anniversaire des massacres de mai 1945 dans le nord-Constantinois, publié le 11 mai 2015.

• En mai 2016 : commémorer l’autre 8 mai 1945. Comme chaque année, les Français associeront la commémoration de deux événements qui se sont déroulés le 8 mai 1945 : la victoire des Alliés sur le fascisme d’une part, les massacres du Nord-Constantinois de l’autre, publié le 1er mai 2016.

• l’autre 8 mai 1945 et sa reconnaissance par la France. Pour la troisième année consécutive, les collectifs « l’Autre 8 mai 1945 » et « Sortir du colonialisme » se mobilisent pour la reconnaissance par l’Etat français des massacres commis en son nom dans le nord Constantinois en 1945. Une réunion publique est organisée à Paris le 2 mai 2017 avec le soutien de Mediapart et El Watan, publié le 29 avril 2017.

• Des rassemblements pour « l’Autre 8 mai 1945 ». Suite à un appel national dont nous reproduisons le texte, des rassemblements ont eu lieu le 8 mai 2018, à l’appel de diverses associations, à Paris, place du Châtelet, ainsi que dans plusieurs autres villes, publié le 14 mai 2018.

• Rediffusion par France culture de l’émission de Tewfik Hakem sur le 8 mai 1945 en Algérie. Emission du 7 mai 2005 rediffusée pour les soixante ans de cet événement, avec les interviews exceptionnels de témoins qui ont disparu depuis, publié le 29 août 2018.

• « L’Autre 8 Mai 1945 » : à quand la reconnaissance claire par la France des crimes de cette répression massive ? Projection-débat à Paris, à l’Institut Tribune socialiste ; pièce de théâtre suivie d’une table ronde au CDN de Besançon ; rencontre à Saint-Denis autour du film « Héliopolis » ; et initiatives à Grenoble, publié le 3 mai 2023.


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