Sur différents sites algérianistes, notamment sur celui de l’association Souvenir du 26 mars 1962, on peut prendre connaissance de cérémonies prévues à Paris pour le lundi 26 mars 2007, «45e anniversaire de la tragédie du lundi 26 mars 1962» et du «déracinement» :
- 12 heures – Messe en la Cathédrale Notre-Dame de Paris, en hommage aux victimes du 26 mars 1962 à Alger, avec drapeaux, présidée par le Recteur-Archiprêtre, Monseigneur Jacquin.
- 14 h 30 – Place du Canada, à l’angle du Cours de la Reine et du Boulevard Franklin Roosevelt, devant les monuments Jacques Cartier et Samuel de Champlain : marche vers le pont Alexandre III ; la marche s’achèvera sur l’esplanade des Invalides1.
- 17 heures – Dépôt de gerbes et ravivage de la Flamme à l’Arc de Triomphe, accompagnés des drapeaux et du chant des Africains. _ Sont associées à cet hommage les victimes d’El-Halia du 20 août 1955, celles des attentats terroristes du FLN de la “bataille d’Alger”, les Harkis victimes du 19 mars 1962, les disparus du 5 juillet 1962 à Oran et toutes les victimes civiles et miiltaires de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie tombées pour la France.
En fait le ravivage de la Flamme sur la tombe du Soldat Inconnu a lieu chaque soir à 18 h 30. Il est assuré par le Comité de la Flamme et les associations inscrites.
Si l’on en croit le calendrier publié sur son site2, le Comité de la Flamme a prévu les associations suivantes pour le ravivage du 26 mars :
L’association Souvenir du 26 mars 1962 – Fédération nationale du train – Association des officiers de réserve du train de la région parisienne – Association des sous-officiers de réserve du train (ex 1ère région militaire) – Association amicale du 1er bataillon du train – Amicale des anciens du 584e bataillon du train
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La première association à réagir est l’ANPROMEVO3. Dès le 26 février elle s’est adressé au président du Comité de la Flamme pour lui demander d’annuler la manifestation du 26 mars à l’Arc de Triomphe. Dans sa lettre, l’ANPROMEVO signale que le président du Souvenir du 26 mars4 est un ancien sous-officier qui « a commandé le troisième groupe de militaires déserteurs dans l’affaire du “maquis” OAS de l’Ouarsenis en mars 1962». Elle précise que les autorités de l’époque avaient interdit la manifestation au «caractère insurrectionnel marqué». Elle rappelle les crimes de l’OAS contre les forces de l’ordre : « Plus de 140 hommes et officiers ont payé de leur vie leur sens du devoir. Plus de 90 officiers dans ces 140 ont également été exécutés. »
Le 21 mars, le MRAP écrit à son tour au général président du Comité de la Flamme, avec copie à différentes autorités, pour demander l’annulation de l’autorisation donnée à l’association Souvenir du 26 mars 1962 de participer au ravivage de la Flamme.
Dans sa demande, le MRAP dénonce « une opération politicienne de réhabilitation de l’OAS et des valeurs qu’elle continue de défendre», d’autant plus que « cette organisation a une responsabilité essentielle dans le déclenchement de ces incidents qu’elle prétend commémorer».
Peu après, l’organisation Ras l’Front proteste également, insistant sur le fait que l’association ADIMAD «[qui] se proclame directement de l’OAS »5 appelle au rassemblement du 26 mars 2007 sous l’Arc de Triomphe avec gerbes et drapeaux. «Dans ces circonstances, Ras l’Front ne peut que dénoncer cette manifestation, et demande fermement à M. le Préfet son interdiction» [communiqué du 24 mars 2007].
22 janv. 2007 : l’ADIMAD inaugure une nouvelle plaque à Hyères
Ces derniers temps, on pouvait lire sur différents médias6 l’écho d’une cérémonie qui s’est récemment déroulée au cimetière de Hyères.
220 personnes, 13 drapeaux, 8 gerbes, le représentant du Maire, les associations Cercle Algérianiste, Souvenir des Disparus, La Smala’h, Les Pieds-Noirs de Six Fours, l’Union Nationale des Parachutistes, l’Association pour la Mémoire de l’Empire Français, l’Association des Combattants de l’Union Française, le Cercle National des Rapatriés, le Cercle National des Combattants, Hyères Fait Front…, le Maire d’une commune voisine, un Conseiller régional, plusieurs Conseillers municipaux des communes du Var, le représentant de l’Armée, le Père Garcia de Carqueiranne… ont assisté à l’inauguration de la Stèle des Réfugiés dans le cimetière d’Hyères le 20 janvier 2007.
L’ADIMAD avait scellé une plaque “Aux Disparus, aux Martyrs, aux Patriotes Résistants tombés pour que la France vive en Algérie”.
Après les discours de Jean-Jacques Tavera Président du Cercle Algérianiste d’Hyères, de M. Gleize, Adjoint à la Sécurité de la Municipalité, de l’homélie du Père Garcia, le Président de l’ADIMAD remerciait le Maire qui a courageusement autorisé cette plaque puis a évoqué «l’ignominie de l’actuel ministre de l’intérieur qui a interdit l’inauguration de la Stèle “Aux Combattants tombés pour que vive l’Algérie française” de Marignane avant d’aller à Alger, bras dessus bras dessous avec le terroriste Bouteflika, déposer une gerbe sur le monument aux morts des assassins FLN ! Je suis écœuré a-t-il ajouté et a conclu en disant que cette cérémonie et ce monument mettaient un peu de baume au cœur des Patriotes».
La gerbe de l’ADIMAD a été déposée par Christiane Faglin et Claude Raymond anciennes détenues de l’Algérie française à la prison de la Petite Roquette.
- Voir également le communiqué de l’association des Familles des Victimes du 26 mars 1962 et de leurs Alliés : [http://perso.orange.fr/isly/faire_part.pdf.
- Voir http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichepage.php?idLang=&idPage=2436.
- L’Anpromevo : Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS, est présentée sur ce site.
- Voir sur le site de l’association : http://www.memoireafriquedunord.net/vient.php.
- Voir notre page 747.
- Par exemple, sur l’Echo de l’Oranie N° 309 (mars 2007), le compte-rendu est signé “ADIMAD”.