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Édition du 1er au 15 octobre 2024

Films et débats sur l’esclavage au cinéma
et une exposition pédagogique
par la Fondation pour la mémoire de l’esclavage

Le thème de l’esclavage est présent dans le cinéma depuis sa naissance à la fin du XIXe siècle. La filmographie compte plus d'une centaine de films dont des œuvres marquantes qui ont façonné sa représentation dans l’imaginaire mondial. A l'initiative de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage (FME) et à la suite de la journée du 10 mai de commémoration par la France de l'esclavage et de ses abolitions, se tient au musée du Quai Branly, le 21 mai 2023, une journée de projections intitulée Marronnes ! Rebelles à l’image, dont nous publions le programme. On lira aussi sur le très riche site de la FME une série d'articles de l’historien du cinéma Antoine Guégan sur les films et les cinéastes qui ont traité de l’esclavage au cinéma. Et nous présentons l'exposition de la FME, #CESTNOTREHISTOIRE, à la disposition de tous les établissements qui veulent faire connaître cet épisode tragique et ses conséquences.

ESCLAVAGE & CINÉMA



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Dans le cadre des journées de commémoration de l’esclavage et de son abolition, la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage et le musée du quai Branly – Jacques Chirac s’associent pour proposer une série de films mobilisant la mémoire de l’esclavage à partir de plusieurs points de vues et imaginaires.

Pour sa seconde édition, Esclavage & Cinéma : Marronnes ! Rebelles à l’image, met à l’honneur des films faisant de femmes esclaves des rebelles qui n’hésitent pas à prendre en main leur destinée. Alors que 1745: An Untold Story se déroule dans les Highlands écossais, Ici s’achève le monde connu sur l’île de la Guadeloupe au XVIIe siècle et Harriet (Kasi Lemmons) dans les États-Unis du XIXe siècle, ces trois films racontent la résistance au féminin. Trop souvent absents au cinéma, l’esprit de résistance et la soif de liberté éclatent au grand jour tout en révélant l’expérience particulière de l’esclavage par les femmes.

PROGRAMME DE LA JOURNEE


13h30-13h35 Début de la journée avec la présentation du court métrage :
1745 : An Untold Story of Slavery de Gordon Napier, 2017(18 minutes, VOST).
Nominé aux BAFTA Awards et récompensé du prix du meilleur court-métrage au Africa International Film Festival. Film présenté par Michael Morris (Professeur à l’université de Dundee [Écosse])

13h35 – 13h55 Projection du film
13h55 – 14h30 Discussion avec le public


14h45 – 14h50 Présentation du court-métrage Ici s’achève le monde connu de Anne-Sophie Nanki, 2022 (25 minutes, VF)
Récompensé par cinq prix internationaux dont le Dikalo Award au Festival International du Film Panafricains à Cannes.
Film présenté par la réalisatrice.
14h50 – 15h15 Projection du film
15h15 – 15h55 Discussion entre Anne-Sophie Nanki et le public.


16h10 – 16h15 Présentation du long-métrage Harriet de Kasi Lemmons (2019, 125 minutes)
Invité : Hélène Charlery (Maîtresse de conférences en civilisation américaine, Université Toulouse Jean Jaurès).
16h15 – 18h15 Projection du film
18h15 – 18h50 Discussion avec le public
18h55 Fin de journée


PRÉSENTATION DES FILMS


  • 1745: An Untold Story of Slavery de Gordon Napier (2017, 18 minutes, VOST, FR)
    1745: An Untold Story of Slavery met en lumière une partie oubliée de l’histoire de l’Écosse : alors que l’Écosse se battait pour sa liberté nationale, son économie reposait en grande partie sur le commerce florissant de l’esclavage colonial. Bien que la majorité des esclaves se trouvaient de l’autre côté de l’Atlantique, il y avait en Écosse des esclaves africains. Ils étaient gardés comme trophées et animaux domestiques dans les maisons de leurs riches maîtres marchands. « 1745 » a été inspiré par des annonces d’esclaves en fuite que la scénariste Morayo Akandé a découvertes dans des journaux écossais de l’époque. Source : 1745films.com
  • Ici s’achève le monde connu de Anne-Sophie Nanki (2022, 25 minutes, VOST, FR)
    1645. Guadeloupe. Ibátali, indigène Kalinago épouse d’un colon français, entraîne Olaudah, captif africain en fuite, dans un périple où il peut perdre la liberté et la vie. Elle est prête à le sacrifier pour sauver sa peau. Mais leurs blessures les rapprochent. Cela suffira-t-il pour qu’ils deviennent autre chose que ce que la colonisation a décidé qu’ils seraient : une sauvage à exterminer, un Africain à esclavagiser ?
    Un mot de la réalisatrice : « J’ai écrit cette histoire pour porter un regard différent sur les premiers temps de la présence françaises aux Antilles, en proposer un contre-récit méconnu. En Guadeloupe, dont je suis originaire, les Kalinagos, nation indigène qui peuplait les Petites Antilles, ont disparu. Exterminés. J’ai voulu me pencher sur le sort de ces oubliés, raconter les conséquences de la colonisation et de l’esclavage dans l’intimité de la chair, des affects, des subjectivités, des familles aussi, avec une attention particulière portée aux corps des femmes, entravés, violés, mutilés vivants, marchandés. » Source : verticalproduction.fr
  • Harriet de Kasi Lemmons (2019, 125 minutes, VOST FR)
    Aux Etats-Unis, au milieu du XIXe siècle. Minty Ross est esclave sur la plantation appartenant à la famille Brodess. Son père et son mari, tous les deux affranchis, demandent à son propriétaire de la libérer, conformément aux dispositions du patriarche Brodess. Mais Gedeon Brodess s’y refuse et va jusqu’à vendre Minty. Cette dernière s’échappe et gagne la Pennsylvanie, où l’esclavage a été aboli. Là, elle décide de prêter secours aux esclaves du pays en les aidant à s’enfuir à leur tour, rejoignant les associations abolitionnistes. Source : Télérama



    Une série d’articles d’Antoine Guégan



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    Le cinéma fait son apparition au moment où l’abolition de l’esclavage triomphe sur le continent américain – le Brésil est le dernier Etat américain à le supprimer en 1888, sept ans avant l’historique première projection publique des frères Lumière, à Paris en 1895. Mais l’empreinte de l’esclavage marquera cet art dès ses premières années : films historiques, films militants, documentaires… elle est présente dans tous les genres, et a produit des œuvres marquantes qui ont façonné la représentation de l’esclavage dans l’imaginaire mondial.

Pour la FME, l’historien du cinéma Antoine Guégan revient dans neuf articles sur les films, les cinéastes, les sujets qui ont fait l’esclavage au cinéma, depuis plus d’un siècle.

Lire ces articles sur le site de la FME


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15 panneaux pour raconter l’esclavage colonial et ses héritages

La France et la naissance de l’esclavage colonial

1. NOUVEAU MONDE : La traite européenne – une traite massive depuis l’Afrique

2. SYSTÈME D’ÉTAT : Commerce d’esclaves, commerce d’État
L’apogée du système esclavagiste au 18ème siècle

3. PRODUCTION : Travail et violence – Produire pour exporter

4. DISCRIMINATIONS : Des sociétés complexes fondées sur le préjugé de couleur

5. HAUTE TENSION : Les colonies entre peurs, violences et idées nouvelles
L’explosion du système et les abolitions

6. RÉVOLUTIONS : Saint-Domingue et la première abolition

7. VIVRE LIBRE OU MOURIR : Le rétablissement de l’esclavage et les résistances

8. LIBERTÉ ? : La longue marche vers l’abolition définitive
Après l’abolition : héritages et mémoires de l’esclavage

10. TRAVAIL FORCÉ : Engagisme et travail contraint dans les colonies françaises

11. FRANCE COLONIALE : Apogée et critiques de la domination coloniale

12. LIBERTÉ – ÉGALITÉ – FRATERNITÉ : Les héritages contemporains de l’esclavage



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