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Des chercheuses et chercheurs contestent
le mésusage du concept de « séparatisme »
Des citoyennes et des citoyens appellent
à vivre à égalité et en fraternité

Le crime odieux qui a frappé l'enseignant Samuel Paty le 16 octobre 2020 a suscité l'indignation de toute la nation. On constate cependant, profitant de l'émotion générale, la multiplication de discours d'exclusion au sein de la société française. Nous reprenons le texte qu'un ensemble de chercheuses et chercheurs travaillant sur les sociétés musulmanes ont publié dans Mediapart au moment où le président de la République a annoncé un projet de loi pour combattre le « séparatisme islamique ». Ils considèrent que cela « rejette continuellement [les musulmans] dans une position de mineurs, de citoyens de seconde zone, les désigne comme troublant l'ordre public ». Peu auparavant, plus d'une centaine de citoyens issus de la société civile ont dit : « Sereinement, calmement, dignement, librement. Nous tendons la main à la collectivité : nous n’aspirons qu’à vivre à égalité — réelle et non décrétée —, plus encore, en fraternité ». Les discours d'exclusion qui se sont multipliés depuis l'assassinat horrible de Conflans-Sainte-Honorine rendent ces appels plus que jamais d'actualité.

La République séparatiste et ses musulmans :
vers un projet néo-colonial ?

Texte collectif publié par Mediapart le 9 octobre 2020. Source

Nous sommes des chercheurs et nous travaillons principalement (mais non exclusivement) sur les sociétés musulmanes. Au moment où les débats sur le séparatisme, initiés par « l’appel des 100 intellectuels contre le ‘séparatisme islamiste’ » (mars 2018), se concrétisent en une attaque en règle contre les personnes de confession musulmane — attaques de la mosquée de Bayonne, incendies des mosquées de Lyon, inscriptions islamophobes sur les murs de plusieurs mosquées, affaire de la mère accompagnante scolaire au conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, affaires Imane Boun et Maryam Pougetoux (pour n’évoquer que celles qui ont été médiatisées) —, au moment où sont utilisés politiquement et de manière disproportionnée des sujets peu représentatifs des problèmes rencontrés par les musulmans en France (enseignants de langue arabe provenant de pays arabophones, certificat de virginité, etc…), où surtout la laïcité est instrumentalisée pour stigmatiser les femmes voilées, il nous paraît important de prendre position et de clarifier quelques éléments.

La République française a historiquement construit elle-même ses propres séparatismes. S’agissant des religions : le régime du concordat, qui reconnaît et organise les cultes catholique, luthérien, réformé et israélite en Alsace-Moselle, n’a pas été abrogé par la loi de 1905 (car le territoire était alors prussien) et aucun gouvernement ne l’a remis en cause depuis. En Algérie durant la période coloniale, lorsqu’elle était composée de départements français (1848-1962), la loi de 1905 et le principe de la laïcité n’ont reçu qu’une application très limitée. Et contrairement à ce qu’a avancé Emmanuel Macron lors de son discours sur le « séparatisme islamiste » (2 octobre 2020), « lorsque la loi de 1905 a été votée, l’islam n’était pas une religion si présente » certes en Métropole, mais elle était déjà bien présente « dans notre pays », en particulier dans ses départements d’Algérie (mais aussi à Mayotte, sans parler des autres colonies françaises), au point d’être déjà à cette époque la deuxième religion de France1. L’apparition du néologisme « islamophobie », dans les années mille neuf-cent dix, est d’ailleurs à resituer dans ce contexte colonial.

C’est aussi au nom d’une prétendue « mission d’émancipation féminine »2 que se sont développées et se développent encore de nos jours des attaques contre des femmes musulmanes voilées, et par delà contre les musulmans3. Ce discours condescendant, qui emprunte à l’idéologie coloniale – prétendre savoir mieux que les populations concernées ce qui est bon pour elles – produit in fine les mêmes effets désastreux. Il exclut de la commune humanité et de la société, au nom d’une illusoire mission de salut public. Il participe du processus de domination, en invisibilisant les paroles des premiers concernés, les musulmans et les femmes voilées en premier lieu. Il les rejette continuellement dans une position de mineurs, de citoyens de seconde zone, les désigne comme troublant l’ordre public. Il radicalise enfin les positions de certains membres de ces populations (ou s’identifiant à elles)4.

La notion d’ensauvagement utilisée par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin est empruntée à l’extrême droite et renvoie également à l’idéologie coloniale et aux thèses évolutionnistes qui l’ont légitimée. Il s’agissait auparavant de « civiliser les sauvages ». Il s’agit maintenant de faire en sorte que leurs enfants ne retombent pas dans « l’état de sauvagerie » qui leur « serait naturel ».

L'arrivée place de la Nation de la Marche contre l'islamophobie du 10 novembre 2019
L’arrivée place de la Nation de la Marche contre l’islamophobie du 10 novembre 2019

Quant au « séparatisme islamiste », qui a été l’objet essentiel du discours d’Emmanuel Macron, il prolonge d’une certaine manière le tropisme colonial à l’égard de l’islam. Le terme « islamisme », employé depuis le XIXe siècle comme un synonyme de l’islam (par Ernest Renan par exemple), est utilisé depuis d’une manière sibylline pour qualifier la religion, sa dimension politique ou ses velléités d’expansion politique. L’ambivalence du terme persiste au point qu’il est courant de voir encore de nos jours des concitoyens être qualifiés d’« islamistes », fussent-ils agnostiques ou libres penseurs, dès lors qu’ils sont associés à la culture musulmane. L’hystérie qui a emporté une bonne partie de la classe politique et médiatique à l’occasion de la marche contre l’islamophobie du 10 novembre 2019 en est, malheureusement, l’un des exemples les plus grossiers. C’est cette ambivalence que prolonge d’une certaine manière Emmanuel Macron dans son discours sur le séparatisme islamiste.

Dans les propos d’Emmanuel Macron, l’ambition est indubitablement de contrôler les manifestations publiques et privées du fait (religieux) musulman et de poser l’islam comme le problème public. Le projet de loi annoncé par Emmanuel Macron, visant « à renforcer la laïcité », dans les déclinaisons présentées par ce dernier, n’a in fine pour résultat que de figurer le musulman comme l’ennemi irréductible dont il faudrait davantage contrôler le culte, la présence et l’action sur le sol républicain. Il n’aborde pas les autres potentiels « séparatismes », ni les autres cultes ou mouvements associatifs, dont plusieurs ne sont ni mixtes, ni laïcs, ni même inspirés par quelque « lumières ». Il n’aborde pas de front la question du terrorisme et du fanatisme – auxquels ont été également confrontés des pays majoritairement musulmans, comme cela fut le cas de l’Algérie durant les années quatre-vingt dix – ; terrorisme et fanatisme qui ne sont d’ailleurs pas propres aux mouvances liées à l’islam (citons les attentats d’Olso, d’Utoya ou de Christchurch, ceux également contre les mosquées comme à Quebec ou à Bayonne, entre autres).

Que reproche-t-on finalement aux communautés musulmanes de France ? D’avoir dû s’adapter par des solidarités de quartier aux ghettos constitués par la République elle-même ? Il suffit de s’y rendre pour saisir que la République est loin d’être une et indivisible, tant manquent les institutions régaliennes et surtout les services publics. La crise de la Covid a été révélatrice du manque d’établissements de soins de la Seine-Saint-Denis. Il suffit de voir les faibles moyens investis dans l’école républicaine publique dans ces périphéries urbaines, alors que d’un autre côté l’État accorde sous justification de contrat des moyens importants à des écoles privées gérées par des institutions religieuses (a-t-on seulement mesuré le degré de mixité de ces écoles ?). A-t-on si vite oublié que l’enseignement de l’arabe dans l’école républicaine avait fait l’objet d’un quasi abandon, laissant la mosquée comme seule issue à ceux qui étaient désireux de se familiariser avec la langue de leurs parents5 ? Autant de questions auxquelles il faudrait trouver des réponses plutôt que de blâmer un isolement des populations à l’égard d’une République qui n’en a souvent que le nom, tant elle paraît éloignée de l’idéal égalitaire. Entre ces sempiternels débats sur le voile, les jeunes musulmanes ne cherchent souvent qu’à se soustraire du patriarcat et du contrôle du corps des femmes. Dans leur grande majorité les musulmans de France ne cherchent qu’à échapper aux amalgames entretenus par les représentants de la République trop souvent attirés par le fait de courir après les électeurs d’extrême droite, au risque de souffler sur des braises. Et si le dénommé séparatisme n’était que le signe d’une exclusion grandissante de pans entiers de la société que la crise actuelle nous remet sous les yeux. L’impéritie, voire l’incurie, de notre classe dirigeante en la matière n’est-elle pas à cacher en masquant ses effets délétères, notamment en transformant le ressentiment des ghettoïsés en l’origine des problèmes politiques ? Agirait-elle comme un pompier pyromane ?

Nous ne sommes pas dupes de ces manipulations du débat public. La réalité est malheureusement toute autre. Durant la période coloniale, pendant qu’on prétendait civiliser les indigènes musulmans en Algérie (séparés politiquement et civiquement du reste de la population française ; les juifs autochtones obtenant la pleine citoyenneté avec le décret Crémieux de 1870 abrogé entre 1940 et 1943), les grandes entreprises capitalistes et les grands colons français et européens s’accaparaient l’essentiel des terres agricoles. Aujourd’hui, pendant qu’on fustige l’ensauvagement, les femmes voilées, le « séparatisme islamiste » et par-delà les musulmans, les grandes sociétés capitalistes et les actionnaires se gavent comme jamais et les écarts entre les plus pauvres et les plus riches se creusent encore davantage. La puissance publique déserte les quartiers populaires et les territoires déclassés. Maintenant comme avant la question de l’islam est utilisée comme épouvantail pour cacher le séparatisme capitaliste.

Signataires :

Raberh Achi, ENS, Centre Maurice Halbwachs.
Zakia Ahmed, INALCO, Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques.
Sophie Bava, IRD, Laboratoire Population – Environnement – Développement.
Laurent Bazin, CNRS, Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques / Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques.
Yazid Ben Hounet, CNRS, Laboratoire d’Anthropologie Sociale.
Sébastien Boulay, CNRS, Institut des Mondes Africains.
Etienne Bourel, Université Lumière-Lyon 2, Laboratoire d’Anthropologie des Enjeux Contemporains.
Anne-Marie Brisebarre, CNRS (émérite), Laboratoire d’Anthropologie Sociale.
Pascal Buresi, CNRS-EHESS, Laboratoire Histoire, Archéologie, Littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux (UMR 5648) et Institut d’études de l’Islam et des sociétés du monde musulman (IISMM-UMS 2000).
François Burgat, CNRS (émérite), Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman.
Damien Calais, Université de Paris, Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques.
Catherine Coquery-Vidrovitch, Université de Paris (émérite), Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques.
Tarik Dahou, IRD, Patrimoines Locaux, Environnement et Globalisation.
Marie Dominique Garnier, Université de Paris 8, Laboratoire d’Etude de Genre et de Sexualité.
Véronique Ginouvès, CNRS, Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme.
Juliette Honvault, CNRS, Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman.
Bernard Hours, IRD (émérite), Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques.
Françoise Lorcerie, CNRS (émérite), Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman.
Catherine Miller, CNRS, Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman.
Barbara Morovich, École Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg, AMUP
Monique Selim, IRD (émérite), Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques.
Christiane Vollaire, CNAM, Non-lieux de l’exil (EHESS, Institut Convergences Migrations)
Florence Wenzek, Université de Paris, CERLIS/CESSMA.


« Séparatisme » : 100 voix musulmanes disent Stop



Texte collectif publié dans Mediapart le 3 octobre 2020. Source

Du « Kärcher » de Nicolas Sarkozy à « l’Apartheid » de Manuel Valls, des « sauvageons » de Jean-Pierre Chevènement à « l’ensauvagement » de Gérald Darmanin, les habitants des quartiers populaires et plus particulièrement les musulmans font l’objet d’une attention de l’État toute particulière. Une telle obsession en temps de crise sanitaire et économique sans précédent susciterait l’étonnement, si elle n’était le fruit d’une stratégie politique mûrement réfléchie.

Nous assistons malheureusement, dans de longs silences coupables, à la mise sous contrôle et sous accusation constante de millions de citoyens, dont le seul tort est d’avoir choisi l’Islam pour religion et/ou d’hériter d’une couleur de peau qui déplait aux extrêmes, pour des raisons le plus souvent électorales.

À moins que ce soit « le nombre qui pose problème », comme le rappelait Claude Guéant.

Ainsi les gouvernements successifs n’ont eu de cesse, un mandat après l’autre, une nomination après l’autre, de rejouer le grand soir où enfin l’on viendrait à bout de la chimère que l’on s’était si besogneusement échinés à créer : la menace musulmane.

Plutôt que la nécessaire lutte contre le terrorisme comme un phénomène criminel, le président Macron participe aujourd’hui par son discours à construire le problème musulman, en visant les fidèles et leur foi. Cette « cinquième colonne » qui « gangrène la République », la fait trembler sur ses fondements et la menace… d’un bout de tissu.

Sur Marianne, c’est un bonnet phrygien.

Sur Maryam, le danger d’un « islam politique ».

Mais qu’on nous réponde : si la République a traversé les heures noires de l’histoire, les temps d’oppression, les guerres et les épreuves pour finalement s’effondrer sur elle-même quand quelques-uns de ses enfants prient et croient en Dieu, n’est-ce pas qu’elle s’est déjà abimée ? Si le simple fait d’être identifiables en tant que musulmans fait de nous des citoyens d’exception malgré notre engagement au quotidien dans la société, que reste-t-il des promesses d’égalité écrites sur le fronton de nos mairies ? Et si notre Nation tremble dès qu’elle entend que certains de ses citoyens sont musulmans, n’est-ce pas qu’elle est devenue bien fragile ?

Cette fragilité qui fait vaciller nos élites, quand la question des privilèges est posée. Cette fragilité qui agite de manière fébrile les commentateurs de nos chaînes d’infos à longueur d’antenne. Cette fragilité qui insuffle et normalise la délation au sein même de nos services publics, sitôt qu’un enfant musulman évoque le nom de Dieu.

Le chef de l’État, déjà en campagne, prétend désormais lutter contre le « séparatisme ». Lui aussi donnera des coups de menton et lui aussi donnera des gages. Il « restaurera l’ordre républicain », frappera un « grand coup dans la fourmilière », « sans déni ni tabou », loin de toute « bien-pensance ». S’il n’est donné aucune définition précise et objective des concepts qui sont ainsi agités, l’objectif est clair : restreindre une fois de plus les libertés, renforcer une politique d’exception et accroître le contrôle organisationnel, idéologique et théologique des communautés musulmanes. Ainsi parla Jupiter.

Mais les mêmes causes produisant les mêmes effets, seuls les schèmes de l’extrême droite et de la réaffirmation nationaliste en sortent validés. Plus grave encore : en officialisant toujours plus avant la politique du soupçon, on termine de décourager tous les musulmans qui essaient de faire œuvre commune, lassés de lutter pour faire entendre raison à une idéologie islamophobe devenue un dogme politique.

Nous disons STOP.

Stop à la stigmatisation des femmes musulmanes, qu’elles portent ou non un foulard, dont les choix vestimentaires sont devenus un objet de débat national. Stop au dévoiement des services publics à des fins de surveillance des usagers et personnels musulmans. Stop à la volonté délibérée de l’État, hier comme aujourd’hui, d’interagir avec les communautés musulmanes sur le mode du contrôle et de l’injonction, avec la constante volonté de choisir ses interlocuteurs, au mépris des choix et des voix des premiers intéressés.

Stop à la surenchère de débats politiques et médiatiques vides de toute substance. Stop à la mise en accusation de tout intervenant, musulman ou non, qui ne souscrit pas aux discours racistes devenus omniprésents sur nos écrans. Stop aux obsessions textiles, de nos caleçons sous la douche à nos jupes à l’école. Celui-ci a une barbe. Celle-ci a un foulard. Celui-ci une kippa. Celle-ci, une robe là-bas. Stop à l’inaction du CSA, censé garantir l’intégrité des discours radio-télévisés, qui n’essaie même plus de faire semblant, quand des milliers de saisines l’alertent chaque année sur les dérives d’émissions devenus des espaces de haine et de lynchage collectif.

Stop à la lâcheté politique qui consiste, pour éviter de « laisser ces thèmes à l’extrême droite », à les intégrer puis à les normaliser au sein de partis se disant « républicains ». Stop aux disqualifications par capillarité et aux attaques ad hominem, à défaut de débats d’idées et de projets collectifs. Stop aux fausses consciences du progrès, dont l’universalisme trop souvent incantatoire, les rend aveugles aux couleurs sauf pour discriminer.

Stop à la complaisance et à l’aliénation de trop de cadres musulmans, qui ont intériorisé les stigmates au point de se les approprier, faisant de la diabolisation de leurs coreligionnaires un moyen de se signaler, ici pour un poste, là pour une récompense. À remplacer la dignité par la docilité, ils oublient qu’en jetant en pâture aux racistes les barbus et les enfoulardées, ce sont eux qui constitueront les futures cibles de ceux dont ils cherchent si ardemment l’approbation.

Stop, oui. Sans défiance ni complaisance.

Nous, femmes et hommes musulmans, reprenons le contrôle de nos vies, de nos choix, de nos voix, de nos projets.

Sereinement, calmement, dignement, librement. Nous tendons la main à la collectivité : nous n’aspirons qu’à vivre à égalité – réelle et non décrétée –, plus encore, en fraternité.

Il est temps de nous entendre.

Signataires :

Nadia Aabida, Accompagnante des élèves en situation de handicap
Lahcen Abarri, Docteur en psychologie
Farida Abdelazim, Maman au foyer
Wissam Abichou, Cheffe d’entreprise
Lamine Aboubacar, Consultant Informatique
Moumainn Abouzayd, ORL et chirurgien cervico-facial
Youcef Achmaoui, Enseignant et imam
Fatiha Ajbli, Sociologue
Torya Akroum, Cheminote et militante
Shamir Alibaksh, Avocat
Hussam Alolaiwy, Ingénieur commercial
Kevin Anjjar, Reporter
Ghassane Baaziz, Cadre dans l’industrie pharmaceutique
Ibrahim Bechrouri, Doctorant en géopolitique et enseignant des universités
Aurélia Belahouel, Psychologue
Manel Belgourari, Gestionnaire recouvrement
Samira Benmansour, Ingénieure commerciale
Feiza Ben Mohamed, journaliste
Yasmina Bennani, Journaliste
Nabil Berbour, Directeur de campagnes
Karima Berkouki, Juriste et Présidente associative
Sabrina Boubekeur, Educatrice spécialisée
Taha Bouhafs, Journaliste
Amina Boussenane, Responsable Bureau Etudes Ingénierie
Youcef Brakni, Militant associatif
Laurent Brieu, Développeur web
Enis Chabchoub, Consultant – Formateur informatique / Président associatif
Chakil Omarjee, Enseignant et imam
Brahim Charafi, Enseignant Chercheur
Misba Chaudary, Notaire
Hassan-ali Chaudhary, Data scientist
Farida Chebbah, Infirmière
Kaoutare Choukour, Avocate
Réda Choukour, Statisticien
Anas Daress, Ressources humaines
Benjamin De Amaral, Ingénieur en mathématiques financières
Hadjera Dellouche, Comptable
Abdelaziz Derdouri, Aumonier
Bassam Djebali, Infirmier
Djibril Doucouré, Diplômé en sciences politiques
Ali El Baz, Militant associatif
Fadma El Hadouchi, Hypnothérapeute
Badreddine El Kima, Responsable d’exploitation et cadre associatif
Zyad El Mejandel, Project Management officer
Ahmed Elfeky, Ingénieur
Ibn Arabi Elgoni, Consultant marketing
Hamza Esmili, Chercheur et professeur de sociologie
Samira Essabar, Responsable marketing
Mounir Ezzaraoui, Enseignant
Khadija Fadel, Formatrice, juriste
Maryem Gargoubi, Journaliste
Mihane Giagnolini, Cadre dirigeant
Najoua Guelzim, Nutritioniste
Sefen Guez Guez, Avocat
Suat Gurcu, Consultant
Karima Haddadou, Naturopathe
Hasna Haïk, Écrivaine et artiste
Agnès Hmito, Fonctionnaire
Souad Husson, Coach parental
Aboubakar Islamov, Etudiant en architecture
Hicham Ismaili, Vidéaste
Fatima Jeffali, Responsable en Ressources humaines
Nezha Kandoussi, Formatrice en langues
Faïza Kaouachi, Assistante de direction
Anasse Kazib, Cheminot, syndicaliste
Hassiba Kechiche, Responsable de Projets / Administratrice chez Etudiants Musulmans de France
Mehdi Ketfi, Manager conseil
Rodoine Lajnef, Ingénieur aéronautique
Saïd Lasmak, Consultant stratégie d’entreprise
Anila Lehmer, Directrice d’établissements d’hébergement d’urgence et de réinsertion sociale
Hasna Louz, Avocate
Said Maadi, Gestionnaire de patrimoine bâti
Yannis Mahil, Doctorant
Karima Manaa, Infirmière en psychiatrie
Melina Maouche, Gérante d’auto-école
Djamel Maoui, Dessinateur Projeteur
Naziha Mayoufi, Enseignante
Islem Mestari, Étudiant en Histoire
Salima Mimoun, Sage femme
Boutouil Mohamed, Chef d’entreprise
Hannan Mohammad, Directeur associé dans le conseil en gestion des risques financiers
Hamza Mokhtari, Ingénieur en sécurité informatique / conseiller Municipal délégué au numérique
Saïd Moktafi, Directeur d’institut
Rabab Mosbah, Chirurgienne et gynécologue
Hafida Moujoud, Ingénieure pédagogique
Barbara Moullan, Formatrice fait religieux et laïcité
Marwan Muhammad, Statisticien
Amine Nait Daoud, Cadre dirigeant
Abdel Noubli, Courtier en Assurance
Najate Ochbouk, Data Scientist
Aicha Ouattou, Packager/intégratice d’application
Ayoub Ouchani, Étudiant en classe prepa
Azdine Ouis, Militant Associatif et Politique
Chadia Ourabah-Medjdoub, Assistante juridique
Fatmatül Pralong, Enseignante agrégée
Princess Aniès, Artiste, productrice, réalisatrice
Ali Rahni, Acteur associatif et militant EELV
Kawthar Raji, Professeure en communication digitale
Abderahmane Ridouane, Président du rassemblement des musulmans de Pessac
Jélane Saad-Abouzayd, Doctorante ENS en Biologie du cancer
Montassir Sakhi, Doctorant en sociologie des religions
Samra Seddik, Sage-femme, présidente associative
Wadah Seddik, Responsable commercial
Samia Segueni, Agent administratif
Florim Selmani, Enseignant
Thomas Sibille, Libraire
Leila Sihabi-Namli, Co-gérante/directrice administrative
Omar Slaouti, Conseiller municipal à Argenteuil
Jamila Tanadrte, Maman à plein temps
Myriam Terristi, Etudiante
Charlotte Vrignaud, Éducatrice spécialisée
Zine Yahoui, Ingénieur Télécom
Melike Yazir, Journaliste

  1. Raberh Achi, « 1905 : Quand l’islam était (déjà) la seconde religion de France », Multitudes, 2015/2, p. 45-52.
  2. Frantz Fanon, « L’Algérie se dévoile », dans Sociologie d’une révolution, p. 16-50. François Maspero, 1959.
  3. Lila Abu-Lughod. Do Muslim Women Need Saving ?, Cambridge : Harvard University Press, 2013.
  4. Agnès De Féo, Derrière le Niqab, Armand Colin, 2020.
  5. Charles Robert Ageron. Histoire de l’Algérie contemporaine, De l’insurrection de 1871 au déclenchement de la guerre d’Algérie (1954), T. 2, PUF, 1979.
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