Enseigner les traites, les esclavages, les abolitions et leurs héritages
sous la direction de Marie-Albane de Suremain et Éric Mesnard (éditions Karthala, 2021)
Marie-Albane de Suremain est maître de conférence en Histoire à l’Université Paris-Est Créteil (IUFM de Créteil).
Éric Mesnard est professeur d’histoire et de géographie à l’université Paris-Est Créteil (ESPE de l’académie de Créteil)
Introduction générale
[/« Vais-je demander à l’homme blanc d’aujourd’hui d’ être responsable des négriers du XVIIe siècle ? Vais-je essayer par tous les moyens de faire naître la Culpabilité dans les âmes ? La douleur morale devant la densité du Passé ? Je suis nègre et des tonnes de chaînes, des orages de coups, des fleuves de crachats ruissellent sur mes épaules. Mais je n’ai pas le droit de me laisser ancrer. Je n’ai pas le droit d’admettre la moindre parcelle d’être dans mon existence. Je n’ai pas le droit de me laisser engluer par les déterminations du passé. Je ne suis pas esclave de l’Esclavage qui déshumanisa mes pères […]. Moi, l’homme de couleur, je ne veux qu’une chose : Que jamais l’instrument ne domine l’homme. Que cesse à jamais l’asservissement de l’homme par l’homme. C’est-à-dire de moi par un autre. Qu’il me soit permis de découvrir et de vouloir l’homme, où qu’il se trouve.
Le nègre n’est pas. Pas plus que le Blanc. »/]
[/Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs,
éd. du Seuil, 1952.
/]
Les traites, les esclavages et leurs abolitions constituent, dans la longue durée, une page essentielle de l’histoire de l’Europe, de l’Afrique et des Amériques, autour de l’ espace atlantique, mais aussi de l’océan Indien. Elle contribue à la compréhension de la construction de l’identité de l’Europe et de ses relations avec les autres continents, en contexte impérial le plus souvent. Cette histoire éclaire la genèse de nombreuses discriminations présentes, ce qui est déjà un pas pour mieux lutter contre elles. Depuis une vingtaine d’années notamment, l’histoire et la mémoire des traites, des esclavages et de leurs abolitions tiennent une place croissante dans l’espace public et dans un nombre grandissant d’États. C’est une réponse à une demande sociale importante, portée notamment par des mouvements ou des associations de la société civile dont les revendications sont particulièrement visibles lors de grandes commémorations locales ou nationales – comme le cent cinquantenaire de l’abolition de l’esclavage en France en 1998 ou le bicentenaire de l’abolition de la traite en Grande-Bretagne en 2007 –, mais pas uniquement en ces occasions. À l’échelle nationale, les niveaux de mobilisation sont variés et parfois intenses. Aux États-Unis, en 2008, le bicentenaire de l’abolition de la traite a été l’occasion de nombreuses manifestations publiques et un moment important de diffusion des savoirs. En Afrique, les travaux sur les traites orientales, transatlantiques et internes se sont multipliés et des lieux emblématiques de cette histoire et de ces mémoires, comme Ouidah, Gorée, Cape Coast, Louango… sont au cœur de projets scientifiques, mémoriels et scolaires. Dans plusieurs villes à travers le monde, d’importantes réalisations ont été menées à bien : parcours, expositions, ouverture ou rénovation de lieux de mémoire et musées, comme à Matanzas (Cuba), Liverpool (Grande-Bretagne), Nantes ou encore Bordeaux (France).
Cette évolution vers une plus grande reconnaissance de l’histoire des traites, des esclavages, de leurs abolitions et de leurs héritages a également été soutenue et jalonnée par de grands programmes ou « événements » à l’échelle mondiale : le lancement, en 1994, par l’Unesco, du projet de « La Route de l’esclave »; en 1998, la proclamation du 23 août par les Nations unies comme « Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition » ; la reconnaissance, en 2001, lors de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie (et l’intolérance qui y est associée), de la traite négrière et de l’esclavage comme crimes contre l’humanité (déclaration de Durban) ; la célébration de 2004 comme « Année internationale de commémoration de la lutte contre l’esclavage et de son abolition » et la commémoration, depuis 2008, du 25 mars comme « Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage et de la traite négrière transatlantique » constituent autant d’étapes décisives de cette plus grande reconnaissance. L’année 2011 a été proclamée par l’Organisation des Nations unies (ONU) « Année internationale des personnes d’ascendance africaine ». Elle marque aussi, en France, le dixième anniversaire de la loi Taubira, qui a qualifié de « crime contre l’humanité » (article 1er) la traite négrière transatlantique, la traite dans l’océan Indien et l’esclavage des populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes à partir du XVe siècle. Elle a également établi que « les programmes scolaires et les programmes de recherche en histoire et en sciences humaines accorderont à la traite négrière et à l’esclavage la place conséquente qu’ils méritent1 » et instauré un Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (CMHE).
Une page d’histoire qui reste relativement aveugle dans les savoirs scolaires
Toutefois, même lorsqu’une plus grande visibilité de cette histoire est assurée, lorsque les mémoires sont mieux prises en compte – et l’on ne peut que s’en réjouir –, force est de constater que cette situation reste fragile ou ambiguë. À parcourir les programmes scolaires des différents États concernés par ces héritages et à interroger les pratiques des enseignants, on constate que ces pages d’histoire restent bien souvent des points relativement aveugles dans le champ des savoirs scolaires ou sont perçues comme des questions « sensibles », qui seraient difficiles à aborder en classe en fonction des publics scolaires.
Dans de nombreux États, traites et esclavages sont encore largement absents de l’espace scolaire, se heurtant à un déni d’histoire, même s’il existe une forte demande sociale portée par certains groupes et bien que la recherche scientifique continue de progresser en ce domaine2. Les situations cependant ne sont pas figées et des évolutions sont manifestes. Depuis une quinzaine d’années, l’histoire des traites, des esclavages et de leurs abolitions a pris dans certains pays une place plus manifeste à l’école, qu’elle soit enseignée aux plus jeunes ou à des adolescents sur le point de devenir des citoyens actifs. Les situations sont donc contrastées, mais, surtout, elles ne sont jamais acquises : la place réservée à l’histoire des traites, des esclavages et de leurs abolitions, ainsi que la manière dont elle est envisagée sont susceptibles de connaître des phases d’avancée ou bien de recul selon les variations des pressions sociopolitiques sur l’enseignement de l’histoire dans les établissements scolaires. En effet, l’école se trouve à la croisée d’un ensemble de contraintes et de prescriptions spécifiques : lieu de transmission ou d’élaboration de savoirs scolaires, plus ou moins étroitement articulés aux avancées de la recherche scientifique, elle vise d’abord à former de futurs citoyens plutôt que des chercheurs érudits dans un domaine scientifique précis. Loin de toute exhaustivité, les programmes scolaires, particulièrement en histoire, expriment ce que la nation estime essentiel à la construction d’un socle de savoirs communs et choisit de transmettre aux jeunes générations, en fonction d’une demande sociale qui, traversée de multiples tensions ou conflits, reste variable. Les savoirs historiques sont ainsi soumis au crible des prescriptions curriculaires – reflétant les intérêts ou les dénis de mémoire d’une société à un moment donné, aussi bien qu’à celui des choix des enseignants, lorsqu’ils se lancent dans la mise en œuvre des programmes. Ceux-ci sont eux-mêmes confrontés à des contraintes matérielles, de temps, aux attentes ou aux réticences de leurs élèves et de leurs parents ou, en fonction de leur formation et de leurs appétences, aux limites de leur maîtrise des savoirs à enseigner.
Constatant à la fois les avancées de l’historiographie sur les traites et les esclavages, les variations des demandes sociales sur de telles pages d’histoire et la complexité de la situation des histoires scolaires prescrites ou enseignées, les auteurs de cet ouvrage proposent de croiser les perspectives sur l’ enseignement de ces questions en Afrique, en Europe et en Amérique. L’objectif est d’ouvrir, à travers une topographie variée d’ études de cas et d’analyses, des réflexions utiles non seulement à des enseignants soucieux de revenir sur leurs pratiques et sur les enjeux historiques et civiques de l’ enseignement de telles questions, mais aussi profitables pour un public plus large, qui s’intéresse aux articulations entre la recherche historique, ou plus largement en sciences humaines et sociales, et la formation des jeunes générations scolaires. Il s’agit de questionner l’information scientifique d’une opinion publique qui est aussi prescriptrice de ce qu’une nation souhaite placer, ou non, au cœur de sa mémoire collective et voir reconnu dans son histoire et transmis aux jeunes générations.
La lente intégration de cette histoire aux histoires scolaires
L’enjeu de cette publication est de participer à la reconnaissance de la place de l’histoire des traites, des esclavages et de leurs abolitions dans des histoires nationales et mondiale, intégrées aux histoires scolaires, dont les dénis encore actuels soulignent que ce processus ne va pas de soi. Celui-ci implique en effet de prendre en compte la dimension coloniale des histoires nationales plutôt que de la considérer comme marginale et de l’enseigner effectivement dans les écoles, collèges ou lycées. Cet ouvrage a pour objectif de mettre en perspective la diversité des situations nationales de ce point de vue, qui sont autant d’interpellations sur les pratiques, le sens et la portée de ces enseignements scolaires. Par conséquent, c’est travailler à une mise en connexion des expériences, aussi bien à partir de leurs éléments de convergence que des contrastes exposés pour proposer une histoire scolaire plus globale des traites, des esclavages, de leurs abolitions et de leurs héritages contemporains. Ce livre rassemble donc, dans une première partie, des contributions d’enseignants, d’enseignants-chercheurs et de chercheurs, de l’école primaire à l’université, comme autant d’ études de cas inscrites dans des contextes très variés. En effet, plutôt que de partir de l’ état actuel de l’historiographie pour envisager dans un second temps des programmes et finir par des expériences de classes – en prenant le risque d’adopter une logique « descendante » ou prescriptive, des sommets du savoir jusqu’aux enseignants et à leurs élèves, envisagés comme des exécutants ou des « réceptacles de savoirs » –, nous avons préféré commencer par la confrontation d’expériences de professeurs dans les trois continents, à différents niveaux scolaires.
Écrivant à partir de leurs expériences en Afrique, en Amérique et en Europe, les auteurs partagent ici leurs pratiques et leurs réflexions sur l’enseignement des traites, des esclavages, de leurs abolitions et de leurs héritages. C’est se donner la chance de saisir un éventail des difficultés rencontrées en classe pour aborder ces questions, mais aussi d’apprécier l’ingéniosité et la créativité des enseignants confrontés à ces questions sensibles, ainsi que les spécificités propres à chaque contexte d’enseignement. Cependant, il ressort de la diversité des expériences que ces pages d’histoire sont le plus souvent perçues comme des questions dites sensibles ou « socialement vives3». En effet, la manière d’aborder ces pages d’histoire en classe peut entrer en résonance ou en contradiction, voire en conflit, avec les représentations de la société ou avec les mémoires familiales dont les élèves sont porteurs, et générer une grande réactivité par rapport aux propos des enseignants, vecteurs de la parole de l’institution. De tels sujets suscitent alors des débats parfois très vifs avec les élèves, qui se prolongent parfois même au-delà de l’espace de la classe.
La sensibilité de ces questions peut être renforcée par leur traitement médiatique dans la mesure où celui-ci peut focaliser l’attention sur certains aspects de cette histoire et en éviter d’autres, en privilégier une approche émotionnelle plutôt qu’une prise de recul par la construction d’une connaissance critique. Ce sont autant d’éléments susceptibles d’entrer en discordance avec les savoirs élaborés dans le cadre scolaire et de générer des conflits sociocognitifs, parfois violents sur le plan symbolique, pour les élèves. Enfin, comme d’autres questions socialement vives, l’histoire des traites, des esclavages, de leurs abolitions et de leurs héritages fait aussi l’objet de débats et de controverses parmi les spécialistes du champ scientifique, ce qui a des répercussions scolaires : les enseignants peuvent se sentir mal assurés face à ces tensions entre chercheurs du champ scientifique et osciller entre des affirmations parfois contradictoires, sans pouvoir trancher de manière assurée. Leur position s’ en trouve d’autant plus fragilisée pour élaborer et transmettre des savoirs solides aux élèves. Ces incertitudes, voire d’ éventuelles crispations sur certaines propositions historiques, sans que les enseignants soient en mesure de bien les étayer ou de les argumenter pour répondre aux questions de leur public scolaire (parfois non dénuées de provocation), suscitent en écho une forme d’inquiétude chez les élèves, voire de doute radical sur les savoirs historiques de l’école. Enfin, ces pages d’histoire aux héritages bien actuels peuvent aussi constituer des espaces de projection de problématiques présentes, rabattues sur le passé sans égard pour les anachronismes. Il s’agit alors d’un processus révélateur de situations contemporaines vécues douloureusement par des élèves. Pour eux, s’intéresser en classe à l’histoire des traites et des esclavages, c’est bien souvent trouver une occasion pour exprimer des expériences très contemporaines de discrimination ou signifier des préjugés persistants et teintés de racisme.
C’est la conjonction de ces différents paramètres qui rend une thématique scolaire « socialement vive ». Par conséquent, cette sensibilité n’ est pas une caractéristique a priori d’une question inscrite dans un curriculum. Elle est variable selon les situations d’ enseignement et c’est ce que nous avons souhaité interroger dans la première partie de l’ouvrage : aborde-t-on l’histoire des traites et des esclavages en Afrique – lorsque l’implication de certains acteurs africains dans les traites est un passé lourd à porter ou que l’ esclavage a pris de multiples formes, dont certaines sont toujours actuelles – de la même manière que dans les Caraïbes, là où les traces de l’esclavage sont encore visibles au quotidien, inscrites aussi bien dans les paysages que dans les mémoires familiales ou les patrimoines publics et artistiques ? Comment l’expérience et le rôle des traites ou de l’esclavage dans la construction des États modernes et contemporains sont-ils envisagés en Europe, là où l’économie de plantation peut sembler spatialement bien éloignée des anciennes métropoles, mais où l’organisation des traites et les profits dégagés ont imprimé leur marque sur les paysages, les sociétés, les économies, les choix politiques des régimes successifs, au-delà même des seuls grands ports atlantiques ?
Ces questions sont essentielles, non pas seulement en raison de leur possible sensibilité, mais parce qu’elles constituent surtout une page d’histoire en partage, située au cœur des relations entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique. C’est aussi un des objectifs de cette publication d’envisager l’enseignement de l’histoire des traites, des esclavages, de leurs abolitions et de leurs héritages d’une manière qui invite au croisement des points de vue et des perspectives, à leur mise en relation pour mieux saisir une histoire qui se déploie à une échelle globale et qui se décline aussi en différents motifs à des échelles régionales, nationales et locales.Après cette ouverture de plain-pied sur des situations d’enseignement, la deuxième partie de l’ouvrage met en perspective les prescriptions curriculaires contemporaines dans les trois continents. Au-delà de situations éminemment variables, il est manifeste que cet héritage historique et mémoriel reste difficile à assumer : si certains pays d’Europe ont en partie rompu le silence sur leur rôle dans la traite transatlantique – sans que toutes les ambiguïtés soient d’ailleurs levées sur la portée du trafic négrier et de l’économie de plantation dans la construction de ces États et de leurs richesses –, de nombreux autres pays, en Europe mais aussi en Afrique, en Amérique centrale ou au Canada, limitent encore leurs approches de la traite et de l’esclavage et tendent à en faire des réalités relativement extérieures aux histoires nationales, voire totalement occultées. Dans cet ensemble, les programmes scolaires se démarquent en Haïti, premier État où d’anciens esclaves et des libres de couleur ont proclamé leur indépendance en 1804 et instauré une abolition pérenne de l’ esclavage. L’histoire de l’esclavage et de l’économie de plantation y occupe une place relativement plus importante dans les programmes, même si l’approche peut sembler encore très générale et laisse de côté le rôle des bossales4.
Enfin, dans une troisième partie, les auteurs s’intéressent aux représentations des traites, des esclavages et de leurs abolitions d’un point de vue didactique et, plus globalement, d’anthropologie sociale. En ouvrant un espace à l’expression des sensibilités, l’accès à ces héritages historiques à travers des œuvres artistiques peut faire comprendre aux élèves comment une société se représente historiquement les traites, les esclavages et leurs abolitions, avec ses points de focalisation, ses mises en scène ou ses effets d’ oblitération. De même, dans les pratiques scolaires, l’approche sélective du passé et de ses héritages, l’«invisibilisation» de certains acteurs dans l’enseignement de ces processus, ou la perpétuation, dans les manuels scolaires, de stéréotypes racistes concernant les Noirs (parfois assimilés aux esclaves) ou bien les afro-descendants, nous disent finalement comment une société se représente elle-même, comment elle accepte, minore ou refuse la diversité culturelle, ce qui indique en creux autant de défis à relever pour un enseignement scolaire en interaction avec les avancées de la recherche.
Table des matières
Préface
Du commerce triangulaire au crime contre l’humanité :
l’enseignement du fait esclavagiste en France
Jean Hébrard…………………………………………………………………………5
Introduction générale
Marie-Albane de Suremain & Éric Mesnard………………………………..15
PARTIE I
EXPÉRIENCES ET PROJETS PÉDAGOGIQUES
Introduction
Marie-Albane de Suremain & Éric Mesnard………………………………………..25
Expériences et projets pédagogiques à l’école élémentaire.
Enseigner l’histoire des traites négrières et de l’esclavage colonial
à des élèves de cours moyen
Delphine Leneveut………………………………………………………….………35
Du passé au présent : enseigner l’esclavage au Niger à l’école primaire
Hadiza Lawaly Na Awache …………………………………………….…………39
Traite et esclavage dans l’enseignement de l’histoire
à l’école élémentaire depuis 1945
Benoît Falaize ………………………………………………………………………..45
Expériences et projets pédagogiques dans le secondaire
Enseignement et apprentissage des traites et esclavages
dans les collèges et lycées au Sénégal
Cheikh Kaling & Elimane ………………………………………………………………………53
Jouer en classe pour reconstituer un débat de société :
« Pour ou contre l’abolition de l’ esclavage ? »
Marianne Boussuge & Émilie Écochard……………….……………………….59
L’esclavage au XVIIIe siècle, entre la morale et la loi :
une décennie d’éducation civique en Seconde de lycée général
Jean-Louis Donnadieu ……………………………………………………..……………….…75
Une fresque À la mémoire des esclaves
Constance Lagrange & Kamel……………………………………………………………97
Nantes, la traite et l’ esclavage dans les Archives départementales
de Loire-Atlantique
Youenn Cochenec…………………………………………….……….……………….101
PARTIE II
TRAITES ET ESCLAVAGES EN HÉRITAGE :
PRESCRIPTIONS ET OUTILS POUR ENSEIGNER
Introduction
Marie-Albane de Suremain & Éric Mesnard………………………………………..115
L’ enseignement des traites, des esclavages et de leurs abolitions
dans les programmes haïtiens
Marc Désir……………………………………………………………………………………127
L’Afrique et la diaspora africaine dans les programmes scolaires
en Amérique centrale
Darío A. Euraque & Yesenia Martínez García………………………………………135
Le passé oublié : la traite, l’ esclavage et leur abolition
dans le programme national portugais d’histoire
Filipa Ribeiro daSilva………………………………….…………………………………163
Esclavage et traite des esclaves dans les manuels de l’enseignement
secondaire du Sénégal
Ibrahima Seck………………………………………………………….……………………177
Empires africains et traites négrières médiévales
en classe de 5e en France : une ouverture ambiguë ?
Marie-Albane de Suremain ………………………………………………………………201
Les traites et les esclavages au cœur de la grammaire du questionnement
de l’histoire scolaire
Charles Heimberg…………………………….……………………………………………..229
PARTIE III
MÉMOIRES ET REPRÉSENTATIONS :
RÉFLEXIONS DIDACTIQUES ET ENJEUX SOCIAUX
Introduction
Marie-Albane de Suremain & Éric Mesnard……………..…………………………….243
Histoire des arts et mémoires de la traite,
de l’ esclavage et de leurs abolitions
Nicole Lucas & Vincent Marie………………………….………….……………………….247
L’usage didactique de la peinture en classe d’histoire :
l’exemple de l’abolition de 1848 «mise en scène » par les peintres
Éric Mesnard……………………………………..…………………………….…….…………………….263
Entre choix du passé et poids du présent : les acteurs invisibles
de l’enseignement de l’ esclavage en France
Sébastien Ledoux……………………………..……….………………………………………275
Racisme et afro-descendance à l’ école primaire au Mexique :
manuels scolaires et pratiques éducatives locales
Cristina Masferrer …………………………………..………………………………………………289
Conclusion
Marie-Albane de Suremain & Éric Mesnard……………………….…………………..319
Bibliographie générale……………………………….……………………………………..323
Dernières publications des auteurs …………….………………………………………333
- Loi no 2001-434 du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité : www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORF TEXT000000405369/2020-11-20/ [dernier accès, décembre 2020].
- On pourra se reporter à la bibliographie en fin de volume.
- On se reportera notamment aux travaux d’Alain Legardez, Laurence Simonneaux & Jean-Pierre Astolfi, L’école à l’épreuve de l ’actualité. Enseigner les questions vives 1943-2009, Issy-les-Moulineaux, Éditions ESF, 2006.
- On désignait ainsi, à Saint-Domingue, les esclaves nés en Afrique, par opposition aux esclaves « créoles » nés aux Antilles.