Comme vous le savez, ou comme vous pouvez vous en douter, il y a eu plusieurs tentatives pour empêcher que le colloque se tienne, lesquelles ont finalement échoué!
Les organisateurs prennent la précaution de demander aux personnes désirant assister au colloque de se signaler afin qu’un laisser-passer leur soit adressé : envoyez votre adresse postale en précisant les noms et prénoms des personnes qui seront présentes.
_________________________
«Nous avons de bonnes raisons de penser qu’il ne sera pas
interdit. Les adversaires de cette initiative (culturelle et non de propagande),
vont surtout essayer de dissuader les gens d’y assister en brandissant
la menace de troubles pour effrayer. Il y aura sans doute des manifestants
devant le Conseil général, mais moins que ne le prétendent certaines
associations qui sont loin d’exprimer l’opinion de tous les Européens rapatriés
d’Algérie et des fils de harkis. Nous sommes donc confiants.
«Des mesures de sécurité ont cependant été prises afin de parer à toute éventualité. L’accueil est prévu à 9 H. le samedi 10 mars. Nous n’organisons et ne prenons en charge l’hébergement et la restauration que pour les intervenants annoncés au programme. L’entrée est donc gratuite.
Donc à bientôt.
LIBERTE POUR LA RECHERCHE HISTORIQUE
Faut-il le redire : le colloque historique franco-algérien des 10 et 11 mars à Nîmes n’est pas une manifestation de propagande. Il constitue un moment de la recherche, sans a priori, sur un fait historique : la présence du FLN algérien en France, pendant la guerre d’indépendance, de 1954 à 1962. Les historiens et les acteurs/historiens qui participent à ce colloque, travaillent tous sur ce sujet. Algériens et Français, ils sont de sensibilités diverses ; ils n’ont pas tous la même approche, ce qui implique de confronter leurs recherches. Tous ont le souci d’approcher la vérité historique sur ce sujet difficile. Y aurait-il des sujets tabous que les chercheurs ne devraient pas étudier ? Menacer d’interdire une telle initiative ou de la perturber constitue une atteinte à la liberté.
Nous sommes surpris que l’État se prête à cette opération en nous refusant au dernier moment une subvention qu’il nous avait laissé espérer jusqu’à maintenant. En effet, c’est le 22 février que la DRAC de Montpellier nous a informés, par téléphone, que nous n’aurions pas de subvention, alors qu’elle est, depuis le 27 février 2011, en possession d’une lettre d’intention, ainsi que du dossier complet de demande dont elle a accusé réception le 19 août 2011 et qu’elle a validé le programme du colloque avec le logo du Ministère de la culture.
Comment ne pas faire un rapprochement avec la proximité des élections présidentielles et législatives, alors que, depuis un an, il n’y avait eu aucune réaction à cette initiative dont la presse s’était fait l’écho.
Par expérience, nous savons que les rapatriés d’Algérie et les enfants de harkis – qui eux-mêmes ont été placés dans des situations diverses – sont loin de tous partager les outrances condamnables des organisations qui prétendent parler en leur nom. Nombreux sont celles et ceux qui nous ont téléphoné depuis deux jours pour nous faire part de leur désaccord avec les proclamations incendiaires. La guerre est terminée depuis 50 ans. Les Accords d’Evian qui reconnaissaient le droit à l’indépendance de l’Algérie ont été ratifiés à plus de 90% par les peuples algérien et français. Il faut se parler, s’écouter, comprendre, expliquer et admettre que l’aspiration à l’indépendance, à laquelle, nous Français sommes attachés, est aussi légitime pour les autres Peuples. Les communications qui seront présentées au colloque par des historiens dans leur domaine de recherche, seront suivies d’échanges entre eux et avec le public présent. Quatre plages d’échanges, d’une heure chacune, ont été prévues au programme. Ces échanges seront sans doute parfois contradictoires. Ils doivent demeurer courtois. Ce ne sera ni une tribune électorale, ni un champ clos où s’affronteraient toutes les haines rances. Pour mieux nous faire comprendre, ce sera un séminaire d’étude où l’on vient apprendre et comprendre, avec des intervenants de haut niveau, mais qui savent se mettre à la portée de tous. Nous sommes persuadés que c’est l’état d’esprit qui prévaudra au cours de ces deux journées, au cours desquelles beaucoup de monde est annoncé.
Amicale des Algériens en Europe (Gard) ; Association des Algériens du Languedoc-Roussillon et de l’Aveyron (ALR) ; Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) ; Coup de Soleil Languedoc-Roussillon(France-Maghreb) ; France-El Djazaïr ; France Palestine Solidarité (Nîmes) ; Institut d’Histoire Sociale, CGT-Gard ; Mouvement de la Paix (Nîmes) ; Solidaires 30
Samedi 25 février 2012-12h.55
Publié sur LDH-Toulon le 7 mars 2012 à 22h21