Christophe Colomb, l’un des personnages les plus mythifiés de l’histoire occidentale, a longtemps bénéficié de son aura de grand navigateur, au détriment de l’homme colonisateur, ayant soif d’or et d’épices, pratiquant l’esclavage, massacrant les Indiens…
Stéphane Bonnefoi décline son histoire en cinq épisodes d’une heure chacun : le long voyage initiatique de Christobal, le temps du héros, un colon despotique, à la découverte du paradis terrestre et la chute du soldat de Dieu.
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C’est surtout le cinquième et dernier épisode de ce podcast qui met l’accent sur le fait que, si Chritophe Colomb a, dans l’imaginaire européen, l’image d’un découvreur et d’un explorateur pacifique, il s »est comporté au fil de ses voyages comme un conquérant esclavagiste et barbare au détriment des populations qu’il a rencontrées.
La présentation du dernier épisode par France Culture, épisode 5/5, « La chute du soldat de Dieu » :
L’année 1501 sera une année de retraite forcée pour Colomb, qui entreprend la rédaction de son « Livre des prophéties ». Son étude porte sur les théories millénaristes qui prophétisent la fin des temps. Son livre doit convaincre le roi de le laisser aller au bout de son projet, la croisade.
C’est un homme déchu, qui a perdu ses titres et le droit d’accoster sur « son » Hispaniola, qui quitte Sanlucar le 9 mai 1502, avec seulement 150 hommes, pour ce qui sera son quatrième et dernier voyage.
Pendant plus d’une année, Colomb va chercher ce fameux passage (le futur canal de Panama…) qui lui permettrait d’accéder à l' »autre mer » (l’océan Pacifique) et toucher ainsi le continent asiatique, croît-il.
Dans le Veragua, il fonde la ville de Belen (Bethléem), près des mines d’or. Ce sera la première colonie espagnole sur le continent américain. Chassé par les Indiens, Colomb échoue en Jamaïque. Tel Robinson, il va y demeurer près d’une année, dans l’attente d’un hypothétique secours…
L’Amiral rentre en Espagne, humilié. Il a perdu tous ses navires. Et il n’a rien découvert. Sombre bilan. Les Amérindiens de la Hispaniola ont été décimés…
Le glorieux Amiral de 1492 n’est plus qu’une ombre.
S’il est physiquement amoindri, ses caisses, elles, sont pleines lorsqu’il meurt en 1506. Avec cet or, écrivait-il au pape, il paierait des guerriers et des lances en vue d’une nouvelle croisade. Reconquérir Jérusalem : tel était le but du soldat de Dieu.
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