
Les statues de Victor Schoelcher situées à Schoelcher et à Fort-de-France détruites le 22 mai 2020, jour de la commémoration en Martinique de l’abolition de l’esclavage. ©Claude Gratien[1]
Le 17 novembre 2025, le tribunal correctionnel de Fort-de-France a relaxé neuf des 11 prévenus, et dispensé de peine les deux derniers, estimant que les destructions des statues de Victor Schoelcher, de Joséphine de Beauharnais et de Pierre Belain d’Esnambuc[2] en mai et juillet 2020, « se sont inscrites dans une action politique ou militante entreprise dans le but d’alerter sur un sujet d’intérêt général », à savoir « la présence, dans l’espace public de la Martinique, d’une statuaire commémorative du colonialisme et de l’esclavagisme, crimes contre l’humanité ». Toutefois, des élus et des historiens s’interrogent sur la pertinence de « déboulonner » sans distinctions des statues d’esclavagistes et celles de l’abolitionniste Schoelcher.
Au 19e siècle, au Royaume-Uni (1833), en France (1848) ou aux Etats-Unis (1865), les peintres et sculpteurs ont « mis en scène » les abolitions de l’esclavage en illustrant les discours officiels sur la nécessité pour les « nouveaux libres » de reprendre le travail après la parenthèse de joie associée à l’annonce de l’affranchissement collectif. Il s’agit d’exalter une liberté prétendument octroyée et non une liberté arrachée, comme ce fut le cas à Saint-Domingue au siècle précédent. Ces représentations qui font du représentant de l’Etat ou de l’abolitionniste blanc l’unique agent de la libération reprennent des stéréotypes paternalistes hérités des images produites par les antiesclavagistes du 18ème siècle. L’historiographie montre que les abolitions ne peuvent être comprises sans penser l’articulation complexe et parfois conflictuelle entre le combat des abolitionnistes et les résistances des esclaves, dont les révoltes serviles, qui ont scandé l’histoire des colonies[3].

Pierre Rouvier & Charles Boily, « Soyez Libres et Citoyens », gravure, 14,7 cm x 9,6 cm in Benjamin-Sigismond Froissard, frontispice de La cause des esclaves nègres et des habitans de la Guinée […], Lyon, 1789.
La deuxième abolition de l’esclavage dans les colonies françaises (1848) : une abolition octroyée ?
Rétabli sous Bonaparte par la loi du 30 Floréal An X (20 mai 1802), l’esclavage est définitivement aboli le 27 avril 1848 après qu’un décret du Gouvernement provisoire daté du 4 mars 1848 eut institué « une commission pour l’émancipation des esclaves dans toutes les colonies de la République ». Le principe de l’abolition de l’esclavage fut confirmé par la Constitution de la nouvelle République ainsi que l’application du suffrage universel masculin dans les colonies ce qui permit aux « nouveaux citoyens » de participer à l’élection des députés. Mais l’abolition était assortie de l’indemnisation des colons (article 5 du décret du 27 avril 1848). Victor Schœlcher qui présida la commission d’abolition de l’esclavage du 5 mars au 21 juillet 1848 fut mis en minorité lorsqu’il proposa d’indemniser les esclaves et de leur permettre d’avoir des terres. Par la loi du 30 avril 1849, les maîtres furent indemnisés pour la perte de leurs esclaves, y compris ceux qu’ils avaient acquis en toute illégalité[4]. « On mesure ainsi à quel point l’abolition de 1848, si elle est à l’actif de la République, est une régression par rapport à celle de 1794. Les premiers républicains insistaient sur le fait qu’on ne donnait pas de droits aux esclaves en les affranchissant, puisque ces droits, qu’on leur avait niés, ils en avaient toujours été détenteurs : on ne faisait que mettre fin à un crime (…) Avec la Deuxième République, il ne s’agit plus de cela, mais d’un affranchissement octroyé, qui prétend mettre les esclaves dans la position de recevoir un bienfait, tandis que les maîtres sont censés avoir consenti à un sacrifice pour lequel on leur reconnaît le droit à recevoir une indemnité[5]. »
Le décret du 27 avril prévoyait son entrée en application deux mois après sa promulgation dans chacune des colonies. Dès que la nouvelle de l’adoption par le Gouvernement provisoire du principe de l’abolition arriva, à la fin du mois de mars, les refus de travail et les rébellions contre les châtiments corporels se multiplièrent. Le 22 mai une insurrection éclata au Prêcheur et à Saint-Pierre de la Martinique. Elle contraignit le gouverneur Rostoland à proclamer la liberté le 23 mai, sans attendre l’arrivée de Perrinon, commissaire de la République chargé de proclamer et d’appliquer le décret du 27 avril.
87 000 esclaves furent libérés en Guadeloupe, 73 500 en Martinique, 12 500 en Guyane, 62 000 à La Réunion, 7 000 au Sénégal. Les commissaires généraux délégués par le Gouvernement provisoire sont chargés de mettre en œuvre une nouvelle politique coloniale fondée sur l’ordre, le travail, l’oubli du passé et la reconnaissance à l’égard d’une République libératrice, comme l’annonce le gouverneur Rostoland à Saint-Pierre, le 23 mai 1848 :
« Citoyens de la Martinique,
La grande mesure de l’émancipation que je viens de décréter a détruit les distinctions qui ont existé jusqu’à ce jour entre les diverses parties de la population ; il n’y a plus parmi nous de libres ni d’esclaves, la Martinique ne porte plus aujourd’hui que des citoyens (…) Je recommande à chacun l’oubli du passé; je confie le maintien de l’ordre, le respect de la propriété, la réorganisation si nécessaire du travail à tous les bons citoyens; les perturbateurs, s’il en existait, seraient désormais réputés ennemis de la République et comme tels traités avec toute la rigueur des lois [6]. »
Mettre en scène par l’image l’œuvre émancipatrice de la République[7]
Dès 1848, des commandes furent passées pour la réalisation de tableaux représentant l’abolition de l’esclavage dans les colonies. Parmi les quelques œuvres qui ont célébré « à chaud » l’abolition de 1848, c’est le tableau de François Auguste Biard qui est devenu « l’icône » de cet événement. Exposé au salon de 1849, il fut acheté par l’Etat.

François Biard, l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, 27 avril 1848, huile sur toile présentée au Salon de 1849, 2,61 m x 3,91m,musée du Château de Versailles.
Biard représente la proclamation de l’abolition dans une colonie indéterminée. Il met en scène un moment de liesse auxquels participent :
– les représentants de la métropole (un député ceint de l’écharpe tricolore et des marins),
– des esclaves au torse nu éperdus de gratitude
– les Blancs de la colonie qui reçoivent dignement l’annonce du décret.
Au centre, un couple d’esclaves s’embrasse et manifeste sa joie, le regard tourné vers le ciel et les bras levés avec dans une main des chaînes déliées. D’autres esclaves agenouillés expriment leur reconnaissance envers le représentant de la République et deux femmes blanches. Le député qui tient à la main le texte du décret d’abolition montre le drapeau tricolore, signifiant aux nouveaux libres que c’est lui qui doit être l’objet de leur gratitude. Ce tableau s’inscrit dans le discours officiel sur l’abolition et participe à l’imagerie coloniale d’une société pacifiée où anciens esclaves et anciens maîtres se mêlent sans se confondre sous l’égide bienveillante de la métropole.

Alphonse Garreau, Abolition de l’esclavage à l’île de la Réunion, le 20 décembre 1848, huile sur toile, 129 x 108 cm, 1849, musée du Quai Branly – Jacques Chirac, Paris.
Le tableau d’Alphonse Garreau (1792-1865), comme celui de François Auguste Biard contribua à la construction d’une iconographie républicaine qui érigea en symbole, non plus seulement des idées, mais aussi des événements qui accompagnèrent l’avènement de la Deuxième République. Alphonse Garreau met en scène la proclamation de l’abolition de l’esclavage à La Réunion par le commissaire de la République, Napoléon Sarda-Garriga (1808-1877). Cette toile souligne le caractère pacifique de l’abolition où Sarda-Garriga, arrivé dans l’île le 14 octobre, fit enregistrer le décret d’abolition le 19 octobre en fixant sa date d’application au 20 décembre 1848 respectant le délai de deux mois prévu par l’article 1er . Il fit ensuite une tournée des communes pour rassurer les colons et pour tenir aux esclaves des propos paternalistes qu’il reprit lors de son discours prononcé le 20 décembre 1848 :
« Mes Amis,
Les décrets de la République française sont exécutés, vous n’avez autour de vous que des frères. La liberté, vous le savez, vous impose des obligations. Soyez dignes d’elle, en montrant à la France et au monde qu’elle est inséparable de l’ordre et du travail (…) Vous m’appelez votre père : et je vous aime comme mes enfants ; vous écouterez mes conseils : reconnaissance éternelle à la République française qui vous a fait libres ! Et que votre devise soit toujours, Dieu, la France et le Travail. Vive la République ! »
Sarda-Garriga qui domine la composition est représenté debout aux pieds d’un monument où le buste de la République est associé au mot Liberté, à l’égalité figurée par une balance et à l’unité symbolisée par un faisceau. Il porte l’écharpe tricolore et une cocarde rouge, insignes de la République. Il domine une foule pacifique d’hommes, de femmes et d’enfants noirs. Une femme en signe de reconnaissance a posé à ses pieds un nouveau né qui ne connaîtra pas la servitude.
Le commissaire de la République tient dans sa main droite une feuille sur laquelle sont écrits les mots « Liberté » et « Travail ». Il montre de sa main gauche les outils qui servent au travail des plantations. Derrière ces instruments sont représentés une ruche et la cheminée d’une usine à sucre. Cette allégorie est à mettre en relation avec le discours tenu aux « nouveaux citoyens » qui associe la liberté à l’ordre et au travail. Les abeilles produisent du sucre au service de la collectivité en respectant la hiérarchie sociale.
Du « schoelchérisme » au « marronisme »[8]

Louis-Ernest Barrias, Statue de Victor Schoelcher accompagnant un enfant sur le chemin de l’éducation, Cayenne, Guyane, 1896 (statue déboulonnée en 2020) © Isabelle Hidair

Jocelyn Pezeron, Mémorial du Nèg Mawon, Saint-Anne, Guadeloupe, 2002. Photo Cannelle Boisdur
Victor Schoelcher (1804-1893) est avant tout connu pour sa lutte contre l’esclavage et son rôle décisif au moment de son abolition. Son combat contre le Second Empire et ses prises de position en faveur de la scolarisation primaire laïque lui ont valu de devenir une grande figure républicaine. Sa popularité aux Antilles fut immense : aux élections de 1848, Martiniquais et Guadeloupéens voulurent en faire un des trois députés de chacune des îles. Il choisit la Martinique où sa mémoire perdure (statues, nom d’une commune, de rues, d’un prestigieux lycée de l’île, de la grande bibliothèque). Ce symbole de l’abolitionnisme est généralement représenté sous la forme de bustes et de statues dont les plus connues le présentaient à Cayenne et à Fort-de-France, avant leur destruction en 2020, en train d’accompagner un enfant sur le chemin de l’éducation.
C’est sous la Troisième République que commença à prendre forme le « schoelchérisme » en tant que système de représentations. Le schoelchérisme dans ses prémices fut expression de la lutte des républicains contre la plantocratie réactionnaire. Mais, une fois la République installée, le schoelchérisme utilisa la popularité de l’abolitioniste pour en faire un instrument du credo en la Mère Patrie coloniale (métropole !).
Pour Aimé Césaire : « Schoelcher, Philanthrope français libérateur des noirs, j’imagine cette définition de quelque dictionnaire qui eût comblé d’aise gouvernement et préfet. Et en effet, cette phrase résume assez bien le Schoelcher du schoelchérisme officiel (…)
Eh bien ce Schœlcher ce n’est pas le nôtre et je dois à la vérité de dire qu’il n’a avec le vrai Schœlcher qu’un rapport très lointain. Quant au vrai Schœlcher, si nous pouvions l’interroger aujourd’hui sur son vrai rôle dans l’histoire de l’abolition de l’esclavage, j’imagine bien sa réponse et que sans renier son action, sans taire les épisodes de son combat, il se fût bien gardé de passer sous silence le rôle de ces combattants de l’ombre et de la nuit que furent les nègres marrons et les insurgés nègres[9]».
Aux lendemains de l’abolition, l’adhésion au schoelchérisme, en tant qu’expression de l’assimilationnisme colonial, fut limitée à la « bourgeoisie de couleur » qui y voyait la possibilité d’une promotion sociale. Pendant l’entre-deux guerres la base sociale de l’assimilationnisme s’est élargie, car les dirigeants syndicaux et des partis de gauche y virent le moyen pour les travailleurs d’accéder à une plus grande justice sociale. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale le consensus était total. C’est ainsi que le député communiste Césaire fut le rapporteur devant l’Assemblée d’une proposition de loi en faveur de la départementalisation des « quatre vieilles colonies » qui fut adoptée le 19 mars 1946 [10]. Deux ans plus tard le centenaire de l’abolition fut l’occasion de panthéoniser Victor Schoelcher et Félix Eboué.
Pendant les années 1970, le militantisme anticolonial et les déceptions suscitées par la mise en œuvre d’une départementalisation qui n’a fait reculer ni la misère, ni les injustices sociales, entrainèrent une désacralisation de l’abolitionniste républicain et l’émergence de la figure du rebelle.
« Aux Antilles et à la Réunion, c’est le “nègre marron” qui est célébré. Il n’est plus considéré comme un marginal et il apparaît désormais comme un personnage valeureux qui a su fuir sa condition servile quoiqu’il lui en coûtât. Aux Antilles françaises, l’accent est ainsi mis sur les qualités exceptionnelles de celui qui n’a pas attendu l’abolition de l’esclavage. Les représentations insistent notamment sur sa force physique. La plupart des lieux de mémoire guadeloupéen et martiniquais font figurer en effet un homme robuste et puissant capable de briser ses liens grâce à sa force herculéenne. Les exemples caractéristiques ne manquent pas en particulier dans des communes très touristiques comme Le Diamant en Martinique et Sainte-Anne en Guadeloupe[11]. »
Pour identifier cette figure, il est convenu de l’associer à certains objets qui symbolisent le marronage : les chaînes brisées, les flambeaux pour se déplacer dans la nuit, une conque de lambi et un tambour (ka) pour pouvoir communiquer avec les autres esclaves…
Détruire une « icône problématique » ?

Socle du buste de Victor Schoelcher déboulonné, dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 juillet 2020 à proximité de la mairie, à Basse-Terre.
La destruction le 22 mai 2020 de deux statues de Victor Schoelcher, le jour de la commémoration à la Martinique de l’abolition de l’esclavage fut perçue par une partie de la population et par nombre d’élus comme un sacrilège. Didier Laguerre, maire de Fort-de -France a clairement exprimé sa condamnation : « Faire tomber une statue n’effacera ni l’histoire de notre peuple, ni l’humanisme de Victor Schoelcher et sa lutte acharnée pour la liberté et les droits humains.
Le nom de Victor Schœlcher reste associé aux grandes transformations sociales et politiques de son siècle, et son engagement le plus connu demeurera son combat pour l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises en 1848. C’est en tant que membre de la commission pour l’abolition de l’esclavage qu’il a fait adopter le décret du 27 avril 1848.
La statue située sur la Place Légitime Défense à Fort-de-France symbolisant Victor Schoelcher a été érigée à la demande des Martiniquais. Elle doit nous inciter, à l’instar d’Aimé Césaire, à ne pas céder à la tentation de réécrire l’histoire. »
Chez les historiens les avis sont moins unanimes : Françoise Vergès, ancienne présidente du Comité National pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage, se dit « gênée » par les « condamnations automatiques ». Des déboulonnages que réprouve, en revanche, Marcel Dorigny, lui aussi ancien membre du comité, qui les attribue à « un militantisme de l’ignorance[12]. »
Les militants du Mouvement Rouge-Vert-Noir, à l’initiative de la destruction des statues revendiquent le droit de se défendre contre un symbole qui perpétue dans l’espace public antillais une représentation héritée de l’idéologie colonialiste pour laquelle l’émancipation revient exclusivement au « grand homme » blanc exprimant sa bienveillance pour une fillette auparavant esclave.
« Dans la chute de Schoelcher le 22 mai 2020, se cristallisent ainsi deux lectures antagonistes de l’histoire. D’un côté, une lecture républicaine… De l’autre, une lecture postcoloniale qui dénonce la fixation d’une mémoire officielle sur un homme providentiel (…) Entre ces deux pôles, Aimé Césaire avait tenté, pendant des décennies d’instaurer un équilibre subtil[13]… » Il sut décentrer le récit traditionnel en introduisant dans ses discours la part des esclaves insurgés et rappeler que l’égalité juridique n’a pas aboli les inégalités sociales.
Voici comment un siècle plus tard, Joseph Zobel dans son roman autobiographique, La rue Cases nègres évoque par la voix du vieux Médouze le souvenir de la révolution de 1848 :
« J’étais jeune, disait mon père, lorsque tous les nègres s’enfuirent des plantations, parce qu’on avait dit que l’esclavage était fini. Moi aussi, je gambadai de joie et je parcourus toute la Martinique en courant ; car depuis longtemps j’avais tant envie de fuir, de me sauver. Mais, quand je fus revenu de l’ivresse de la libération, je dus constater que rien n’avait changé pour moi ni pour mes compagnons de chaîne. Je n’avais pas retrouvé mes frères et sœurs, ni mon père, ni ma mère. Je restai comme tous les nègres dans ce pays maudit : les békés gardaient la terre, toute la terre du pays, et nous continuions à travailler pour eux. La loi interdisait de nous fouetter, mais elle ne les obligeait pas à nous payer comme il faut. »
[1] https://la1ere.franceinfo.fr/martinique/destruction-statues-victor-schoelcher-est-justifiee-militants-condamnee-certaines-figures-martiniquaises-835524.html
[2] Pierre Belain d’Esnambuc (1586-1636), flibustier qui prit possession de la Martinique en 1635 au nom de Louis XIII. Sous sa direction, la Compagnie des Iles d’Amérique a colonisé la Guadeloupe, la Dominique et la Martinique.
[3] Marcel Dorigny (dir.), Les abolitions de l’esclavage, de L. F. Sonthonax à V. Schoelcher, Presses Universitaires de Vincennes, Editions UNESCO, 1995.
Nelly Schmidt, L’abolition de l’esclavage. Cinq siècles de combat – XVIème– XIXème siècle Fayard, 2005.
Bernard Gainot, La Révolution des esclaves Haïti 1763-1803, éditions Vendémiaire, 2017.
Jean-Pierre Le Glaunec, Esclaves mais résistants, Karthala-CIRESC, 2021.
[4] La loi du 30 avril 1849 et son décret d’application du 24 novembre 1849 attribuèrent aux anciens propriétaires d’esclaves une indemnité de 126 millions de francs, selon des modalités différentes pour chacune des colonies (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Sénégal, Sainte Marie et Nosy Be). Voir le site Esclavage et indemnités qui présente les données sur les indemnités payées par Haïti en 1825 aux propriétaires français, et celles versées, en 1849, par la France, aux propriétaires d’esclaves de ses colonies. Repairs (esclavage-indemnites.fr)
[5] Gilles Manceron, Marianne et les colonies, La Découverte, 2003.
[6] Journal Officiel de la Martinique et Courrier de la Martinique du 24 mai 1848
[7] Eric Mesnard, « L’usage didactique de la peinture en classe d’histoire – L’exemple de l’abolition de 1848 mise en scène par les peintres » in Enseigner les traites, les esclavages, leurs abolitions et leurs héritages sous la direction de M.-A. de Suremain et E. Mesnard, Karthala, 2021.
[8] Francis Dupuy & Rafael Lucas, « Esclavage, marronnage et commémorations : les enjeux de la mémoire », Cahiers d’histoire, no 89, 2002. Esclavage, marronnage et commémorations : les enjeux de la mémoire
Marie-José Johet, « La construction d’une mémoire historique à la Martinique : du schoelchérisme au marronisme », Cahier d’études africaines, nos 107-108, 1987. La construction d’une mémoire historique à la Martinique : du schœlchérisme au marronisme – Persée
Thierry Nicolas, « A la poursuite du patrimoine », EchoGéo [En ligne], Sur le Vif, mis en ligne le 09 juillet 2009, consulté le 24 novembre 2025. URL : http://journals.openedition.org/echogeo/11300
[9] Extraits d’un discours d’Aimé Césaire le 22 mai 1971, place du 22 mai, Fort-de-France.
[10] Marie-José Johet, « La construction d’une mémoire historique à la Martinique : du schoelchérisme au marronisme », article cité.
[11] Thierry Nicolas, « A la poursuite du patrimoine », article cité.
[12] Bruno Sat, « Statues de Schœlcher brisées en Martinique : réflexion avec deux spécialistes de l’esclavage », France Info, 31/05/2020. Statues de Schœlcher brisées en Martinique : réflexion avec deux spécialistes de l’esclavage
[13] Elisabeth Landi, An ti ponmponm à Foyal – La grammaire décoloniale d’Aimé Césaire, Jets d’encre, 2025 (p. 47).