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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

une marche, le 12 février à Alger, pour demander «le départ du système»

A l’issue de sa deuxième réunion qui s'est tenue vendredi 28 janvier 2011 à la Maison des syndicats de Dar El-Beida (Alger), la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, qui regroupe partis politiques, syndicats autonomes et diverses associations de la société civile, a appelé le peuple algérien à participer massivement à la marche pacifique qui se déroulera à Alger le 12 février prochain. Comme l'a déclaré maître Mostefa Bouchachi, président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), la coordination demande «la levée de l’état d’urgence et le changement du système»1. Répondant au ministre de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia, qui a réaffirmé dimanche 30 janvier que « Les marches sont interdites à Alger », la coordination a déclaré que « La manifestation est maintenue », donnant à M. Bouchachi l'occasion de dénoncer les contradictions d'un régime qui refuse les manifestations pacifiques et qui dénonce par la suite «les violentes émeutes qui éclatent à chaque fois dans le pays»2. Des rassemblements de soutien sont organisés en France le même jour.
[Mis en ligne le 1er février 2011, mis à jour le 7]

Communiqué de la Coordination

La Coordination nationale pour le changement et la démocratie, réunie le vendredi 28 janvier 2011, se félicite que la dynamique créée se soit renforcée et élargie.

Elle décide :

  • l’organisation d’une marche nationale pacifique à Alger le samedi 12 février 2011, pour exiger la levée de l’état d’urgence, l’ouverture du champ politique et médiatique et la libération des personnes arrêtées pour des raisons de manifestations ou de délits d’opinion,
  • l’installation d’une commission technique chargée de la préparation et de l’organisation de la marche du 12 février 2011.

Elle lance un appel :

  • aux jeunes, chômeurs, étudiants, avocats, journalistes et médecins, à toutes les franges de la société algérienne pour s’organiser et rejoindre la dynamique pour le changement démocratique.
  • aux partis politiques, syndicats et autres associations de la société civile pour s’inscrire dans une dynamique pour le changement.

Alger, le 28 janvier 2011

Communiqué

Pour une Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie

Suite aux émeutes qui ont secoué l’ensemble de l’Algérie et qui continuent à se manifester à travers d’innombrables foyers de tension,

Face aux attitudes répressives et méprisantes du régime en place contre la société algérienne,

Conscients de la gravité de la crise et des dangers qui guettent le pays,

Nous, organisation des Droits de l’Homme, syndicats autonomes, associations estudiantines et de jeunes, comités de quartiers et collectifs citoyens, association de disparus, associations défense de la femme, figures intellectuelles et partis politiques :

  • Nous inclinons devant la mémoire des victimes et blessés des révoltes populaires et exigeons la libération immédiate et inconditionnelle des personnes arrêtées pour des raisons de manifestations ou de délits d’opinion,
  • Annonçons la création d’une Coordination Nationale de Concertation pour le Changement Démocratique,
  • Décidons de l’organisation d’une Marche Nationale pour exiger la levée de l’état d’urgence sévissant depuis dix neuf ans et qui immobilise le pays et brime toutes les libertés et
  • Exprimons notre totale solidarité avec le peuple Tunisien dans sa lutte contre le totalitarisme et l’instauration d’un Etat démocratique.

Convaincus de l’urgence d’actions collectives engagées, notre démarche est ouverte à toutes les forces et à tous les acteurs de la société afin d’éviter à l’Algérie le chaos et la basculer sérieusement et définitivement dans une perspective de changement démocratique.

Les signataires :

Ali Yahia Yahia Abdenour, Fodil Boumala, LADDH, SNAPAP, Coordination des sections CNES, CLA, SATEF, SOS Disparus, RAJ, Syndicat des Etudiants de l’Université de Tizi Ouzou UMMTO, + Comité de chômeurs du Sud, Collectif Algérie Pacifique, Comité de quartier de Bab El Oued, Association Tharwa-Fatma N’Soumer, Comité de l’Institut des Sciences économiques UMMTO, Association AFAK, Association estudiantine Nedjma – Université de Bouzaréah, MDS, RCD, PLJ

Alger, le 21 janvier 2011

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