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Une journée d’études à Marseille
sur les crimes racistes de 1973

Il y a cinquante ans, se produisait une vague de crimes racistes à Marseille et dans sa région. Le 28 avril 2023, l'IMéRA-Institut d'études avancées, en collaboration avec l'association Ancrages, organise sur l'histoire et la mémoire de ce moment clé de l'histoire de l'immigration postcoloniale en France une journée d'études au Musée d'histoire de Marseille. Elle rassemblera des chercheurs et chercheuses en sciences humaines - Jim House et Yvan Gastaut, historiens, Rachida Brahim, sociologue et psychanalyste, et l'écrivaine Dominique Manotti. Nous en publions le programme et renvoyons à plusieurs dossiers concernant ces événements sur notre site.

Une journée d’études à Marseille sur les crimes racistes de 1973



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Marseille, 1973 : Questions d’histoire et de mémoire

Vendredi 28 avril 2023

Musée d’histoire de Marseille



Présentation



Rassemblant chercheurs en sciences humaines et sociales ainsi qu’une écrivaine (elle-même historienne), cette journée d’étude vise à sensibiliser le public marseillais aux violences meurtrières qui ont frappé Marseille et sa région il y a cinquante ans, durant l’été et l’automne 1973. Ces violences ont notamment eu pour cible des Maghrébins (principalement des Algériens). Le bilan se chiffre à au moins 17 morts entre fin août et le 14 décembre, quand quatre personnes sont tuées lors d’un attentat au Consulat général de l’Algérie à Marseille. Le regard scientifique a pour objectif de situer la production de cette violence dans la moyenne durée, remontant à l’entre-deux-guerres avant de souligner l’impact de la guerre d’indépendance algérienne sur les tensions sociales et politiques à Marseille dans les années post-coloniales. Comment comprendre à la fois cette violence et son impunité judiciaire? Quel est le profil politique et social des auteurs présumés, et des victimes ? Dans quels lieux de Marseille cette violence s’est-elle déroulée, comment, et selon quelle chronologie ? Face à ces violences, quel a été l’impact immédiat et sur le long terme des mobilisations antiracistes, fruit de solidarités transversales ? Quels ont été les porteurs et porteuses de mémoire de ces violences ? Quel éclairage des événements peut apporter la fiction ? Marquer le 50e anniversaire par cette mise en perspective scientifique cherche également à inciter la recherche universitaire (notamment doctorale) autour de cet événement historique important tant sur les plans local, national et international.

Musée d’histoire de Marseille

Centre Commercial Bourse
2 rue Henri Barbusse, 13001 Marseille



Programme



Ouverture de la journée – Iméra, Institut d’études avancées (IEA) d’Aix-Marseille université / Musée d’Histoire de Marseille

09h30
• Jim House, historien, Chaire Germaine Tillion, Iméra / maître de conférences, université de Leeds (Grande-Bretagne), co-auteur de Paris 1961. Les Algériens, la terreur d’État, et la mémoire, Gallimard Folio Histoire, 2021 :

Introduction à la journée et analyse comparative entre octobre 1961 à Paris et les violences à Marseille en 1973.

10h15
• Yvan Gastaut, historien, maître de conférences, université de Nice-Sophia Antipolis – Unité de Recherche Migrations et Société (Urmis) :

Marseille, 1973. Une ville sous tension + Projections images d’archives

10h45 discussion

11h15 Pause

11h30
Rachida Brahim, sociologue, psychanalyste, autrice de La Race tue deux fois. Une histoire des crimes racistes en France (1970-2000), Syllepse, 2020 : La race tue deux fois – Editions Syllepse) :

1973 à Marseille : pourquoi la race a-t-elle tué deux fois ?

12h00 discussion

12h30 déjeuner

14h00
Dominique Manotti, historienne à la retraite et auteure de polars, a publié Marseille 1973, Les Arènes, 2020 :

Pourquoi écrire un roman sur 1973.

14h30
discussion + visionnage du documentaire de Dominique Manotti, Marseille 1973 (35 min.).

15h15-16h15

Table ronde présidée par Samia Chabani (directrice de l’association Ancrages, Marseille), avec les intervenant(e)s, Thierry Fabre (ancien directeur du programme Méditerranée de l’Iméra et fondateur des Rencontres d’Averroès) et la salle.



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