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Une exposition
à l’Institut du Monde arabe
sur les Juifs du Maghreb et du Machrek

L’exposition « Juifs d’Orient, une histoire plurimillénaire » raconte à travers des œuvres exceptionnelles les vingt-six siècles d’histoire des communautés juives du monde arabe, du Proche-Orient au Maghreb. Ci-dessous un article du Monde souligne la qualité des œuvres exposées, même s'il a le défaut de présenter l'histoire du judaïsme uniquement en termes d'exil, sans mentionner la part de prosélytisme dans son expansion. Nous reproduisons aussi une tribune de l'universitaire israélien Denis Charbit, adversaire résolu de la politique de colonisation de l'Etat d'Israël, rendant hommage à l’écrivain Elias Khoury pour avoir publié dans Al-Quds Al-Arabi un article où il reconnaît que le monde arabe a sa part de responsabilité dans le départ des Juifs vers Israël au lendemain des indépendances, qui ne résulte pas seulement de la propagande sioniste, puisqu’ils pressentaient que les Etats issus de la décolonisation ne leur accorderaient guère l’égalité des droits. Cette fermeture de ces Etats à leur naissance est un impensé de l’histoire de la décolonisation.

A Paris, l’Institut du monde arabe
explore l’histoire plurimillénaire illustrée des juifs d’Orient



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« Juifs d’Orient, une histoire plurimillénaire ». Institut du monde arabe (IMA), 1, rue des Fossés Saint-Bernard, Paris 5e. Jusqu’au 13 mars 2022. Entrée : de 6 € à 10 €.

par Florence Evin, publié par Le Monde le 24 novembre 2021 (extraits).
Source

Deux cent quatre-vingts œuvres, venues du monde entier, ont été réunies à l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris pour l’exposition « Juifs d’Orient, une histoire plurimillénaire ». Elles racontent les vingt-six siècles d’exil des communautés judaïques du Proche-Orient, de la Judée aux rives de l’Euphrate, de l’ancienne Mésopotamie (Syrie-Irak) aux villages perchés du Yémen en Arabie, jusqu’aux hauts plateaux de l’Atlas au Maroc. « Une grande première à l’échelle internationale qui met en lumière l’histoire juive en Orient », affirme Benjamin Stora, commissaire général de l’exposition, lui-même de confession juive, originaire de Constantine, en Algérie.

« Akedat Yitzhak » (« La Ligature d’Isaac », 1902), de Moshe ben Yitzhak Mizrachi, Jérusalem, encres colorées sur papier et lithographie sur pierre, Tel-Aviv.
« Akedat Yitzhak » (« La Ligature d’Isaac », 1902), de Moshe ben Yitzhak Mizrachi, Jérusalem, encres colorées sur papier et lithographie sur pierre, Tel-Aviv.

Pour raconter une histoire si longue, il faut remonter à l’origine, sur des siècles, selon Benjamin Stora.

benjamin_stora-2.jpg« On ne peut pas réduire cette histoire au conflit israélo-palestinien. Juifs et Arabes n’étaient pas des étrangers mais du même monde. De l’Afrique à l’Asie s’est tissée une culture du texte sacré, une calligraphie magnifique, de l’hébreu à l’arabe.

Les juifs du Maghreb et du Machrek [l’Orient arabe] se vivent comme des Orientaux.

Les prières des mosquées avaient la même sonorité que celles des synagogues », assure-t-il, évoquant ses souvenirs d’enfance.

Le grand intellectuel Abdelwahab Meddeb, mort en 2014, parle, lui, de « convivence » : « C’est un mariage d’harmonie et de convivialité partagée entre plusieurs mondes monothéistes », précise Benjamin Stora. En témoigne l’affiche de l’exposition qui représente la fresque murale du IIIe siècle de la synagogue de Doura Europos, sur l’Euphrate, dans le nord-est de la Syrie, dans laquelle il apparaît que la toge est le costume rituel de l’époque, des juifs comme des chrétiens. Tout au long de l’exposition, cette « convivence » orientale s’exprime au travers des pièces liturgiques, archéologiques, et des objets du quotidien – bijoux, costumes, manuscrits, photos, films d’époque, musiques. Prêtées par quarante musées et collectionneurs privés, provenant de neuf pays, ces pièces jalonnent la traversée historique de l’épopée juive dans sa chronologie, celle du judaïsme ancré en terre d’islam.

L’exil des juifs commence en 587 avant notre ère, date de la destruction du premier temple de Salomon à Jérusalem. Les communautés juives sont alors déportées à Babylone, où elles retrouvent le mode de vie nomade des origines et le commerce caravanier. En 320 avant notre ère, la Torah est traduite en grec, à l’intention des populations juives d’Alexandrie déportées par Ptolémée Sôter comme celles de la Cyrénaïque et de Carthage, en Tunisie. La présence ancestrale de la plus ancienne des diasporas juives en Iran s’accompagne, elle, de la traduction de la Bible hébraïque en judéo-persan. Des traces archéologiques des synagogues du IIIe siècle av. J.-C., témoignant d’une vie religieuse et communautaire, sont attestées à Alexandrie, dans le delta du Nil, à Fustat (le Vieux Caire), comme à Babylone, Alep, Bagdad, Kairouan, Carthage, Volubilis, Tolède, Cordoue, Grenade et Constantinople.

Deux grands tableaux

Au fil de l’exposition, Benjamin Stora, notre guide, choisit de s’arrêter devant les pièces majeures, temps forts de l’histoire juive en Orient. C’est, dans la première salle, trônant en majesté, l’énorme vase en albâtre, dit « de Cana » (Ier millénaire av. J.-C.), provenant du pays de Canaan. « Une bougie était allumée dans cette jarre, la veille du shabbat, le septième jour ; où le juif ne travaille ni ne cuisine. C’est la lumière de la vie qui doit rester allumée », souligne l’historien.

Dans le même espace est présenté un papyrus noirci de caractères araméens (427 av. J.-C.). Provenant de l’île Eléphantine sur le Nil, en Haute-Egypte, c’est une requête pour libérer Tamut et Yehoishema. En arrière-plan dominent des mosaïques romaines de la synagogue tunisienne de Naro (Hammam Lif, VIe siècle av. J.-C.), dont un pan de mur vertical est décoré d’un palmier, l’arbre du paradis. Ces œuvres d’art enrichies de symboles juifs – épis de blé, grenade, raisins – disent la promesse d’un peuple innombrable et d’une terre fertile. Les monnaies (40-37 av. J.-C.) sont gravées de la ménorah, le candélabre à sept branches, un des plus vieux symboles du judaïsme, évoquant le Temple de Jérusalem.

Deux grands tableaux, aux couleurs vives, illuminent l’exposition, celui de Marc Chagall, Moïse recevant les Tables de la loi (1950-1952), et celui de Jean Atlan, La Kahena (1958), silhouette cubique de l’héroïne juive berbère décapitée, du massif des Aurès, dans l’Atlas algérien.

Jean Atlan (1913, Algérie - 1960, France), « La Kahena ». 1958. Centre Pompidou, Paris.
Jean Atlan (1913, Algérie – 1960, France), « La Kahena ». 1958. Centre Pompidou, Paris.

Parmi les documents précieux que retient Benjamin Stora, cette photo de 2020, signée Humberto da Silveira, du village fortifié de l’oasis de Khaybar à l’abandon, au sommet d’une colline en Arabie saoudite, dit la présence de communautés juives. Au fil des siècles, l’exil, le voyage perpétuel des juifs, et l’apprentissage de langues nouvelles sont pour eux des atouts. Les plus éclairés deviennent les conseillers des princes.

Grande figure de la pensée juive, Moïse Maimonide, né en 1138 à Cordoue, en Andalousie, installé à Fustat en Egypte, était d’une famille typique de ces juifs qui menaient de front deux activités. Pour son frère cadet David, le commerce des pierres précieuses entre l’Egypte et l’Inde. Pour lui, l’étude des grands textes, comme le Talmud de Babylone et les traités de médecine d’Hippocrate. Et une grande œuvre philosophique, composée en arabe, Le Guide des égarés. […]



« L’exposition Juifs d’Orient, à l’Institut du monde arabe,
provoque une interrogation salutaire »

TRIBUNE

par Denis Charbit, professeur de science politique, publiée dans Le Monde du 27 décembre 2021.
Source

La pétition d’intellectuels arabes opposés à ce que l’institution parisienne expose des pièces prêtées par Israël1 a eu le mérite d’inciter Elias Khoury, l’un de ses premiers signataires, à reconnaître que le monde arabe avait sa part de responsabilité dans le départ des juifs vers Israël, estime, dans une tribune au « Monde », Denis Charbit, professeur de science politique et membre de la commission scientifique de l’événement.

Monter une exposition sur les « Juifs d’Orient » était une gageure. Non à cause du thème retenu, mais à cause du lieu où elle se déroule : l’Institut du monde arabe (IMA). C’est la première fois que cette institution vénérable, qui a ouvert ses portes en 1985, consacre une exposition à une thématique sensible, susceptible de ranimer le contentieux autour du départ des juifs des pays arabes, sans compter l’interminable conflit israélo-palestinien.

Invité à rejoindre la commission scientifique présidée par Benjamin Stora, le commissaire général pour traiter de la période contemporaine, j’ai revu et relu avec les trois commissaires de l’IMA tout ce qui dans les salles et dans le catalogue concernait la décolonisation et le conflit israélo-palestinien dans un climat de confiance réciproque remarquable. L’inauguration en présence du président de la République puis le succès public et critique rencontré par l’exposition ont été le couronnement de cette coopération exemplaire.

denischarbit.jpgConvaincu qu’une telle exposition en un tel lieu était une date à marquer d’une pierre blanche, j’ai émis l’hypothèse au cours d’une interview donnée au site juif Akadem, voué à la culture et à l’histoire juives, que celle-ci était un premier fruit, sur le plan culturel, des accords d’Abraham [signés en 2020 entre Israël et plusieurs Etats arabes]2.

Il s’avère pourtant que Jack Lang [président de l’IMA depuis 2013] en avait conçu le projet dès son arrivée. L’hypothèse est donc erronée, et je le concède volontiers.

Mais, qu’on déplore la signature de ces accords ou qu’on s’en réjouisse, l’exposition se déroule dans ce nouveau contexte où des pays arabes consentent, après soixante-dix ans de boycottage, à nouer des relations diplomatiques avec Israël.

Impensé de l’histoire de la décolonisation

J’ai fait valoir également que deux institutions israéliennes avaient prêté trente pièces à l’IMA. Ce sont très exactement six pièces qui ont été empruntées au Musée d’Israël, à l’Institut Ben-Zvi et à l’Office de presse, les vingt-quatre autres émanant de la collection privée rassemblée par William L. Gross à Tel-Aviv. A cet égard, la pétition signée par un collectif d’intellectuels arabes exhalait un parfum d’arrière-garde : il s’agissait de rappeler à l’ordre l’IMA en faisant valoir que la solidarité avec la cause palestinienne exclut toute coopération avec Israël, quelle que soit son ampleur : une pièce, six pièces ou cent pièces, c’est du pareil au même. Une question de principe érigée en dogme.

Cependant, il faut se rendre à l’évidence : indépendamment des accords d’Abraham ou de la coopération avec Israël, un tabou a bel et bien sauté. En d’autres temps, l’exposition « Juifs d’Orient » à l’IMA eut été inconcevable. Accords d’Abraham ou pas, pièces empruntées à Israël ou pas, l’essentiel est bien que l’IMA ait organisé une telle exposition en ses murs.

Je ne cacherai pas que la pétition signée par des écrivains et des cinéastes dont j’apprécie l’œuvre m’a meurtri. Outre la mise en cause personnelle dont j’ai été l’objet, la pétition m’impute de vouloir normaliser la domination israélienne en Cisjordanie. Or, je n’ai jamais écrit une seule ligne pour l’approuver et je ne cesserai de la combattre, jusqu’à mon dernier souffle s’il le faut. Puis-je révéler qu’après avoir assisté à l’ouverture de l’exposition, de retour en Israël, j’ai animé un séminaire de quatre jours avec les militants de l’organisation israélienne Breaking the Silence, laquelle recueille les témoignages de soldats sur les pratiques de l’armée israélienne dans les territoires occupés.

Mais ce malentendu sur mes convictions politiques ne présente pas une si grande importance. Le plus grave à mes yeux est le fait que cette polémique a constitué une diversion, un prétexte pour ne pas avoir à relever le double défi soulevé par l’exposition : l’existence d’une culture judéo-arabe à travers les siècles puis, en fin de parcours, le départ en moins de deux décennies de la plupart des juifs du Maghreb et du Machrek. Pas un mot dans la pétition en question sur cet impensé de l’histoire de la décolonisation : les pays arabes, qui auraient dû, par cohérence avec leur antisionisme même, donner l’exemple d’une intégration réussie de leurs minorités juives, n’ont rien fait pour les retenir, bien contents de s’en débarrasser en les dénonçant comme une cinquième colonne au service d’Israël.

Une culture judéo-arabe bien vivante

Si les juifs sont partis au lendemain des indépendances, c’est parce qu’ils pressentaient qu’on ne leur accorderait guère l’égalité des droits dans les nouveaux Etats issus de la décolonisation et qu’à ce moment-là, les portes du Canada, de la France, et surtout d’Israël leur furent grandes ouvertes, offrant une patrie aux juifs du monde arabe, comme aux juifs d’URSS et de l’Allemagne nazie, comme à ceux de tous les pays, surtout lorsque leur condition juive les vouait à la discrimination.

Et cependant, dans le prolongement apparent de la polémique en question, voilà que [l’écrivain] Elias Khoury, dont le nom figure en premier parmi les signataires de la pétition, vient d’ouvrir une brèche. Le 6 décembre, il a publié dans Al-Quds Al-Arabi, le quotidien arabe imprimé à Londres, un article qui fera date. Tout en persistant à dénoncer la coopération de l’IMA avec Israël, tout en m’imputant un rôle et une complicité active dans la normalisation de l’occupation israélienne, tout en désignant, à tort, des lacunes dans l’exposition alors que justement l’exposition et le catalogue relatent par des documents photographiques et des textes le départ des juifs des pays arabes et leur sort en Israël, Elias Khoury, avec un courage qu’il faut saluer, s’est résolu à montrer la face d’ombre des indépendances : il reconnaît que le départ des juifs vers Israël fut un drame dans lequel le monde arabe a sa part de responsabilité, ce qui justifie, soixante-dix ans après, qu’on procède, à ses yeux, à une autocritique au lieu d’accuser exclusivement Israël, comme toujours.

Khoury déclare, mot pour mot, que le départ des juifs des pays arabes fut « le pendant de la Nakba ». Nul parmi les intellectuels arabes ne l’a jamais écrit ainsi. Elias Khoury va plus loin encore : il reconnaît l’existence d’une culture judéo-arabe vivante, portée aujourd’hui par des musiciens et des écrivains israéliens originaires du monde arabe. Elias Khoury se situe dans le sillage de l’attitude pionnière en son temps d’Edward Saïd, lorsque celui-ci estima devoir condamner avec la plus grande fermeté le négationnisme de la Shoah en vogue dans le monde arabe sous prétexte de solidarité avec la cause palestinienne.

En citant les noms de quelques écrivains israéliens judéo-arabes, il rappelle que l’art peut ériger un pont que ne peuvent détruire la raison d’Etat et la solidarité militante. Car il y a des juifs-arabes qu’il aime, à Tel-Aviv et à Jérusalem. Cette attention sincère pour la culture judéo-arabe en Israël devrait dissuader la tentation funeste de réduire Israël à sa raison d’Etat, à la colonisation et à l’analogie avec l’apartheid.

Si l’exposition « Juifs d’Orient » à l’IMA a subi une première salve dénonçant la coopération avec Israël – comme si l’exposition se résumait à ses six malheureuses pièces (fort belles au demeurant) –, son mérite insigne, d’ordre extra-artistique, aura été de provoquer indirectement cette interrogation salutaire assumée par Elias Khoury. Admettre qu’un lien doit être établi entre l’histoire du monde arabe et l’histoire du conflit israélo-palestinien, reconnaître que les torts ne sont pas d’un seul côté, faire valoir qu’hébreu et arabe dialoguent en Israël, et pas seulement dans le registre de la violence, voilà des avancées réelles qui préparent à la réconciliation future, bien plus que les anathèmes et les boycottages.

Pour une fois, un intellectuel prend des risques et fait sauter à son tour un tabou, ce qui est son rôle par excellence. Elias Khoury accuse, et pas seulement Israël. Animés par la détermination de Benjamin Stora, le professionnalisme des trois commissaires et l’expertise des membres du comité scientifique, nous n’aurons pas travaillé pour rien.


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195 x 260 mm, 144 pages, 22 €.


Présentation de l’éditeur

Alors qu’il numérise des photos de famille, David retrouve le portrait, peint en 1878, d’une « jeune femme indigène » d’Algérie. En découvrant qu’il représente sa lointaine aïeule, l’adolescent, descendant de juifs des Aurès, entreprend une quête de ses origines, qui se transforme bientôt en véritable enquête historique dans un passé riche, complexe et douloureux.

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À mesure que les fils des mémoires et de l’histoire se tissent, une fresque civilisationnelle deux fois millénaire apparaît, dont la source remonte à l’exil antique de juifs d’Israël/Palestine et à la conversion de Berbères au judaïsme, suivis de l’arrivée des Séfarades à la fin du XVe siècle. Après la longue domination arabe puis ottomane, la conquête de l’Algérie par la France en 1830 transforme profondément la destinée des « israélites indigènes » : l’attribution de la citoyenneté française par le décret Crémieux en 1870 ne marque pas seulement leur émancipation ; elle crée également une déchirure par rapport à leurs traditions religieuses et culturelles, mais aussi vis-à-vis des Berbères et Arabes musulmans avec lesquels ils avaient partagé des siècles durant une existence commune.

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L’assimilation paradoxale des juifs d’Algérie à une identité « pied-noire » après leur exode et leur « rapatriement » en 1962 a enfoui cette mémoire collective. C’est à remédier à sa perte que s’emploie magistralement cet ouvrage, en restituant une histoire largement méconnue.

Lire un extrait


  1. Voir : « Vive controverse entre l’IMA et l’intelligentsia arabe à propos de l’exposition “Juifs d’Orient” », Le Monde, 13 décembre 2021.
  2. Les « Accords d’Abraham » entre le Royaume du Maroc et l’Etat d’Israël, préparés avec le soutien du président des Etats-Unis, Donald Trump, sont scandaleux dans la mesure où, au prétexte de reconnaître l’existence de l’Etat d’Israël, leur prix a été le soutien des Etats-Unis à l’annexion par le Maroc, au mépris du droit international, de l’ancien Sahara espagnol, et l’oubli par cet Etat de la défense des droits légitimes des Palestiniens à avoir eux aussi un Etat (NDLR).
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