Deux cérémonies et un combat pour ramener les restes des six Amérindiens conservés au musée de l’Homme
Une délégation de descendants, accompagnée d’un chaman et de quatre chefs coutumiers, est venue parler à leurs ancêtres.
Une délégation de descendants, accompagnée d’un chaman et de quatre chefs coutumiers, est venue parler à leurs ancêtres.
Pour faire la publicité d’un produit nommé « Bamboula », les biscuits Saint-Michel, sponsor de la zone commerciale d’un parc animalier près de Nantes, n’a pas hésité, en 1994, à ouvrir sous le nom de « village de Bamboula » un équivalent des « zoos humains » des débuts de la période coloniale. Des femmes et des hommes ivoiriens, enfants et adultes, y ont été retenus pour les offrir en spectacle aux visiteurs. Un documentaire reconstitue l’histoire de cette invraisemblable réalisation et interroge notre histoire et nos représentations. Il montre les mobilisations qu’elle a provoquées, notamment de la part de la section de Nantes de la Ligue des droits de l’Homme et du SNAM-CGT (Union nationale des syndicats d’artistes-musiciens de France). Après France 3 Pays de la Loire, France 2 le diffuse le 18 janvier… à 23h55. Mais il est visible aussi en replay. Ci-dessous le communiqué de presse de France télévision et un article publié par Mediapart.
Comment cela a-t-il été possible ? Les Européens sont-ils capables de prendre la mesure de ce que révèlent les « zoos humains » de leur culture, de leurs mentalités, de leur inconscient et de leur psychisme collectif ? Double question alors que s’ouvre enfin, à Paris, au cœur du temple des arts – le Louvre -, la première grande exposition sur les arts premiers.1 Ci-dessous la première partie de l’article de Nicolas Bancel, Pascal Blanchard et Sandrine Lemaire2, paru dans Le Monde Diplomatique d’août 2000.