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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Ziad et Bouna

Zyed et Bouna
Zyed & Bouna

Il se serait donc passé quelque chose à Clichy-sous-Bois en 2005

La chambre criminelle de la Cour de cassation vient de rendre, le 31 octobre 2012, un arrêt important dans une affaire qui hante les mémoires du département de Seine-Saint-Denis.

Le 27 octobre 2005, deux jeunes mouraient électrocutés dans un transformateur EDF de Clichy-sous-Bois, un troisième était grièvement brûlé.
La police, présente à proximité des lieux était accusée par les familles de ne pas avoir fait le nécessaire pour porter secours à ces enfants. Cet événement déclencha les émeutes qui embrasèrent les banlieues à l’automne 2005.

Nous reprenons le commentaire de l’arrêt de la chambre criminelle de la Cour de cassation, publié le 1er novembre par Jean-Luc Rongé sur le blog de Jean-Pierre Rosenczveig, président du tribunal pour enfants de Bobigny1.

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Un rapport de l’IGS met en cause le comportement de policiers dans le drame de Clichy, en octobre 2005

Un rapport de l’Inspection générale des services (IGS, la « police des polices ») met en cause le comportement de policiers dans l’enquête sur la mort par électrocution de deux adolescents en octobre 2005 à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), à l’origine des émeutes de banlieue.

Trois adolescents, Zyed Benna, Bouna Traoré et Muhittin Altun, s’étaient réfugiés dans le transformateur après avoir été, selon certains récits, poursuivis par des policiers, ce que contestaient ces derniers. Les deux premiers adolescents sont morts. Le troisième a été gravement blessé.

La justice a ouvert un dossier pour « non-assistance à personnes en danger ». Les cinq policiers intervenus bénéficient depuis le 13 novembre 2006 du statut de « témoin assisté ». Ils ne sont donc ni mis en examen ni suspendus de leurs fonctions, le juge ayant estimé que les éléments constitutifs du délit n’étaient pas réunis. Me Jean-Pierre Mignard, avocat des familles des deux victimes, conteste ce statut, estimant qu’il s’agissait d’une « mise en examen habillée en dimanche ». Les familles des victimes ont déposé de nouvelles plaintes pour « mise en danger de la vie d’autrui », qualification pouvant entraîner une mise en examen.

[Publié le 8 déc 06, mis à jour le 9 déc 06]

Vous trouverez ci-dessous le compte-rendu du rapport de l’IGS publié dans Le Monde daté du 8 décembre 2006.

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