Japon
La mémoire armée du Japon
Pour la sixième fois consécutive, le Premier ministre japonais, Junichiro Koizumi, a bravé hier l’interdit du sanctuaire de Yasukuni en y honorant autant ses morts que ses démons. En allant prier de nouveau dans ce haut lieu controversé du patriotisme nippon, il honore aussi les quatorze grands criminels de guerre qui y reposent aux côtés de plus de deux millions de Japonais morts pour le pays depuis 1868. Parmi les «quatorze de Yasukuni» figure le général Tojo, artisan des campagnes d’agression nippones en Asie, condamné et exécuté par les Alliés.1
[Publié le 16 août 2006 – mis à jour le 18 août 2006]