Germaine Tillion et la guerre d’Algérie
Après y avoir effectué de nombreux séjours en tant qu’ethnologue à partir de 1932, puis en 1955 pour y fonder les Centres sociaux éducatifs, Germaine Tillion a tenu à revenir en Algérie en juin 1957 avec une Commission internationale d’enquête sur les lieux de détention1. Dans cette guerre qui s’amplifiait, elle voulait être à l’écoute de toutes les souffrances.
Dans les trois textes repris ci-dessous, Germaine Tillion dénonce violemment la torture et évoque sa rencontre avec Yacef Saâdi en juillet 1957, en pleine “Bataille d’Alger”2. Germaine Tillion est intervenue en faveur de membres du FLN ou de l’OAS. «Elle rejette le terrorisme aveugle dirigé contre les civils européens, et exprime dans le même temps sa préférence pour une solution politique permettant de sortir du système colonial. » (Benjamin Stora3)