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Vincent Duclert

La reconnaissance du passé colonial

Au lieu de regarder son histoire en face
la France se limite-t-elle trop aux symboles ?
par le « BondyBlog »

Par des déclarations et des gestes symboliques, le président Macron a invité les Français à poser un regard lucide sur deux pages de l’histoire coloniale de la France, la guerre d’Algérie et sa politique au moment du génocide des Tutsis au Rwanda. Mais les deux chercheurs dont le point de vue a été recueilli par le BondyBlog, François Graner, de l’association Survie, spécialiste de l’histoire du génocide au Rwanda, et Fabrice Riceputi, enseignant, chercheur et l’un des animateurs des sites histoirecoloniale.net et 1000autres.org, se demandent si le président cherche vraiment à faire émerger la vérité historique ou plutôt à recueillir les lauriers symboliques de sa démarche. Pour eux la commande présidentielle de deux rapports aux historiens Benjamin Stora et Vincent Duclert entouré d’une commission dont la composition a été contestée s’avère très insuffisante.

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Rwanda

Les constats et les manques du rapport Duclert sur la France et le génocide au Rwanda

Le groupe de personnalités présidé par Vincent Duclert qui a été chargé il y a plus de deux ans par le président de la République, Emmanuel Macron, de rendre un rapport sur « la France, le Rwanda et génocide des Tutsi » a remis son rapport le 26 mars 2021. Il souligne la responsabilité accablante de la France présidée alors par François Mitterrand dans le soutien aux auteurs du génocide des Tutsi en 1994. Mais la commission Duclert n’a pas pu accéder à certaines archives comme celles de la mission parlementaire présidée en 1998 par Paul Quillès, que la présidence de l’Assemblée nationale a refusé de lui communiquer, ou à celles de Jean-Christophe Mitterrand, chargé alors des affaires africaines. Et, tout en pointant des faits gravissimes, ce rapport s’est lancé dans une étrange définition de la notion de « complicité » afin de ne pas l’appliquer à la politique française avant, pendant et après ce génocide.

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Séquelles politiques postcoloniales

L’accès aux archives doit être ouvert conformément à la loi

A la suite d’un arrêt du Conseil d’Etat lui donnant accès aux archives de la présidence de la République sur la France au Rwanda, au cours du génocide des Tutsis, le chercheur François Graner a pu commencer à les étudier. Comme le souligne Sonia Combe, auteure de Archives interdites. L’histoire confisquée (2001), on peut douter de la pertinence des commissions comme celle installée en avril 2019 par Emmanuel Macron sur ce sujet, comme de toutes celles concernant des événements historiques sur lesquels, avant tout, les historiens doivent pouvoir faire simplement leur travail. Les gouvernants doivent cesser les faux-semblants comme les gestes de « remises d’archives » sur certaines affaires ou la création par l’Etat de ce type de commissions. Les archives, en particulier celles de la guerre d’Algérie, doivent être accessibles aux citoyens conformément à la loi.

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L’arrêté du 24 décembre 2015 : Ouverture des archives de Vichy

Soixante-dix ans après la fin de la Seconde guerre mondiale, le gouvernement français a décidé de faciliter l’accès des citoyens, de l’administration et des chercheurs aux archives de la police et de la justice du régime de Vichy 1. L’arrêté du 24 décembre 2015 portant ouverture d’archives relatives à la Seconde Guerre mondiale est entré en vigueur lundi 28 décembre 2015. Historien et enseignant-chercheur à l’École des hautes études en sciences sociales, Vincent Duclert 2 analyse ci-dessous cette décision d’ouvrir à tous ces dossiers sombres de l’histoire. 3.

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Vincent Duclert : «ignorer le “grand débat” de Monsieur Besson»

Pour Vincent Duclert, il faut ignorer le débat sur “l’identité nationale” lancé ce lundi 2 novembre par le ministre de l’Immigration, en raison de trois problèmes majeurs :

  • il enferme une question légitime, “qu’est-ce qu’être français ?” dans le cadre idéologique de “l’identité nationale” emprunté aux bagages de l’extrême droite ;
  • il évacue tout l’effort de la République et des républicains pour fonder une relation des Français à la nation qui rejette le nationalisme ;
  • il politise les institutions publiques et les met au service d’une cause douteuse et partisane.

Le texte suivant a été publié par Vincent Duclert sur son blog, le 6 novembre 2009. Il est suivi d’un autre texte écrit par l’historien au cours de la campagne pour l’élection présidentielle de 2007, mais resté jusqu’à présent inédit.

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