Un congrès international de victimes du terrorisme doit se réunir à Paris en septembre prochain. De nombreuses situations dramatiques y seront évoquées, la plus ancienne étant le terrible attentat du Milk Bar organisé par le FLN, à Alger, en septembre 1956.
Les attentats ont été nombreux à Alger en 1956-1957. Le plus sanglant, celui de la rue de Thèbes en août 1956 – officiellement 16 morts, en réalité plusieurs dizaines, tous algériens – a été commis par l’Organisation de la résistance de l’Algérie française (ORAF) de René Kovacs et Jean-Claude Perez. Voici comment François Mitterrand, alors ministre de la Justice, a évoqué ce groupe terroriste au cours de sa déposition au procès Salan, le 18 mai 1962 :
«L’ORAF disons que c’était une première mouture de l’OAS. […] C’était un organisme de combat, le plus brut, le plus simple et, je n’hésite pas à le dire, le plus criminel à mes yeux.»
Pourquoi les organisateurs du Congrès n’ont-ils pas prévu de donner également la parole aux familles des victimes de l’attentat de la rue de Thèbes ? Les familles de victimes des «ultras» de l’Algérie française ont-elles été invitées ?
[Mis en ligne le 26 juillet 2011 – le P.-S. a été ajouté le 27]