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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Témoignages

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Soulèvement et répression du Nord-Constantinois (août 1955)

Philippeville, 20 août 1955 : le début de la fin de l’Algérie française

Le 20 août 1955 peut à juste titre être considéré comme le second point de départ de la guerre d’Algérie1. Ce jour-là, une insurrection a secoué le Nord du Constantinois : à midi, malgré un rapport de force qui leur était très défavorable, les militants du FLN et la population algérienne ont attaqué des symboles de l’occupation française (gendarmeries, commissariats, casernes, etc.) ainsi que des structures économiques. Il y eut deux massacres d’Européens, à El Alia et à Aïn Abid. L’insurrection fit long feu. Dès le 20 août, la répression fut terrible ; elle se poursuivit au cours des semaines suivantes faisant autour de 10 000 morts du côté algérien ; on dénombra une centaine d’Européens.

Pour les Algériens cette révolte a sans doute été le résultat d’une prise de conscience : il leur était apparu impossible d’accéder à l’indépendance de façon pacifique. Quant aux plus lucides des Européens, ils ont dû ressentir comme Georges Apap que « la guerre était devenue inévitable ». Vivre ensemble ne peut se concevoir que dans le respect de l’égalité des droits…

Aujourd’hui, Skikda s’apprête à commémorer un des épisodes les plus sanglants de cette guerre. Comment parvenir à savoir ce qu’il s’est alors passé ? En consultant les historiens – voir l’ouvrage de Claire Mauss-Copeaux –, les journalistes – voir les articles de Robert Lambotte –, ou les survivants … Donner la parole à ces derniers c’est ce que Soraya vient de réaliser, au cours d’un séjour en juin dernier.

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