
Réflexions autour de la profanation du Tata de Chasselay, par William Robin-Detraz
La profanation de ce haut-lieu de la mémoire des tirailleurs africains, symbole de la présence africaine en France, est particulièrement inquiétante.
La profanation de ce haut-lieu de la mémoire des tirailleurs africains, symbole de la présence africaine en France, est particulièrement inquiétante.
Depuis la sortie de Tirailleurs dans les salles de cinéma, les tirailleurs ont fait la une de l’actualité, à la fois avec une polémique montée de toutes pièces autour de propos d’Omar Sy et par les annonces opportunistes du gouvernement concernant les pensions de vieillesse des derniers tirailleurs. Peu de temps avant la sortie du film, une autre polémique, à la portée médiatique moindre, a marqué la commémoration des tirailleurs assassinés dans la région lyonnaise en juin 1940 et reposant à la nécropole du Tata de Chasselay. Ce cimetière particulier, édifié pendant la guerre en souvenir des soldats du 25e régiment de tirailleurs sénégalais, cristallise depuis les enjeux autour de la mémoire des tirailleurs. Retour sur ce lieu et sur les commémorations qui s’y déroulent depuis ce tragique mois de juin 1940.