Une carte de l’armée française de 1960, déclassifiée en 2013 et publiée par Le Parisien, montre que les retombées radioactives du premier essai nucléaire français dans le Sahara algérien, baptisé Gerboise bleue, ont été beaucoup plus importantes qu’on ne l’avait admis jusqu’à présent, s’étendant à toute l’Afrique de l’ouest et au sud de l’Europe.
Selon ce document, « la carte du zonage des retombées montre que certains radioéléments éjectés par les explosions aériennes […] ont pu être inhalés par les populations malgré leur dilution dans l’atmosphère », affirme Bruno Barrillot, un spécialiste des essais nucléaires cité par Le Parisien. Or, selon cet expert, « personne n’ignore aujourd’hui que ces éléments radioactifs sont à l’origine de cancers ou de maladies cardio-vasculaires ».
Il n’est pas inutile de rappeler que la Loi n° 2008-696 du 15 juillet 2008 rend particulièrement difficile l’accès aux archives publiques concernant les contaminations par les essais nucléaires du Sahara ou du Pacifique…
[Mis en ligne le 14 février 2014, mis à jour le 15]