Dans l’espace occidental, la France est une exception : le seul défilé à l’occasion de sa fête nationale est un défilé militaire. Marqué en 2023 par l’invitation d’un président indien qui incarne dans son pays un intégrisme religieux et un racisme islamophobe facteur de guerre civile. Pourtant, sous le Front populaire comme après la Libération, des défilés populaires avaient lieu le 14 juillet. En 1953, une répression policière meurtrière ciblant le cortège algérien du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) a fait sept morts par balles, six Algériens et un responsable des métallos CGT. Ensuite, jusqu’en 1968, ces défilés du 14 juillet, comme ceux du Premier Mai, ont été interdits. Soixante-dix ans plus tard, de nombreuses associations appellent à renouer avec cette tradition.