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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Repentance

La reconnaissance du passé colonial

« Repentance » : l’histoire d’un mot écran

Il n’y aura « ni repentance, ni excuses » : telle fut, dans la bouche de Bruno Roger-Petit, l’actuel conseiller mémoire du président Macron, la première réaction de l’Elysée au rapport de l’historien Benjamin Stora sur la colonisation et la guerre d’Algérie, avant même sa remise officielle, le 20 janvier 2021. « Repentance » : l’usage officiel de ce mot est lourd de signification et ne peut qu’inquiéter ceux qui militent pour la reconnaissance de ce que fut le colonialisme. Rappelons que cette notion aujourd’hui banalisée dans le débat public français a une histoire : empruntée au vocabulaire religieux, elle fut introduite dans les années 2000 comme repoussoir par des courants politiques nationalistes amateurs de roman national, désireux de réhabiliter la colonisation et de disqualifier toute histoire critique de cette dernière, avant d’être consacrée sous Nicolas Sarkozy. Nous publions ici deux textes, l’un de Fabrice Riceputi, l’autre de Sébastien Jahan et Alain Ruscio, qui expliquent l’émergence de ce thème, ainsi qu’un article de Gilles Manceron paru le 17 février 2021 dans l’Humanité.

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Accusations, incitations à la repentance

la repentance : nécessité ou alibi ?

Qu’est-ce que la repentance ? Qui peut la réclamer ? De qui doit-on l’exiger ? Et doit-on seulement la souhaiter ? Ne faut-il pas plutôt lui préférer un exercice de la mémoire, loin de tout calcul politicien, nourri au devoir d’histoire et de vérité, lui substituer une vigilance intraitable à l’égard des injustices d’aujourd’hui ?

Des intellectuels des deux rives de la Méditerranée – Hélé Béji, Michèle Bompard-Porte, Françoise Dastur, Salima Ghezali, Olivier Le Cour Grandmaison, Seloua Luste Boulbina, François Maspero, Hassan Remaoun, Emmanuel Terray – abordent ces différentes questions dans Aspects de la repentance, un ouvrage dirigé par Ismaël-Sélim Khaznadar et publié par les éditions Barzakh.

L’éditeur a organisé à Alger le 9 mars 2013, conjointement avec El Watan Week-end, un débat sur le thème «Repentance : nécessité ou alibi ?», avec la participation de Olivier La Cour Grandmaison, Malika Rahal, Abdelmadjid Merdaci et Ismaël-Sélim Khaznadar.

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Nicolas Sarkozy à Kigali, le 25 février 2010 (AFP/Phillippe Wojazer)
Rwanda

France-Rwanda : beaucoup de questions, peu de réponses

Après les déclarations de Nicolas Sarkozy, à Kigali le 25 février dernier, la commémoration du génocide du Rwanda se déroule cette année dans un contexte particulier. La visite du président de la République a en effet donné lieu à un début de reconnaissance des responsabilités françaises dans ces événements.

Le communiqué de la Ligue des droits de l’Homme et la pétition que nous reprenons ci-dessous insistent notamment sur deux points :

  • il faut que la lumière soit faite sur le rôle joué par la France avant, pendant et après le génocide1 ;

    • la justice française doit juger les présumés génocidaires présents sur le territoire français2.
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Le Mur d'Hadrien(Nord de l'Angleterre, 122 après JC)
Identité nationale

Les murs, par Patrick Chamoiseau et Edouard Glissant

Patrick Chamoiseau, écrivain martiniquais3, et Édouard Glissant, poète et philosophe martiniquais4, analysent le recul de civilisation que signifie le ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité et du Codéveloppement. Ils montrent comment, par cette initiative, la France trahit son plus grand message historique, « l’exaltation de la liberté pour tous ». Ils appellent « toutes les forces humaines » à protester « par toutes les formes possibles » contre la création du « mur-ministère ».5

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“la mémoire partisane du président”, par C. Coquery-Vidrovitch, G. Manceron et B. Stora

Le refus de la repentance a pour objectif d’entraver le travail des historiens et de réunifier la droite.

Ce texte des historiens Catherine Coquery-Vidrovitch, Gilles Manceron et Benjamin Stora, a été publié dans Libération le 13 août 2007. A sa suite vous trouverez une réaction de l’historien Gilbert Meynier.

[Mis en ligne le 13 août, complété le 21 août 2007]

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Benjamin Stora : « difficile de concevoir une union méditerranéenne indépendamment de la mémoire des peuples»

Ayant rédigé avec deux autres historiens français, Catherine Coquery-Vidrovitch et Gilles Manceron, une tribune où il est souligné que « le refus de la repentance pour les crimes coloniaux a pour objectif d’entraver le travail des historiens », Benjamin Stora, historien spécialiste du Maghreb, revient dans cet entretien sur cette initiative.

Il explique le but de cette action et relève aussi l’importance du travail de mémoire dans la mise en place de tout projet politique tendant à renforcer les liens entre les populations des deux rives de la Méditerranée. Ainsi, selon lui, l’idée de l’Union de la Méditerranée prônée par le président français est difficile à concrétiser en dehors de la mémoire des peuples. Il invite, dans ce sens, Nicolas Sarkozy à se débarrasser de son double discours sur le passé colonial pour faire avancer les relations avec la rive sud de la Méditerranée, notamment l’Algérie.

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les usages de l’histoire dans le discours public de Nicolas Sarkozy

Dans le discours qu’il a tenu à Poitiers le 26 janvier dernier (vous en trouverez un large extrait ci-dessous), le candidat de l’UMP à l’élection présidentielle s’est présenté comme l’héritier de Jean Jaurès et de Léon Blum. Cette « captation d’héritage » est une bonne illustration des formes que prennent les usages publics de l’histoire dans la France d’aujourd’hui.

Un article de Gérard Noiriel (EHESS), initialement publié sur le site du Comité de Vigilance face aux Usages publics de l’Histoire.

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la France et l’Algérie entre repentance, excuse et oubli

Mohamed Harbi, Benjamin Stora et Pascal Bruckner en débattent.

Même quand elle n’est pas au coeur de l’actualité immédiate, la page ensanglantée des relations franco-algérienne s’y taille quelque espace.
Quotidiennement, on en a l’illustration à la lecture des médias.

Un article de Sarah Raouf, paru dans le Quotidien d’Oran, le 22 nov. 06
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Accusations, incitations à la repentance

où il est question de repentance coloniale

Un nouveau livre de Daniel Lefeuvre est annoncé : Pour en finir avec la repentance coloniale
9.

De cet ouvrage, présenté comme un pamphlet, nous n’avons pu lire que la page accessible sur Internet10, mais son titre nous donne l’occasion de préciser notre réflexion sur la notion de “repentance coloniale”.

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Benjamin Stora : on rejoue sans cesse le passé

[AFP – 12 mai 2005 – 15:03:49]

Historien spécialiste de la guerre d’Algérie, Benjamin Stora estime, dans un entretien avec l’AFP, que la polémique née après la commémoration des événements de Sétif du 8 mai 1945 nuit au travail des historiens et regrette qu’on « rejoue sans cesse le passé ».

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