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Édition du 1er au 15 juillet 2025

Réparations

Réconciliation et réparations

France et Haïti
la « double dette de l’indépendance »

Dans une série de six articles traduits notamment en français et en kreyol haïtien, le New York Times revient sur la « double dette » qui fut durant des décennies le prix imposé par la France à Haïti pour lui avoir arraché son indépendance et avoir aboli l’esclavage, véritable extorsion dont l’effet désastreux se fait encore sentir dans l’économie haïtienne. Le journal états-unien révèle aussi que, selon un ancien ambassadeur de France, France et États-Unis s’entendirent pour chasser du pouvoir en Haïti le président élu Aristide. Nous reproduisons un article, publié en 2021 par Mediapart, qui synthétise les travaux d’historiennes sur cette question, ainsi que le lien vers l’article de Mediapart du 23 mai 2022 qui annonce le dossier du New York Times et les liens vers ses six articles.

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Réconciliation et réparations

Pour Myriam Cottias, la science permet
de penser
les réparations coloniales

Depuis quelques années, la question des réparations a été posée dans les organisations internationales par des associations françaises, caribéennes, américaines, brésiliennes, anglaises au titre de l’esclavage pratiqué entre le XIXe et le XXIe siècle. Notamment à travers les demandes de remboursement de l’indemnité versée en 1849 aux propriétaires d’esclaves, après l’abolition de l’esclavage en 1848 dans les colonies françaises. Ainsi que de la dette imposée à Haïti en 1825 pour prix de la reconnaissance de son indépendance et de son droit de commercer avec d’autres territoires. Pour Myriam Cottias, la réparation est une sorte de remise à niveau d’un fait historique qui vise à produire de l’égalité. Les réparations symboliques sont importantes pour une reconnaissance sereine, pleine et entière, de l’histoire de l’esclavage, qui ne doit pas produire de mise en accusation.

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La reconnaissance de l'esclavage

La traite négrière, passé occulté par les entreprises françaises

Axa, la Banque de France, la Caisse des dépôts, Marie Brizard, Cognac Hennessy, toutes ces sociétés ont bénéficié plus ou moins directement du commerce des esclaves. En Grande-Bretagne, les entreprises qui sont dans ce cas ont été amenées à le reconnaître et à s’engager en faveur de la connaissance de cette page d’histoire et de la prise en compte de la diversité de la société britannique d’aujourd’hui. En revanche, le silence ou le déni prévalent en France. Ces sociétés tardent à se pencher sur leur passé esclavagiste. Un article et un éditorial du quotidien Le Monde se demandent pourquoi, à l’heure où elles acceptent leur responsabilité sociale et environnementale, elles n’assument pas leur responsabilité historique. Elle implique la notion de réparation, qui doit être avant tout une réparation de la connaissance.

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Réconciliation et réparations

Au-delà de la reconnaissance des crimes coloniaux,
le débat sur la notion de réparation est légitime

A partir du moment où les crimes de la colonisation européenne des XVIe-XXe siècle et leurs prolongement néocoloniaux commencent à être mondialement reconnus, on ne peut éviter la question de leur réparation par les puissances qui en ont profité. Même si la réponse n’est pas simple en raison de l’ancienneté des faits concernés. Ci-dessous, afin de la verser au débat, la contribution de « ReCommons Europe » qui apporte des éléments précis sur la manière dont la question est perçue dans différentes parties du monde. Même si nous écartons certaines des propositions reprises, comme le « rapatriement d’où ils viennent des descendants des Africains déportés vers les Caraïbes comme esclaves », puisqu’ils ont pris racine dans des territoires transformés et dont ils aspirent à devenir pleinement citoyens, ce débat doit être mené.

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