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Édition du 15 septembre au 1er octobre 2024

Reconnaissance et citoyenneté

1945-1962

Décès à Alger de Juliette Acampora,
« Algérienne » et non pas « amie de l’Algérie »

La combattante pour l’indépendance de l’Algérie Juliette Acampora, veuve de Georges Acampora, tous deux militants du PCA/Combattants de la Libération dans les années 1955-1957, est morte le 14 avril 2022, à l’âge de 92 ans, à Alger où elle avait toujours vécu. Une dépêche de l’Agence Algérie Presse Service la qualifie d’« amie de la Révolution algérienne ». Ne faudrait-il pas plutôt la désigner comme « Algérienne » puisqu’elle faisait partie de ces femmes et hommes d’origine européenne qui ont combattu au péril de leur vie pour l’indépendance de l’Algérie et contribué à l’avènement d’une Algérie indépendante ? Nous lui associons ci-dessous le souvenir de son mari, celui d’une autre militante de la guerre d’indépendance restée toute sa vie en Algérie, Annie Steiner, décédée il y a un an ; l’hommage rendu au cimetière chrétien d’Alger au patriote algérien Henri Maillot, tué par l’armée française, et un article qui demande justice pour le jeune Pierre Ghenassia, patriote algérien issu d’une famille juive de Ténès.

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Bouteflika implique la France dans sa campagne référendaire – Paris « prêt » à un travail de mémoire

Décidé par Abdelaziz Bouteflika, un référendum sur la réconciliation nationale se tiendra demain en Algérie. La campagne a été dominée par la question du passé colonial, agitée à maintes reprises par le président algérien. Les invocations d’une mémoire encore à vif ne devraient toutefois pas remettre en cause la signature d’un traité d’amitié avec Paris, qui pourrait intervenir dès la fin de l’année.

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Patrick Weil : des liens se sont tissés entre hier et aujourd’hui

Si on s’en tient à la stricte approche juridique, rien ne
permet de rapprocher le statut d’infériorité des indigènes des colonies avec la situation de leurs descendants aujourd’hui dans la République française, qui, s’ils sont Français, ont les mêmes droits que l’ensemble des citoyens. Mais le rapprochement parle aux personnes originaires de l’immigration d’Algérie ou d’autres colonies, qui le ressentent comme un élément d’explication évident des discriminations qu’elles vivent dans leur quotidienneté.

par Patrick Weil, directeur de recherche au CNRS (Centre d’Histoire sociale du XXe siècle, université Paris I Panthéon – Sorbonne)
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