Messali Hadj, père oublié du nationalisme algérien
Par Alain Ruscio. Si les noms de Habib Bourguiba en Tunisie et de Mohammed Ben Youssef — ou Mohammed V — au Maroc sont liés, dans la mémoire collective, à
Par Alain Ruscio. Si les noms de Habib Bourguiba en Tunisie et de Mohammed Ben Youssef — ou Mohammed V — au Maroc sont liés, dans la mémoire collective, à
Auteur d’une trentaine d’ouvrages sur l’histoire de l’Algérie et du nationalisme algérien, biographe de Messali Hadj et de Ferhat Abbas, Benjamin Stora explore depuis plus de trente ans le nationalisme algérien en en disséquant les continuités et les ruptures, les réalisations et les drames. Dans un entretien donné au Quotidien d’Oran et publié le 6 juillet 2013, il met en lumière les cheminements longs, complexes et sinueux qui aboutiront au FLN. Nous reprenons ci-dessous la version de cet entretien relue et corrigée par l’auteur.
Benjamin Stora est Professeur des universités à Paris 13. Dernier ouvrage paru : Voyages en postcolonies, Vietnam, Algérie, Maroc, éd. Stock 2012. A paraître, avec Jean-Baptiste Péretié : Camus brûlant, Septembre 2013, éd. Stock.
Dans leur ouvrage consacré à La guerre d’Algérie vue par les Algériens1, Benjamin Stora et Renaud de Rochebrune font figurer en bonne place l’attaque de la grande poste d’Oran en avril 1949 : il s’agissait pour de jeunes nationalistes de trouver de l’argent afin de pouvoir financer les activités à venir de l’organisation spéciale (OS), bras armé du PPA-MTLD.
Ci-dessous l’extrait du premier chapitre de ce livre, où les deux auteurs narrent cet épisode peu connu de l’histoire du mouvement national algérien.
Le 8 mai 1945, tandis que la France fêtait la victoire, son armée massacrait des milliers d’Algériens à Sétif et à Guelma. Ce traumatisme radicalisera irréversiblement le mouvement national.
Cet article de l’historien Mohammed Harbi, auteur, avec Benjamin Stora, de La Guerre d’Algérie, 1954-2004, la fin de l’amnésie2, a été publié dans Le Monde diplomatique de mai 2005.