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Paul Kagamé

Rwanda, cette histoire qu’on ne veut pas voir

Dans une tribune publiée dans Libération le 27 juillet dernier, un collectif d’historiens, dont les travaux sur les grandes crises du XXe siècle sont internationalement reconnus, stigmatise la persistance d’une « véritable entreprise de dissimulation des faits » concernant le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994. « Tout se passe comme si, en haut lieu, certains s’acharnaient à cautionner et à prolonger les erreurs politiques et militaires de 1994, en relativisant la nature du génocide », contredisant le nécessaire « travail de vérité sur la logique qui a produit ces tueries de masse. » Ils déplorent à la fois l’absence de fait de la France lors des commémorations du 20e anniversaire et le manque de respect à l’égard de la recherche scientifique en ce domaine.

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Le Rwanda : un enjeu français

La veille des commémorations du génocide rwandais, le chef de l’Etat, Paul Kagamé, a reproché une nouvelle fois à la France son rôle « dans la préparation politique du génocide » et sa « participation à son exécution même ». Dans son Carnet, la journaliste Colette Braeckman met en cause la responsabilité de la France. La presse publie des témoignages de militaires français qui ont participé à l’opération Turquoise …

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France-Rwanda : ouvrir les archives pour établir la vérité

La France et le Rwanda restent séparés par l’un des pires drames du XXe siècle : le massacre de plus de 800 000 personnes, en très grande majorité des Tutsis mais également des Hutus modérés, par leurs voisins Hutus. Le 5 avril dernier, le président rwandais, Paul Kagamé, a formulé des accusations très graves : dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique, il a dénoncé un rôle direct de la France « dans la préparation politique du génocide » et dans « son exécution ».

La France doit se montrer capable d’affronter cette page sombre de son histoire. Depuis vingt ans, un effort de vérité a déjà été réalisé mais il reste insuffisant. Il faut permettre aux chercheurs d’éclairer les zones d’ombre et à la justice de poursuivre d’éventuels coupables. C’est au nom des droits de l’Homme et de la vision qu’elle a d’elle-même que la France doit participer à cette œuvre de réconciliation.

À la suite de l’éditorial du Monde de ce jour, nous reprenons deux documents de l’époque.

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France-Rwanda : justice et respect des droits de l’homme

A l’occasion de la visite en France de Paul Kagamé, président de la République du Rwanda, la Fédération internationale des ligues de droits de l’Homme (Fidh) et la Ligue des droits de l’Homme (Ldh) expriment certaines de leurs préoccupations communes.

Elles commencent en évoquant l’état des poursuites engagées en France contre des présumés génocidaires1.

Les deux organisations dénoncent également l’autoritarisme du régime rwandais et les violations des droits de l’Homme dont il se rend coupable. Les violations ont culminé lors de la dernière campagne électorale pour l’élection présidentielle de 2010, avec notamment la fermeture de certains journaux d’opposition et de radios, et les arrestations et mises en résidence surveillée d’opposants. Parmi ces derniers, Victoire Ingabiré est jugée en ce moment pour complicité de terrorisme et atteinte à la sûreté de l’Etat ; sans prendre parti ici sur le contenu de ses positions politiques, celle-ci a droit à une justice équitable.

Les succès économiques et sociaux du Rwanda sont indéniables – Jean-François Dupaquier les met en évidence dans une série d’articles2 – mais ils ne sauraient faire oublier les aspects policiers et autoritaires du régime, son dirigisme culturel, ni le harcèlement et la répression dont les défenseurs des droits de l’Homme sont l’objet.

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