La Namibie – un pays du Sud-Ouest de l’Afrique, grand comme une fois et demie la France, mais très peu peuplé (de deux à trois millions d’habitants) – a été colonisée par l’Allemagne d’une façon particulièrement brutale à partir de la fin du xix-e siècle. En 1904 certaines de ses populations autochtones se révoltèrent contre l’occupant allemand.
La répression sous le commandement du général Lothar von Trotha fut effroyable – massacres génocidaires, travail forcé, création de camps de regroupement, à l’instar de ceux installés par les Britanniques en Afrique du Sud pour écraser la révolte des Boers … Au cours de cette période, la population herero est passée de 80 000 à 15 000 personnes. Les Herero et les Nama venaient d’être victimes du premier génocide du xx-e siècle.
D’autres pays africains eurent à souffrir de la colonisation allemande, notamment le Rwanda et la Tanzanie que le traité de Berlin avait attribués à l’Allemagne en 1885, mais qui furent placés sous tutelle de la SDN (Société des nations) lors du démantèlement de l’empire colonial allemand qui suivit en 1920 la fin de la première guerre mondiale. La lecture de la presse allemande de novembre 2016 nous apprend qu’un millier de crânes et d’ossements d’Africains, amenés en Allemagne pour la « recherche scientifique raciale » pendant l’ère coloniale, sont toujours stockés à Berlin par une institution publique .
Rappelons que 37 crânes d’anciens résistants algériens à la colonisation française de leur pays sont toujours en attente de leur retour dans leur pays d’origine (voyez ce dossier).