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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Organisation armée secrète (OAS)

Perpignan

Les Pieds Noirs progressistes
en assemblée à Perpignan

L’Association des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis (ANPNA) tient les 14 et 15 octobre 2023 son assemblée générale à Perpignan, où, à l’opposé, la mairie RN célèbre l’Algérie française et les criminels de l’OAS. Dans le texte ci-dessous, l’un de ses animateurs, Jacques Pradel, rappelle que c’est dans cette même ville qu’en 2008 cette association fut créée, dans le but de s’opposer aux organisations de Pieds Noirs nostalgériques fondées par les chefs de l’OAS après leur amnistie dans les années 1960 et qui s’étaient imposées comme la voix unique des « rapatriés d’Algérie ». Il présente également les activités de l’ANPNA, dans les sphères de la culture, de l’histoire et de la mémoire et de l’éducation.

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L'OAS et ses nostalgiques

Décès de Jean-François Gavoury,
inlassable pourfendeur des nostalgiques de l’OAS

Jean-François Gavoury, le président de l’ANPROMEVO, l’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS, inlassable pourfendeur des nostalgiques de cette organisation terroriste, est décédé le 3 août 2023 à l’âge de 73 ans. Son père, commissaire central d’Alger, avait été assassiné par l’OAS le 31 mai 1961. Ci-dessous, le film de la cérémonie de dévoilement le 6 octobre 2011 de la stèle à toutes les victimes de l’OAS au cimetière du Père-Lachaise à laquelle il est intervenu après le maire de Paris, Bertrand Delanoë. Nous y joignons un rappel de « l’affaire Gavoury », tiré du livre d’Alain Ruscio, « Nostalgérie, l’interminable histoire de l’OAS », ainsi que l’interview qu’il a donné en 2022 au site « Place Audin ».

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Rue d'Isly, mars 1962

L’OAS, seule responsable du massacre du 26 mars 1962 rue d’Isly à Alger, par Jean-Philippe Ould Aoudia

Tous les ans, le 26 mars, une délégation de « nostalgériques » se rend à l’Arc-de-Triomphe pour rendre hommage aux Français tombés rue d’Isly, à Alger, en 1962. Chaque individu ou groupe a évidemment le droit et le devoir de saluer ses morts, d’entretenir leur souvenir. Il reste que la récupération mémorielle et politicienne suscite un malaise chez ceux qui connaissent la réalité du drame : une provocation montée de toutes pièces par les éléments les plus radicaux, les plus fanatiques, de l’OAS, qui utilisèrent la population civile pour, une semaine après les accords d’Évian, tenter d’éviter l’indépendance de l’Algérie. Le Dr Jean-Philippe Ould Aoudia, fils de Salah Ould Ouadia, assassiné par l’OAS le 15 mars 1962, mène depuis toujours un combat courageux contre les falsificateurs de l’Histoire. Combat documenté, comme le prouve la présente étude.

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L'OAS et ses nostalgiques

Mort de l’un des dernier chefs,
condamné puis amnistié,
de l’organisation terroriste de l’OAS

La mort de l’un des dernier chefs de l’organisation terroriste de l’OAS, Jean-Claude Pérez, qui a été condamné puis amnistié et est revenu en France en 1969, depuis l’Espagne franquiste où il s’était réfugié, est intervenue le 8 mars 2023. Son décès a été annoncé par Le Figaro sans aucune référence à son passé. C’est l’un des chefs d’une organisation criminelle qui a tué un grand nombre d’Algériens ainsi que des gendarmes, des fonctionnaires français et des Européens favorables à la recherche d’une évolution pacifique du statut de l’Algérie. Pérez fait partie de ceux qui ont été condamnés à mort pour leurs crimes, ont fui en 1962 dans l’Espagne de Franco, puis sont revenus en France après le départ du général de Gaulle. Leur retour et leur « blanchiment » sous les présidences de Georges Pompidou puis de Valéry Giscard d’Estaing a permis un déni de leurs crimes et contribué à l’essor de l’extrême droite.

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Les nostalgiques de la colonisation

Un député d’extrême droite
nostalgique de l’Algérie française,
désigné vice-président
du groupe d’amitié France-Algérie !

Lors du renouvellement du groupe d’amitié France-Algérie pour la seizième législature, le député d’extrême droite José Gonzalez, nostalgique de l’Algérie française et négationniste du rôle criminel de l’OAS, a été désigné le 30 décembre 2022 comme vice-président de ce groupe. Appartenant au Rassemblement National (RN) présidé par Marine Le Pen, il s’était fait remarquer à l’ouverture de la législature par ses propos nostalgiques de l’Algérie française et négationnistes des crimes de l’organisation terroriste de l’OAS. Ci-dessous la composition de ce groupe d’amitié. Nous nous adressons aux autres parlementaires membres de ce groupe qui ne voudraient pas que le mot « groupe d’amitié » perde tous son sens pour qu’ils adoptent une qualification claire du caractère terroriste et criminel de l’OAS et reviennent sur cette désignation.

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L'OAS et ses nostalgiques

Rassemblement à Perpignan
contre une apologie du chef des terroristes de l’OAS, Pierre Sergent,
par le Rassemblement national

Le conseil municipal de Perpignan dirigé par l’extrême droite a osé décider de nommer un lieu public de la ville du nom d’un chef des assassins de l’organisation terroriste de l’OAS qui a attenté à la vie du Président de la République et assassiné de nombreux Algériens ainsi que des militaires français et des Européens d’Algérie favorables à un avenir de paix en Algérie : Pierre Sergent, chef de l’OAS en Métropole dont les attentats terroristes y ont fait quelque 70 morts. Ci-dessous le communiqué de la LDH des Pyrénées-Orientales qui fait partie des nombreuses organisations qui appellent à manifester le 29 octobre 2022 contre cette décision. Et celui de l’Association Josette et Maurice Audin, qui a chargé l’un de ses membres de la représenter lors de cette réaction populaire en faveur d’une histoire franco-algérienne non falsifiée.

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L'OAS et ses nostalgiques

Les crimes de l’organisation terroriste
de l’OAS ne doivent pas devenir un territoire perdu de la conscience nationale

Le 6 octobre 2011, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, avait inauguré au cimetière du Père-Lachaise à Paris une stèle en hommage aux victimes de l’organisation terroriste de l’OAS. Le vote ayant décidé son érection avait eu lieu le jour anniversaire de la manifestation organisée à Paris le 8 février 1962 pour dénoncer les agissements de l’OAS et la poursuite de la guerre d’Algérie, qui s’était terminée par un massacre au métro Charonne. Le 6 octobre 2022, un rassemblement a eu lieu devant ce monument où Jean-Philippe Ould Aoudia a dénoncé les propos scandaleux tenus le 28 juin 2022 par un député du « Rassemblement national » lors de la séance d’ouverture de la législature de l’Assemblée nationale. Et il a déclaré que les crimes commis par l’organisation terroriste de l’OAS ne doivent pas devenir un territoire perdu de la conscience nationale.

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Mémoire et histoire en Algérie

Algérie. 5 Juillet 1962 – 5 Juillet 2022
De quoi le 5 juillet 1962 est-il le nom ?
par Fouad Soufi

Le 5 juillet 1962 a son histoire. Depuis le 26 juillet 1963, c’est une fête légale, celle de l’Indépendance et du FLN. Le 26 avril 2005, elle est devenue celle de l’Indépendance, mais plus du Parti. La France avait transmis le 3 juillet, après le référendum du 1er juillet, ses compétences à l’Exécutif provisoire issu des Accords d’Evian, mais pas au FLN ni au GPRA. Pourquoi ce choix du 5 juillet ? La colonisation a commencé le 5 juillet 1830 et se serait achevée le 5 juillet 1962. Oublié aussi le 5 juillet 1961 où le GPRA a appelé à une grève nationale contre la partition de l’Algérie. A Alger en 1962 le calme est revenu après l’accord du 17 juin entre l’Exécutif provisoire et l’OAS, mais à Oran, l’OAS locale a continué son terrorisme aveugle. Les soldats français préféraient être soignés à l’infirmerie du FLN à M’dina Jadida, plutôt qu’à l’hôpital civil tenu par l’OAS. Le 27 juin, ses derniers chefs abandonnent la ville et la population européenne. Le 5 juillet, des coups de feu éclatent, des Européens sont enlevés et tués. En Algérie, cet autre 5 juillet est porté disparu.

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Les nostalgiques de la colonisation

À Perpignan, un collectif d’associations
réagit à l’extrême droite
qui organise trois jours de célébration
de l’Algérie française

À Perpignan, l’extrême droite ayant organisé trois jours de célébration de l’Algérie française, un collectif d’associations pour une histoire franco-algérienne non falsifiée a réagi en dénonçant une manipulation de l’histoire par le Cercle algérianiste et le Rassemblement national, fondée sur un récit mensonger de la colonisation et sur l’éloge des terroristes criminels de l’OAS et des factieux qui ont désobéi aux institutions de la République : le titre de citoyens d’honneur a été remis par la municipalité RN à trois militaires condamnés par la justice de la République pour leur implication dans le putsch d’avril 1961. De son côté, le collectif a organisé un hommage à toutes les victimes de la guerre d’Algérie ainsi qu’une réunion publique animée par l’historien spécialiste du colonialisme, Gilles Manceron, à laquelle Benjamin Stora a adressé un message.

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Algérie coloniale (1830 - 1962)

26 mars 1962, rue d’Isly à Alger,
les archives militaires françaises
qu’Emmanuel Macron veut ignorer

La volonté d’Emmanuel Macron de « réconcilier les mémoires » des différentes catégories de victimes de la guerre d’Algérie, en faisant parfois l’économie d’un regard historique sur la véracité ou les mensonges des récits sur lesquelles certaines mémoires sont fondées, connait de sérieuses limites. Dans le cas du massacre de manifestants européens le 26 mars 1962 rue d’Isly à Alger, il a donné satisfaction aux associations « nostalgériques » qui en attribuent toute la responsabilité à l’armée française. Ci-dessous, en complément de l’article d’Alain Ruscio publié par notre site, un document qui montre que des armes automatiques installées par l’OAS ont ouvert le feu sur le barrage tenu par des militaires français. Cette organisation terroriste a donc une lourde responsabilité dans ce massacre.

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