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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Olivier Le Cour Grandmaison

La société française au temps des colonies

Un livre d’Olivier Le Cour Grandmaison, “Ennemis mortels”. Représentations de l’islam et politiques musulmanes en France à l’époque coloniale

Dans un livre intitulé, “Ennemis mortels”. Représentations de l’islam et politiques musulmanes en France à l’époque coloniale (La Découverte, octobre 2019), l’universitaire Olivier Le Cour Grandmaison souligne les origines historiques de l’islamophobie en France. Nous publions sa présentation par l’éditeur ainsi que le sommaire, et reproduisons son entretien intitulé « En France, « les origines de l’islamophobie sont coloniales » », paru dans « Mediapart » le 25 octobre 2019.

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Le travail forcé dans les colonies

la reconnaissance du travail forcé dans l’empire colonial

Dans une tribune publiée par « Le Monde », le 11 avril 2019, intitulée « Le travail forcé colonial dans l’empire français doit être reconnu comme un crime contre l’humanité », Olivier Le Cour Grandmaison, politiste, et Aminata Traoré, ancienne ministre de la culture malienne, rappellent l’extraordinaire brutalité des grandes compagnies et de l’administration coloniale dans l’empire français. Légitimé et défendu, sous la IIIe République, par de nombreux responsables politiques, juristes et professeurs d’université, le travail forcé n’a été aboli que le 11 avril 1946. Nous reproduisons également l’article publié par le premier de ces auteurs pour les 70 ans de cette abolition.

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Monuments et passé colonial : détruire, déplacer ou ajouter ?

A la suite des polémiques aux Etats-Unis sur les statues de défenseurs de l’esclavage, des voix se sont exprimées en France pour mettre en cause la présence dans l’espace public, par exemple, des statues de Colbert, l’initiateur du Code noir, ou du général Bugeaud. Faut-il les abattre de la même façon ? ou bien les retirer pour les mettre dans des musées ? Faut-il surtout installer de nouvelles statues pour rendre hommage à des personnalités qui se sont opposées à l’esclavage et à la colonisation ? C’est un débat auquel, du fait de cette page de son histoire, la France ne peut échapper.

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Condamnations de nostalgiques de l’OAS, à Béziers et à Quimper

Une ex-élue FN qui voit dans le cinéaste René Vautier l’incarnation de la « collaboration antifrançaise » était sur le banc des accusés au palais de justice de Quimper jeudi 30 avril. Dans son jugement prononcé le vendredi 12 juin 2009, le tribunal l’a déclarée coupable de diffamation et l’a condamnée à 4000 € d’amende avec sursis. Elle devra également verser 1500 € de dommages et intérêts à chacune des trois victimes.

Lundi 27 avril 2009, un procès similaire avait opposé, devant le tribunal correctionnel de Béziers, Jean-Louis Bousquet, président du groupe communiste de la région Languedoc-Roussillon, à André Troise, ancien membre de l’OAS. Le nostalgique de l’Algérie française a été condamné pour injures et diffamation envers Jean-Louis Bousquet, à qui il reprochait d’avoir demandé l’enlèvement d’une plaque commémorative dédiée à l’OAS dans le cimetière neuf de Béziers.1

[Première mise en ligne le 6 mai 2009, mise à jour le 14 juin 2009]

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Livres, films, spectacles pour la reconnaissance

“La République impériale”, par Olivier Le Cour Grandmaison

Au tournant du XIXe siècle, les républicains favorables aux conquêtes coloniales ont réussi là où leurs prédécesseurs avaient échoué. Entre 1871 et 1913, les possessions françaises outre-mer sont passées de moins d’un million de kilomètres carrés à 13 millions, le nombre d’ « indigènes » progressant de 7 à 70 millions en 1938. Comment diriger un empire aussi vaste ? Quelles orientations – assimilation ou association – mettre en œuvre dans les territoires de la « Plus Grande France » ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles Olivier Le Cour Grandmaison tente de répondre dans La République impériale – Politique et racisme d’Etat2. Nous reprenons ci-dessous la présentation de son livre par l’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch, suivi d’un un extrait de celui-ci.

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La loi du 23 février 2005

Un dossier d’Alternatives Economiques : « Positive, la colonisation ? »

La revue Alternatives Economiques a consacré dans son numéro de juillet-août 2005 un dossier à la loi du 23 février 2005 qui prescrit d’enseigner « le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord ». Réalisé par Gérard Vindt et intitulé « Positive, la colonisation ? », il relate le débat provoqué par le vote de cette loi et montre ce qu’était en réalité le fait colonial, à travers diverses citations, notamment d’Amadou Hampâté Bâ et d’Albert Londres, ainsi qu’un entretien avec Olivier Le Cour Grandmaison.

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Débat à Aix-en-Provence en juin 2005 sur la loi du 23 février 2005

Sur le thème « Non au mépris de l’Histoire et des victimes », une conférence-débat est organisée par la LDH le 15 juin 2005 à la faculté des Lettres d’Aix-en-Provence. Elle réagit à la loi du 23 février 2005 qui stipule que « les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord », oubliant les souffrances des peuples colonisés par la France, notamment des Algériens. Les seules victimes évoquées dans la loi sont des Français et la République continue à garder un silence prudent sur les crimes commis à l’occasion de ce conflit. Alors que de nombreuses personnes issues des anciennes colonies subissent des discriminations inacceptables, cette loi cherche à imposer une vérité officielle aux enseignants et aux chercheurs.

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Olivier Le Cour Grandmaison : le colonialisme a la peau dure

Dans un article de Olivier Le Cour Grandmaison, enseignant en sciences politiques à l’université d’Evry-Val-d’Essonne3, publié dans Libération le 30 mars 2005, l’auteur montre que la loi du 23 février 2005 relative au passé de l’Empire n’a longtemps suscité de critique ni à gauche ni à droite.

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Livres, films, spectacles pour la reconnaissance

Le livre Coloniser – Exterminer d’Olivier Le Cour Grandmaison

Dans son ouvrage, Coloniser – Exterminer – Sur la guerre et l’État colonial, paru en janvier 2005 aux éditions Fayard, Olivier Le Cour Grandmaison montre que la violence coloniale n’était pas un épiphénomène qui aurait pu être évité mais qu’elle était constitutive du système. Il cite des écrits préconisant l’extermination de populations autochtones. Nous publions l’article à son sujet de Jérôme-Alexandre Nielsberg paru dans l’Humanité le 12 février 2005 ainsi que la table des matières du livre.

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La réaction d’Alain Ruscio au livre Coloniser – exterminer d’Olivier Le Cour Grandmaison

Peu avant la sortie du livre d’Olivier Le Cour Grandmaison, Coloniser – Exterminer – Sur la guerre et l’État colonial, aux éditions Fayard4, Alain Ruscio a publié dans L’Humanité du 28 décembre 2004 un article à son sujet. En accord avec la caractérisation par l’auteur de la violence comme constitutive du système colonial, il regrette qu’il cite des écrits préconisant l’extermination des populations indigènes mais n’évoque pas la pensée protestataire anticoloniale, qui a existé elle aussi, notamment lors des conquêtes.

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